Le nouvel album de John Greaves consacré à Verlaine est sorti le 21 février 2008 chez Zig Zag Territoires / Harmonia mundi
vous pouvez le commander ou le télécharger sur le site de Zig Zag Territoires
Gallois d’origine et francophile de coeur, John Greaves cumule plusieurs qualités : c’est un artiste hors normes, éclectique, prolifique, et résolument indépendant. Il a joué dans des contextes très différents, et parmi ses titres de gloire on relève des collaborations prestigieuses (Carla Bley, Robert Wyatt), des participations à des ensembles inclassables (ceux de Michael Nyman et de Peter Gordon), sans oublier sa présence dans des groupes historiques du rock transversal (Henry Cow, National Health). Depuis toujours, il est un activiste de la Musique (avec un grand « M ») et aujourd’hui il continue à passer avec aisance du trip hop au rock et du cabaret au jazz. Tout récemment, on a pu l’entendre chanter dans la bande originale du film « Ma vie n’est pas une comédie romantique » avec Marie Gillain, reprendre Led Zeppelin, Jimi Hendrix et les Who dans « Songs from the beginning », et il participe à un projet scénique où il interprète Kerouac, Ginsberg, et Gregory Corso.Dans son parcours unique de bassiste, de chanteur, mais aussi de pianiste et d’auteur-compositeur, ce nouveau disque à la pochette rouge sang constitue un jalon fondamental. À travers lui, John Greaves annexe à sa palette déjà riche la couleur de la poésie. À juste titre, il décrit Verlaine comme une suite de chansons contemporaines, chansons qu'il situe sans hésiter dans le « zeitgeist » qui flotte autour de nous, cet air du temps qui sait parfois nous souffler une inspiration insolite.La genèse de l’aventure est toute simple. Le temps d’un été passé en Écosse, John Greaves a relu Verlaine, et il a décidé de mettre certains de ses plus beaux textes en musique. L’enregistrement a eu lieu un an plus tard, en compagnie de plusieurs complices musiciens : Jef Morin à la guitare et à la basse, Matthieu Rabaté à la batterie et aux percussions, Laurent Valéro à l’alto, à la flûte et au bandonéon, Scott Taylor à la trompette, au tuba et à l’accordéon. Dans le rôle des enlumineurs, il faut citer Jeanne Added qui chante sur quatre titres, Fat Lovsky qui jongle avec l’ukulélé, la scie et le thérémine, et Karen Mantler à l’harmonica.Quant à Greaves, il a peaufiné sa voix de… non-chanteur, et il n’a joué de la basse que sur un seul morceau, se consacrant au piano, au Fender Rhodes, et bien sûr aux arrangements. Le résultat, bougrement cohérent, se compose de onze pièces qui sont chacune une miniature. Avec son timbre de baryton, John Greaves nous fait pénétrer dans un monde où les héros sont le rêve, la suggestion, l’érotisme, les vapeurs d’absinthe, et... les vers de Verlaine. Au c--ur d’une production où les bases instrumentales sont le socle d’une liberté absolue, son interprétation, à la fois surréaliste et esthétique, invente en quelque sorte un nouveau style, celui du « lied pop contemporain »...Musicien de son temps, chanteur singulier et attachant, John Greaves porte en lui les plus belles utopies. Mélodiste raffiné et habile négociateur de prises de risques musicales, il brise les étiquettes et nous rend l’avant-garde abordable. Délicieusement anachronique, son Verlaine est un disque hors du temps, et par conséquent fondamental.- Pascal Bussy.
« Seul on ne progresse jamais, on implose »
Présent depuis les 70’s sur la scène rock internationale, John Greaves vit à Paris depuis plus de 20 ans et y multiplie les expériences dans le rock, le jazz, la chanson, les musiques improvisées et les musiques électroniques. Ils sont tous d’accord : Libération, Le Monde, Les Inrocks, Télérama. Greaves est «inclassable ». Effectivement il n’aide pas ceux qui ont besoin de classer les choses. On le trouve chanter Verlaine avec Dominique Pifarély à France Musique, sur scène à «La Cigale» avec Julien Loureau, en trio intime avec Vincent Courtois et Sophia Domancich, en studio avec le trip-hop de "Maman" tout en répétant avec son groupe «rock» pour une tournée estivale en Italie. «Inclassable ?» répond Greaves, «Sais pas. Il y a trop de choses à faire, pas assez de temps…». Il en a peut–être toujours été ainsi. Il y a plus de trente ans Il jouait de la basse à côté de Fred Frith, Robert Wyatt, Mike Oldfield mais retournait souvent jouer et chanter du bal avec l’orchestre de son père. Et qu’est-ce qu’il écoutait à l’époque ? : « Schoenberg, Eisler et Varèse ». Comme quoi !… Devenu chanteur de sa propre musique. «Embaucher les autres est trop cher» dit-il. Mais alors qu'en est-il des chansons écrites pour Robert Wyatt, Elise Caron mais aussi Caroline Loeb ? Il produit une flopée de disques chacun uniquement merveilleux et merveilleusement unique. Une affaire à classer !
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