About Me
:::ROLAND BECKER:::Héraut de la musique actuelle bretonne, à la fois sonneur de bombarde, saxophoniste, claviériste et compositeur, Roland Becker naît à Auray (Morbihan - Bretagne - France) le premier juillet 1957. Son grand-père et son arrière-grand-père sont batteurs et chefs d’orchestre allemands. C’est pourtant en Bretagne, et à la bombarde (hautbois populaire breton), qu’il reçoit ses premières leçons à l’âge de onze ans. Un an plus tard, il étudie le saxophone et c’est en 1973 qu’il fonde son premier groupe Kavadenn. Vers la fin des années 70, élève de Jean-Louis Chautemps et membre co-fondateur de l’Orchestre Régional de Jazz (ORJ), il vit à Rennes où il finit ses études classiques au Conservatoire en classe de saxophone, de contrebasse et de musique de chambre. La Cité rennaise du rock où bouillonne Marquis de Sade lui fait mettre un pied dans les monde des musiques axctuelles et Roland Becker impose une musique nouvelle, bretonne et urbaine avec le bagad d'Auray qu’il transforme en un véritable orchestre et qu'il fait triompher au Festival de Lorient. En 1980, il joue en soliste dans la Symphonie celtique aux côtés d’Alan Stivell. C’est la consécration.
Roland Becker invente alors le celtic jazz avec son premier album Fallaen (1982), dans lequel sa musique essentiellement composée, fusionne les musiques traditionnelles et le jazz-rock, la bombarde et le synthétiseur. Ce premier opus se double d'une poétique mystique portant sur les éléments naturels. En 1984, il travaille avec Bob Coke aux tablas (Ben Harper, Bashung), mariant les musiques occidentales et orientales. En 1986, il s’associe au photographe Yvon Boëlle et au sculpteur Patrick Jackson Rörher pour la création Lug samildanac’h, regroupant son Megalithic Orchestra (12 musiciens, 12 bagpipers, 30 saxophonistes), des images projetées et un imposant décor. Le tout s’inspirant de la mythologie celtique. En 1989, il compose pour bagad, synthétiseurs et l’ORJ, la musique du film Symphonie Bretagne de Franco Callafuri.
Dans les années 90, il réalise 4 albums : Gavr’Inis, En Bretagne Morbihannaise, L’Orchestre National Breton et le remarquable Jour de fête & fête de nuit, Grand Prix international du disque décerné par l’Académie Charles Cros 1996. En 2000, l’album Er roué Stevan reçoit le Choc de la musique. Puis il fonde son propre label OYOUN MUZIK PRODUCTIONS et produit le dyptique Kof a Kof (Grand Prix Produit en Bretagne 2003) et Monsieur Kerbec et ses belouzes (4 étoiles par le Monde de la Musique 2005).
2008 : Roland Becker s’exprime toujours dans un langage trilingue qui s’empare des musiques traditionnelles, du jazz et des musiques électroniques. Dans le nouvel album Chants dans la nuit comme dans le nouvel spectacle, il réussit la plus remarquable synthèse de ses trois univers. Ses musiques douces et mélodiques, lyriques ou violentes sont des films sonores tapissés de vrombissements électro, de rythmiques hypnotiques et d’envolées orchestrales intemporelles. Mystique.
:::LE NOUVEL ALBUM CHANTS DANS LA NUIT:::Dès la première écoute, on situe les influences pop-électro. Cependant, l'attaque nerveuse de l’hallucinante bombarde, les sons des machines et l'utilisation des cordes nous projettent en même temps dans d’autres univers (folk, alternatif, expérimental). L’électronique est ici complètement transfigurée. Le son très organique et le minimalisme accompagnent des chanteuses bretonnes de tradition enregistrées il y a quelques décennies.
Chaque son, amoureusement trafiqué et re-trafiqué, délicatement remodelé et caressé, avant d'être « bombardé » de centaines de méga volts, transperce de part en part cet album qui retrouve une nouvelle fois la marque de fabrique bourrée d'adrénaline d’un Roland Becker bien en forme, avec un oubli des règles et une production hors normes. La dixième pierre angulaire du catalogue Becker a déboulé le 20 Mars dernier sur la scène hexagonale. Avec son escadrille infernale, le Cosaque de Bretagne explore un répertoire teint de hargne et de bombardes qui dérapent, il tape du pied et arrive pour bousculer les habitudes dites celtiques à coup de biniou électriquement métissé.