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Ti-coca et Wanga-Nègès

About Me

Ti-Coca et « Wanga-Nègès » se distinguent parmi les rares musiciens professionnels qui s’inscrivent dans la tradition des troubadours, petits ensembles aux instruments acoustiques dont les compositions constituent une chronique douce et amère de la société.
Les groupes troubadours se caractérisent d’abord par une instrumentation particulière, totalement acoustique, qui comporte le plus souvent : guitare ou banjo, accordéon, tambour, maracas et graj (grattoir) contrebasse ou manoumba (caisse de bois munie de lamelles métalliques que l’on fait vibrer et qui sert de basse). Ils officient habituellement lors des fêtes patronales, au bord des plages ou dans les restaurants, ainsi que dans les soirées privées, où ils sont de plus en plus sollicités, en raison de la pénurie d’électricité qui limite actuellement le recours aux musiques enregistrées ou amplifiées.
Héritiers des troubadours européens, itinérants et semi-ruraux, ces groupes ont subi plus récemment les influences de la musique cubaine. Au début du XXème siècle, l’industrie sucrière en développement à Cuba réclame une importante main d’œuvre pour la coupe de la canne : des milliers de travailleurs saisonniers haïtiens réalisent le voyage d’une île à l’autre, transportant dans leurs bagages, rythmes et modes musicales. Ils rapportent en Haïti son et bolero, popularisés notamment par le célèbre trio Matamoros. Les troubadours interprètent alors indifféremment bolero et rythmes haïtiens (méringue et rythmes vodou), ou encore, plus tard, des succès du konpa diffusés par la radio.
En 1976, le groupe « Ti-Coca et Wanga-Nègès » s’est constitué autour du chanteur David Mettelus « Ti-Coca », en intégrant des musiciens qui, pour la plupart, évoluaient auparavant dans des formations de konpa, où ils jouaient des instruments électriques. Ensemble, ils reprennent désormais l’instrumentation et le répertoire des troubadours, dans la lignée de Ti-Paris ou autre Althiéry Dorival. Ils interprètent des morceaux issus du folklore, des chansons traditionnelles du répertoire troubadour et des morceaux konpa, auxquels Ti-Coca prête sa vivacité et le charme de sa voix éraillée. Ils composent ainsi un cocktail séduisant, une sorte de filtre d’amour, comme l’insinue le nom du groupe, « Wanga Nègès », nom créole du colibri, qui entrerait dans la préparation de magie amoureuse.
Depuis leur premier concert à l’extérieur, en 1988, au festival de musique de Fort-de-France, Ti-Coca et « Wanga Nègès » ont su s’attacher le public étranger qu’ils ont séduit par leur simplicité et leur fraîcheur : en France (Fête de la Musique de Paris, 2000), en Suisse (Afro-Pfingsten Festival de Winterthur, 2004), aux Etats-Unis (Folklife festival, Washington Smithsonian Institution, 2004 ou encore « Master of the Caribbean Music tour », 2005), en Guadeloupe (Festival Créole Blues, 2006), etc.
En 2006, Ti-Coca et « Wanga Nègès » célèbrent leur trentième anniversaire, toujours fidèles à la tradition des troubadours, à l’écart des modes – qui se sont emparé récemment du genre - et en marge des circuits commerciaux, malgré l’existence d’un CD produit en Europe (Haïti : Ti-Coca/Toto Bissainthe, chez World Network).

My Interests

Music:

Member Since: 11/24/2006
Band Members: Kesner BOLANE: batterie
Wilfrid BOLANE: contrebasse
Mathieu CHERTOUTE: percussions
Richard HECTOR: banjo
Allen JUSTE: accordéon
David METTELUS: chant, maracas

Discographie :
Fonds-des-Nègres / Fonds-des-Blancs, 1997, Buda Musique/Universal
Haïti : Ti-Coca/Toto Bissainthe, 1999, World Network
The Rough Guide to the Music of Haiti, 2002, World Music Network
Record Label: Network Medien
Type of Label: None