Je pense que j’ai été celui qui a vu Sophie pour la première fois avec un accordéon dans les mains. Il y a 7 ans environ, je visitais un stage d’accordéon. Non pas parce que j’en joue moi-même mais parce que quelques amies m’avaient invitées à la dernière soirée qui est, dans un stage folk, traditionnellement clôturée par mon activité dansante préférée, un bal folk.
Cela m’avait déjà frappé comment ses doigts trouvaient à vive allure les touches de son clavier. Une vraie élève magique de l’école Didier Laloy. Mais, mis à part le circuit fermé du folk, le monde, le grand et vaste monde, n’en savait encore rien. Personne n’imaginait encore le moins du monde que, un jour, se révélerait une accordéoniste à l’allure internationale. Une princesse de l’accordéon de l’eau la plus pure, réveillée par un baiser du prince charmant avec le double nom harmonieux « Ambition et talent »
Après cette renaissance, notre petite princesse jeta non sans peine ses études de droit aux encombrants et continua sa route avec comme seul bagage son accordéon, une overdose de talent et un sourire charmant. La première chose qu’elle rencontra fut un contrat fixe chez Urban Trad. « Ce n’est pas rien pour un début » a-t-elle du se dire en elle-même… Et elle continua son voyage en jouant sur les plus grands podiums d’Europe.
Un peu plus tard, elle rencontra dans un salon de thé oriental à Bruxelles (les princesses ne boivent que très exceptionnellement du vin) un luthiste très doué et un percussionniste brésilien converti au végétarisme. Après un agréable ‘afternoon tea’, elle appela avec son téléphone incrusté de diamants un autre magicien de la classe de Didier et hop, son premier groupe était né.
Ce nouveau né se fit appelé Dazibao et commença très vite à faire voyager sa musique à travers les continents. Après quoi, un premier compact disque fit son entrée dans le monde grand et bienveillant.
Et le conte de fée continua. Un jour, la très célèbre accordéoniste Anne van der Niepold lui fit livrer par un messager une missive cachetée, écrite sur un parchemin en peau de chameau, pour l’inviter ce faisant à participer à un travail – et nous citons mot pour mot ce document particulièrement cocasse : l’histoire réelle mais folle de 4 accordéons diatoniques, portant le nom de Knopf Quartet. Bien entendu, le texte était écrit à l’encre magique de sorte que notre princesse ne put pas résister à la contrainte inexplicable de dire « oui » à cette demande quelque peu osée.
Entre temps, notre princesse adorée continua à préparer son entrée dans le grand monde. Et ou une princesse peut-elle faire une meilleure entrée que lors d’un véritable bal ? Et bien c’était sans compter l’auberge du boombal virtuel ou elle se laissa emporter à l’ombre bienfaisante d’un tilleul.
Notre belle princesse accordéoniste profita de l’occasion pour se préoccuper de faire, de la musique de bal, son propre bal. Après quelques tasses de KV express(o) corsé, elle trouva ce qu’il lui fallait. Le nouveau disque, le résultat d’un long et collectif trip de caféine hyperquinétique se trouve entre temps dans les bacs de tous les disquaires de notre petit royaume.
A ce moment précis, notre charmante princesse (entre temps, surnommée par le titre nobiliaire de « Soufflet et petits boutons ») profite, avec sa cour de doudous, d’un repos bien mérité dans le château « sans souci de Bombarde à Biniou » à la côte est de sa Bretagne de coeur. Question de recharger les batteries de son système d’amplification HF…
Votre dévoué serviteur de la cour –Cornelius Van den Istendaele- Braque
DISCOGRAPHIE:
DAZIBAO "E40" (2007)
KV EXPRESS "Luna" (2007)
URBAN TRAD "Erbalunga" (2007)
IALMA "Nova Era" (2006)
DAZIBAO "Alma" (2005)
URBAN TRAD "Elem" (2005)