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Ballet inspiré de l'oeuvre de Prosper Mérimée Antonio Gadès / Carlos SauraLe montage de Carmen que nous vous offrons est le résultat de notre collaboration, conséquence ou prolongation du travail réalisé ensemble pour le film Noces de Sang. Pourquoi Carmen ? L’histoire de Carmen est celle d’une obsession. Comme le dit Emilio Sanz Soto, Carmen et Don José se dévorent pour le plaisir de se dévorer. Ce n’est pas la tragédie grecque qui cherche un salut ou une condamnation, c’est autre chose. Ici, seule la mort peut nous libérer du désir. C’est l’impossibilité de s’écarter du destin. Les dés sont jetés comme dans les contes orientaux. Il est curieux que ce personnage si représentatif de l’Espagne, que les hommes aiment jusqu’à lui donner leur vie, soit une invention française. Or c’est bien de France et de la main de Mérimée et Bizet, qui ont si profondément fouillé notre tempérament et nos coutumes, que nous vient Carmen. Engendrée par Mérimée, alimentée par la mémorable musique de Bizet, ces deux versions inséparables ont été la base de notre travail. Notre version de Carmen est une version dansée. La danse est ici le personnage absolu et, qui dit danse dit rythme, musique, mouvement. Notre intention a été de trouver dans nos racines, dans notre tempérament les éléments de cette Carmen et, pour cela, nous avons utilisé la danse et le chant flamenco, sans dédaigner pour autant la belle partition de Bizet qui, au contraire, nous a servi de contrepoint. Notre désir serait qu’à travers ce montage, nous puissions vous transmettre la joie et la passion avec lesquelles nous avons entrepris ce travail. Antonio Gades et Carlos Saura
La relève : Belen Maya et Israel Galvan
Manuel DE FALLA - Georges BIZET - Paco DE LUCIA... Le Flamenco :Musique chantée et dansée aux origines très anciennes et aux racines très diverses (arabe, juive, gitane, etc.) qui s'est affirmée, au cours des cent cinquante dernières années, comme un art à part entière.Origines :Les origines du flamenco sont relativement floues. Bien que les premières manifestations connues du flamenco remontent à la fin du XVIIIe siècle, tout donne à penser que celui-ci existait depuis fort longtemps déjà . L'art flamenco est né en Andalousie au sein d'une communauté marginale, pluriculturelle et persécutée où cohabitaient juifs, arabes, chrétiens et gitans. Le flamenco a également assimilé les rythmes des chants et musiques des populations noires qui faisaient escale au XVIe siècle dans le port de Cadix avant de repartir vers les plantations américaines. Le flamenco est traditionnellement associé au peuple gitan ou tzigane en raison du rôle primordial que celui-ci a joué quant à son interprétation et à sa diffusion. En effet, ce peuple a su fondre harmonieusement dans un même creuset des éléments musicaux aussi éclectiques que les mélodies arabes, les chants religieux juifs, les anciennes prières de la liturgie byzantine et la musique proprement andalouse. Les composantes marginales des nombreuses minorités ethniques qui sont à l’origine du flamenco, mais aussi les persécutions que ces dernières ont endurées au cours des siècles, expliquent en grande partie les grands fondements de la musique flamenca : ne serait-ce que le sentiment de souffrance tragique qui généralement ressort de cette musique. La richesse de ce métissage culturel a donné également naissance à des chants et danses dont la particularité première est leur grande intensité : en effet, douleur et joie s’y manifestent le plus souvent de manière explosive et contagieuse. Le flamenco ne s’est réellement développé qu’au cours des dernières décennies du XVIIIe siècle. À cette époque, les Andalous se réunissaient dans des auberges et des cabarets et s‘adonnaient au chant et à la danse. De là est né un genre musical, littéraire et chorégraphique qui répond aujourd'hui universellement au nom de flamenco. Il est attesté pour la première fois parmi les couches de la population les plus pauvres et chez les artisans, et coïncide avec la naissance et l'exaltation du majismo, c'est-à -dire le goût pour tout ce qui est populaire et à la fois fortement personnalisé. On trouve déjà , à l'époque, des formes de chant et de danse typiquement andalouses : tiranas, séguedilles, fandangos, cachirulo, playeras, chandé, zapateado, zorongo et ole. La guerre d'indépendance espagnole (1808-1814) et les événements politiques qui la