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Profile GeneratorAndré Saint-Prix est né au François, commune du littoral atlantique de la Martinique, berceau de la haute taille (appelée quadrille en Guadeloupe) Nourri de tradition populaire, d’humour et de cocasserie, de l’humeur railleuse du carnaval, des ambiances joyeuses des bals, des mariages … et des fêtes dominicales, il rencontre le chouval bwa, manège de chevaux de bois actionné à force d’homme et au cœur duquel jouait l’orchestre qui imposait sa cadence enlevée. « Je peux dire que je risquais n’importe quelle raclée pour aller pousser le manège et jouer du tambour quand j’étais môme » confie Dédé. A l’âge de sept ans, il pratique la mizik bonm en tapant sur des instruments de récupération. Les boîtes en fer blanc ayant contenu du beurre ou du lait (bonm–bè ou bien bonm lèt’) ainsi que sa voix résonnaient sur des rythmes du damier, de la haute taille et du chouval bwa.A la fin des années 70 (il est alors instituteur), il décide de réhabiliter ce dernier en tant que patrimoine musical pour rendre corps et âme à l’identité martiniquaise qui, accablée d’inhibition culturelle, préfère notamment donner la primeur au gwo ka guadeloupéen. Il forme le groupe Pakatak (de l’onomatopée du langage du ti bwa, tak… pitak…pakatak !) comme le veut la tradition : la flûte en bambou (toutoun’ banbou), le gros tambour (le dé bonda, formé de 2 peaux frappées par 2 baguettes, tambour souvent remplacé par celui à 1 peau) et d’autres percussions comme le cha-cha… (bombe cylindrique dans laquelle on met des graines de réglis’ ou de toloman). Les airs chantés viennent souvent du bel air (bélè en créole, style réveillé par Eugène Mona dans les années 70). Dédé complète la formation par 2 basses électriques pour donner un son plus urbain.Nous sommes fin des années 70 (Céphise, son 1er album du groupe Pakatak paraît en 1978). Le public adore, il danse, se régale des paroles imagées en créole, entre paraboles ironiques et critique sociale. Dédé brosse le portrait de l’atmosphère publique et intime martiniquaise, il taquine, fait éclater les vérités insulaires, dans le droit fil de la tradition des conteurs.
Depuis lors, il est considéré comme « le griot des îles », le passeur de musique (bélè, biguine, cadence, chouval bwa, damier - danmyé en créole-), zouk (mot signifiant à l’origine « petit bal de campagne » devenu un genre musical né en partie de la modernisation du chouval bwa et incarné internationalement par Kassav’ dès le début des années 80) …Mais Dédé aime le grand large de la Caraïbe, cette aire culturelle née des contacts de civilisation dans les sociétés coloniales d’Amérique. Il mêle parfois à sa musique les influences haïtiennes (kompa), les motifs de Trinidad, Cuba, Porto Rico … Cette effervescence musicale est animée par l’envie d’aller toujours plus loin dans l’exploitation de la base traditionnelle sans jamais perdre de vue l’identité collective.En Dédé vibre une intense mémoire des mots, des images, des faits de son enfance. En lui, et en partage avec les Antillais, demeurent les blessures de l’humiliation infligée par l’aventure négrière et les conditions atroces de l’esclavage. Autour de lui se rassemblent celles et ceux, éloignés, qui ont le mal du pays, en métropole, en Europe, en Guyane, en Afrique, en Colombie, au Brésil, aux Etats-Unis, au Canada … où il a donné de nombreux concerts.DEDE SAINT-PRIXParcours
Instituteur pendant onze ans
En 1982, le Festival Musiques Métisses d’Angoulême l’invite dans le cadre du « Spécial Antilles Françaises» en présence d’Aimé Césaire.
1991/1996 : premières actions pédagogiques à Angoulême avec Musiques Métisses et le Festival BD, avec Banlieues Bleues (ateliers et carnaval), master-classes avec le Falun Folkmusik Festival (Suède) à Basse-Pointe (Martinique) …
En 1998, il devient enseignant au Conservatoire Gabriel Fauré d’Angoulême ; la création de la classe de percussions afro-caribéennes émane des résidences régionales portées par Musiques Métisses en Poitou-Charentes (ateliers, enregistrement d’un CD, création des élèves présentée à Poitiers, Angoulême, Niort, Rochefort, Fort de France entre 1997 et 1999).
Actuellement, il intervient régulièrement en milieu scolaire et surtout en milieu hospitalier dans le cadre des activités de Musique et Santé. Ses ateliers reposent sur le thème « Percussions vocales et rythmes corporels».Principaux concertsFEVRIER 2008 Cité de la Musique, Paris
Du 9 MARS au 1er AVRIL 2007 Théâtre Antoine Vitez, Ivry sur Seine
DECEMBRE 2006 Festival Africolor , Saint-Denis (93)
JUILLET 2006 Festival Pyreneos, Espagne
DECEMBRE 2005 Théâtre Antoine Vitez, Ivry sur Seine
JUILLET 2004 La Corderie Royale, Rochefort
FEVRIER 2003 50 Ans de Dédé, New-Morning, Paris DEC 1996 Le Plus Grand Zouk, Bercy, Paris
AOUT 2002 Nuits Atypiques de Langon MARS 1995 Florence Gould Hall, New York
MAI 2002 Zéphir, Cayenne (avec le Trio d’argent) SEPT 1994 Britannia Leisure Center, Londres
DECEMBRE 2001 Mercado Cultural, Salvador de Bahia MAI 1994 Musiques Métisses, Angoulême
JUILLET 2001 Festival Culturel de Fort de France MAI 1994 Banlieues Bleues
JANVIER 2001 Rock in Rio, Rio de Janeiro, Brésil MAI 1993 Musiques Métisses, Angoulême
JUIN 2000 Zénith invité par Tanya St Val, Paris JUILLET 92 Olympia, Paris
MARS 2000 Carte Blanche, Atrium, Fort-de-France OCT 87 Théâtre de la Ville, Paris
AOUT 2001 Les Escales de Saint-Nazaire JUILLET 87 Paleo-Festival, Nyon, Suisse
SEPT 1998 Fête de l’Humanité, La Courneuve MAI 1988 Africa Fête, la Villette, Paris
JUIN 1998 SOS Racisme, Dakar JUILLET 87 Francofolies, La Rochelle
AOUT 1997 Central Park Summerstage, N.Y., USA AVRIL 1985 Printemps de Bourges
Métropolis, Francofolies de Montréal JUILLET 84 Festival d’été du Québec
JUIN 1997 Fête de la Musique, Budapest MARS 1984 Carthagène, Colombie
MAI 1997 Festival Musiques Métisses, Angoulême DEC 1983 1er Festival de jazz, Martinique
AVRIL 1997 Festival International de Louisiane JUIN 1981 Jazz en France, Angoulême
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