Benoit Blue Boy

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ECOUTEZ L'INTERVIEW DE BENOIT BLUE BOY SUR LE BLUES CAFE

ENFIN !!! LE NOUVEL ALBUM DE BENOIT BLUE BOY : "MIC MAC" EST PRET. LA GALLETTE SERA COMMERCIALISEE PAR NOCTURNE DES LA MI OCTOBRE (TMP01). EN ATTENDANT ON PEUT LE COMMANDER PAR MAIL A

ENVOI PAR RETOUR DE COURRIER CONTRE UN CHEQUE DE 20€. EN PLUS DE LA RECETTE DU GUMBO POULET LES FANS DE LA PREMIERE HEURE POURRONT ECOUTER UNE TOUTE NOUVELLE VERSION DE "LA MEME ERREUR" ET FAIRE UN TOUR AU TORTILLAGE.

A l’ère des interdits tous azimuts, plus le droit de boire ni de fumer, plus de péripatéticiennes sur l’asphalte des quartiers populaires de Paris, aussi indissociables à la Capitale et pour son tourisme que la tour Eiffel ou le zouave du pont de l’Alma, à l’ère de l’hallucinant formatage de la musique à destination des fidèles disciples du CAC 40 ou du Dow Jones, de la désastreuse pensée unique approuvée par l’establishment, de l’irréversible lobotomie infligée aux auditeurs de la bande FM et du futur impôt que nos élites risquent de nous promulguer sur toutes les jouissances de la vie, (à quand une taxe sur les plaisirs charnels, ou bien pour avoir le droit d’écouter encore et toujours du blues et du rock and roll, délit suprême au sein d’une société policée ? ), il est réconfortant que des musiciens intègres tels que Benoît Blue Boy, l’un des derniers francs-tireurs et l’un des derniers rebelles du blues, mettent un grand coup de pied ou d’harmonica dans ce marasme artistique, afin de réveiller les sens du public que certains technocrates et autres médias vénaux essaient en vain de rendre à l’état végétatif. Dieu merci, Benoît est aux antipodes des esprits grégaires et mercantiles. Que dire sur Benoît Blue Boy… On ne présente plus Benoît Blue Boy cette authentique légende vivante du french blues, ce précurseur des musiques afro-américaines et gorgées de feeling au pays des cuisses de grenouilles et du pinard. Un taulier qui force le respect quant à sa culture musicale débordante et sa carrière d’une sincérité exemplaire. Avec son air de ne pas y toucher et son habituelle bonhomie, on a l’impression qu’il a toujours existé, qu’il fait partie de notre famille et du patrimoine musical français. On peut parfois être tenté de lorgner vers l’infidélité, d’aller voir ailleurs, mais on revient toujours à Benoît Blue Boy car c’est lorsqu’on entend plus ses harmonicas raisonner et son swamp-blues lancinant que son absence nous fait cruellement défaut. Il est l’anti-Colonel Parker qui transforma Elvis en héros grec et au sein des Rolling Stones, il serait plutôt Keith Richards que Mick Jagger. Avec lui, point de lifting et d’anoblissement, rien à foutre des titres et des stigmates d’une vie entière vouée au blues et au rock and roll. Il a la même conception de la musique dénuée d’édulcoration superflue, des accords simples mais pas simplistes qui atteignent toujours leurs cibles tels des missiles Exo 7. Toujours accompagné par ses fidèles et redoutables Tortilleurs avec l’incontournable Stan Noubard Pacha à la guitare, le flamboyant Thibaut Chopin à la basse et le fabuleux Fabrice Millerioux à la batterie, d’authentiques desperados du blues, ainsi que par quelques guests de renom, Benoît nous revient dans une forme olympique avec un nouvel opus intitulé ‘MICMAC’, l’une des expressions favorites du monsieur qui adore descendre au café. Encore plus anachronique que ‘Maux d’Absence’, encore plus made in Golfe du Mexique que ‘B.B.B en Amérique’, cet album va une nouvelle fois faire hurler les puristes sectaires et autres intellos élitistes et coincés. Et pour notre plus