suivent suscitent la création de multiples chansons, coplas (strophes chantées) et danses qui ont exercé une influence déterminante sur le développement du flamenco. Dans les années 1850, certaines académies de danse ont déjà l'habitude d'engager des chanteurs de flamenco (cantaores) professionnels pour accompagner certaines danses (surtout les jaleos). C'est ainsi que naissent, dans les salons, des spectacles de danse à mi-chemin entre le théâtre et le café-concert. Le terme flamenco paraît pour la première fois dans un journal madrilène vers 1853, mais est utilisé spécifiquement pour désigner ce type de spectacle en avril 1866, lorsque le Salón de Oriente annonce un grand concert de « danses du pays avec des danses et chants flamencos » (la formule habituelle était jusque-là : « des danses du pays et des chants andalous »). C’est alors que la musique et la danse flamencas font leur apparition dans les classes sociales aisées. La danse, Le chant et La guitare :À l’origine, la danse était le ressort essentiel du flamenco. Puis la voix a progressivement pris la place d'honneur et le flamenco a évolué vers une histoire chantée et narrée à la première personne. Il était fréquent alors que le chanteur ou la chanteuse de flamenco s'accompagne personnellement à la guitare. Au fil du temps, cet instrument a occupé une place de plus en plus importante. Puis la danse, le chant et la guitare ont été réunis à nouveau, chacun de ces composants gagnant en raffinement et en perfection. Le chant est aujourd’hui au c½ur du flamenco et, tout comme la danse, il revêt trois formes : le « grand » chant ou cante jondo, qui est un chant intensément déchirant et guttural aux tonalités tragiques. Imprégné du duende (cet état de grâce qui tient de l’envoûtement), il métamorphose le musicien sous l'effet de l'émotion ; le chant « intermédiaire », modérément grave, se teinte parfois de réminiscences orientales ; enfin, le « petit » chant célèbre avec beaucoup de lyrisme l'amour et la nature. Il existe une grande variété de types de chants : les bulerÃas, très gaies ; les soleares, plus dignes et nobles, et leurs descendantes, les alegrÃas, plus festives ; les fandangos dits «grands», qui sont une adaptation dans le genre grave d'un genre non tzigane plus léger ; les malagueñas, de la famille des fandangos ; ou encore les « grands » chants comme les séguedilles gitanes et les saetas. Le texte ou la mélodie de ces chants sont improvisés (tout comme la danse flamenca) mais reposent sur des suites d'accords traditionnels et sur un rythme caractéristique. La danse des hommes se caractérise par le zapateado, ou frappe avec la plante du pied et le talon. Celle des femmes repose habituellement davantage sur la grâce de l'expression corporelle et sur le mouvement des mains. En outre, il semblerait que la danse flamenca ait fait quelques emprunts aux danses indiennes (les Gitans sont en effet originaires de l’Inde). Les castagnettes, que l'on trouve dans la danse andalouse, n'ont pas un rôle traditionnel dans le flamenco. Le chant et la danse peuvent être accompagnés par le jaleo, un ensemble de jeux rythmiques des doigts, de frappes de mains et de cris. Au XIXe siècle, l'accompagnement à la guitare est devenu courant dans de nombreux types de danses ; les solos de guitare ont alors fait leur apparition. Citons, parmi les grands noms de la danse flamenca, Vicente Escudero et Carmen Amaya. Entre les grands chanteurs de flamenco existe une véritable filiation ; c’est ainsi que Enrique el Mellizo et Silverio Franconetti ont été les maîtres de deux figures phares de l'art flamenco : Antonio Chacón et Manuel Torre. Le premier a donné au chant ses lettres de noblesse et au chanteur sa dignité, tandis que le second représente la bohème viscérale et anarchique du genre flamenco. La chanteuse flamenca Pastora Pavón (plus connue sous le surnom de « la Niña de los Peines ») a été elle-même la disciple de Torre et de Chacón. Celle-ci est très certainement la plus grande chanteuse flamenca de tous les temps. Comme le disait si bien le poète Federico GarcÃa Lorca : « Elle jouait de sa voix d’ombre, de sa voix d’étain fondu, de sa voix couverte de mousse, la mouillait dans sa manzanilla ou l’égarait sur des landes obscures et très lointaines. »
Cristina fait l'ouverture des Jeux Olympiques de Barcelone en 1992: 1969 - Antonio danse une Farruca :
Pablo NERUDA - Federico GARCIA LORCA - Carmen AMAYA - Carlos PRADAL...