L'Orchestre National Breton

L’Orchestre National Breton ne laisse personne indifférent sur son sillage ! On les croit lutins, gnomes, korrigans, fanfrelons ou farfadets, pipintus ou diablerets, personnages de BD, gardiens du trésor, croquemitaines de Noël et pourquoi pas montreurs d’ours.
Du mime à la comédie, grimé et costumé, ce trio célèbre le désordre bruyant qu’il décline en spectacles adaptés à son territoire, cette scène permanente qu’est la rue. L’ONB réveille les centres-villes assoupis, violente les danseurs désabusés, emprunte aux cracheurs de feu la technique du coup d’éclat permanent pour agiter autrement nos jours de fête et fêtes de nuit !
The National Breton Orchestra – les maîtres sonneurs
The National Breton orchestra leaves no one indifferent in its wake ! We consider them sprites, gnomes, Breton goblins, fanfrelons or sprites, pipintus or diablerets, characters of BD, guards of the treasure, bogeymen of Christmas and why not montreurs of bear.
From mime to the comedy, made up and dressed up, this trio celebrates the noisy disorder that declines in performances adapted to its territory, this scene is the ongoing street. THE ONB wakes the calmed city centers, rapes the disenchanted dancers, borrows(takes) to the fire-eaters the technique of the blow of permanent brightness to shake otherwise our parties !
::: L’HISTOIRE ::: La mythologie populaire et de nombreuses iconographies attestent le jeu en trio cornemuse hautbois tambour dès le 15e siècle dans toute l’Europe occidentale. En Bretagne, dans les églises, chapelles et autres édifices profanes du 16, 17 et 18e siècles, binioù bombard et taboulin restent souvent associés. C’est à la période de la Révolution que le fameux trio marque son apogée. Le peintre quimperois Olivier Perrin lui donne une large place, tant dans sa Galerie bretonne (1808) que dans l’ensemble de son oeuvre qu’il réalise pour l’essentiel entre 1795 et 1810.
Au 19e siècle, d’innombrables auteurs, voyageurs romantiques séduits par les «antiquités celtiques», ou folkloristes bretons précurseurs du régionalisme –, révèlent l’engouement des Bretons pour l’orchestre des champs. Plusieurs d’entre eux et non des moindres (Cambry, Bouët, La Villemarqué, Habasque, Luzel…), brossent le portrait de "l’Orchestre National Breton" selon l’appellation emphatique alors consacrée.
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::: LE CONCERT ::: Le répertoire de l’Orchestre National Breton est improvisé sur des airs bretons de tradition populaire recueillis par Joseph Mahé. Considèré à ce jour comme le "premier collecteur de musique populaire bretonne", Joseph Mahé nous a légué une collection de 232 "Airs de chansons populaires du Morbihan" notés avant 1820. L’Orchestre National Breton présente ce répertoire sur des instruments anciens (ou copies d’anciens) : bombard binioù tambour. Instruments populaires de basse Bretagne, la bombard (hautbois) et le binioù (cornemuse) sont en buis ou ébène ciselés d’étain. Le tambour est de facture Second Empire.
La bombard et le binioù sonnent en gamme de La sur une échelle non tempérée. En 1992, Roland BECKER, professeur diplômé d’Etat en musique traditionnelle, entamait une analyse et une étude sur les échelles non tempérées dans la musique bretonne de tradition populaire. Cette étude (toujours pas publiée) met en évidence les échelles spécifiques du binioù et de la bombarde, utilisant notamment des intervalles de trois-quarts de ton. L’analyse a été réalisée sur une cinquantaine de binioù et de bombardes fabriqués vraisemblablement lors de la seconde moitié du 19e siècle.
Les échelles non tempérées des instruments sonnés par l’Orchestre National Breton ont pour constante : La - Si demi-bémol - Do demi-dièse - Ré demi-dièse - Mi - Fa demi-dièse - Sol demi-dièse - La.
C’est à dire : 3/4 de ton ::: ton ::: ton ::: 3/4 ::: 3/4 ::: ton ::: 3/4.
Après s’être formé auprès de musiciens de l’ancienne tradition (Yvon Palamour, Alan Le Buhé, Xavier Burgain, Job Hénot), Roland Becker a poursuivi ses recherches sur la musique bretonne de tradition populaire. Ces travaux ont fait l’objet de plusieurs publications. Co-auteur avec Laure Le Gurun du livre "La musique bretonne" chez Coop Breizh, il a également pris part à l’écriture du monumental ouvrage "Musique bretonne - Histoire des sonneurs de tradition" aux éditions Le Chasse Marée / ArMen.
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