grand plaisir, dans la plupart des titres, outre l’harmonica, Benoît joue également de la guitare. Si ! Si ! Comme un véritable ‘ignorant’ mais je peux vous dire que ça le fait… Ca démarre en trombe avec le très festif et swinguant ‘Jusque Là’, morceau dans lequel quelques potes sont venus se joindre aux Tortilleurs, Elmor Jazz des sulfureux bretons de Doo The Doo (vocal), Antonio ‘Osvaldo’ Grasa-Nieto (guitare), et Pascal ‘Bako’ Mikaëlian (washboard), échappé du fameux Duo et de chez Verbeke. On retrouve ensuite une nouvelle version de ‘Encore Un P’tit Effort’ avec un certain Frank Goldwasser à la guitare. Ce titre était sorti en 1982 sur l’album ‘Plaisir Simple’ (Gaumont), hélas jamais réédité en CD ! ‘Les Temps Changent’ est un blues down home très lent, obsédant à souhait, dans lequel les guitares et l’harmonica de Benoît tout en retenu et en subtilité sont au zénith. Un blues à ras de terre à se noyer dans son verre de bière. Arrive ensuite une reprise de l’accordéoniste cajun Belton Richard intitulé ‘La Vie Farouche’, une ballade louisianaise bien traînante à user ses semelles sur le plancher des fais do-do de Baton Rouge à La Nouvelle-Orléans. Une ballade d’une tristesse épouvantable à arrêter le temps et à s’accrocher aux rideaux. Une ballade à faire couler le rimmel des filles prés des juke-boxes. A noter la présence de David Roland aux violons et de ‘Bako’ Mikaëlian à l’harmonica. Mais aussi d’un ancien ‘Tortilleurs’ historique en la personne de Philippe ‘Tonton’ Floris à la batterie. Sans oublier l’instrumental et très hispanique ‘Gumbo Poulet’, tout droit sorti d’un bouge poussiéreux et austère de la banlieue de Monterrey, dans lequel le swamp-pop, la tequila, le chili con carne, le poker, les filles et les marlous font bon ménage. Et bien d’autres titres 100% Benoît Blue Boy garanti pur jus et sans additif, comme entre autres : une nouvelle version (très mexicaine) de ‘La Même Erreur’ sorti en 1986 sur l’album ‘Tortillage’ dans laquelle l’accordéon d’Osvaldo fait des merveilles et donne le frisson, une version très personnelle de ‘Ma Chérie, Ma Chérie’ (Sugar Bee) que ne renierait pas Cleveland Crochet en personne, ‘C’Est Tout Correct’ du roi du Zydeco, du mythe de Lafayette, Clifton Chénier, ou encore ‘Allonz’ Au Tortillage’, idéal pour requinquer les neurasthéniques, avec aux ch--urs une pléiade d’invités, la grande famille du taulier dont notamment les harmonicistes Youssef Rémadna et Steve Verbeke, biberonnés à l’école Benoît Blue Boy… Hors des modes, hors du temps, ‘MICMAC’ le dernier né de Benoît ‘le gars bleu’ est un album extraordinaire, un must à ranger entre Cookie and the Cupcakes et the Balfa Brothers, ou bien entre Johnnie Allan et Rockin’ Sidney, mais à garder impérativement toujours à portée de main. Un disque dédié à la mémoire de Joe Barry et de Rocky Morales des West Side Horns. Que la vierge de Guadalupé les protège. N’en déplaise aux moutons de Panurge et autres amateurs de blues acnéiques, les vieux grognards du blues français (Patrick Verbeke – Benoît Blue Boy) sont de retour, et les moutons de Panurge à qui je pense ne sont pas sortis de la plume de Rabelais… Merci beaucoup Benoît tout simplement d’exister. Que la légende perdure éternellement !

Serge Sciboz - BCR

Tortiller pour ouvrir

Benoit Blue Boy en Inde :

BBB & Lazy Lester

Benoit Blue Boy & Patrick Verbeke au One Way

Benoit & Frank Goldwasser (photo : JPS)

Stan Noubard Pacha et Freddie Roulette au Studio Adima

Debriefing du festival MNOP a Barnabe

Brelan d'harmos à Périgueux. Attention ça chauffe ! Elmor, Benoit et Youssef

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