Pigeon, 2007
pétards, plastique
40x15x25 cm
Racines, 2007
souche de cerisier, pâte à bois, peinture acrylique, vernis marin
300x150x150 cm
pièce réalisée lors de la résidence Le vent des forêts (Meuse)
Peuple migrateur, 2007
100 leurres de chasse peints, 100 mètres de clôture barbelée
hauteur 1,50 m
pièce réalisée lors de la résidence
Le vent des forêts (Meuse)
Un bon écureuil, 2007
fourrure, perles de verre, verre pilé
animal : 30x30x10 cm
Trophées, 2007 (détail)
fourrure, perles de verre, plastique gravé, bois vernis
12 pièces diam 10 cm
Entailles, 2005
fil barbelé, fer, acier inoxydable, tubes fluorescents,
170x60x450 cm
Morceaux de choix, 2004
11 céramiques émaillées, feutrine,
dimensions variables
" [...] Corps et habit participent, dans ses créations, d’un seul et même mouvement. Le corps y est perçu comme une enveloppe de l’être, une enveloppe inadéquate tel un vêtement mal ajusté. Ce rapprochement entre le corps comme contenant et l’habit mène à comparer aux performances du Body Art les actions que l’artiste inflige à ses vêtements. De ce fait, malmener le vêtement revient à malmener l’enveloppe corporelle. S’ensuivent une série d’actions dont le récent recours au pétard est le prolongement direct : « Je suis arrivée par un cheminement logique, explique-t-elle, - après avoir imaginé et créé des pièces où je déchire, je casse et salis, j’entrechoque brutalement, je brûle, j’éclate, j’étouffe – à l’idée d’exploser et donc de faire disparaître. » De plus, si ses récentes créations ne tiennent pas de la performance, elles convoquent en revanche d’autant plus le corps que l’absence de ce dernier se fait sentir. L’espace d’exposition présente une robe et un vêtement d’enfant dans deux vitrines verticales, ainsi qu’une vidéo représentant une chemise masculine en premier plan. Ces trois habits sont désertés par le corps humain. Cependant, indices du corps par excellence – l’habit n’ayant de fonction qu’en étant porté – ils ne cessent de convoquer celui-ci, celui de l’artiste et du spectateur par la même occasion. [...] "
Joan Doré, l'enfance en aller simple (extrait),
ETC Montréal n°67, sept., oct., nov., 2004
Me faire entendre, 2004
sculpture, performance et
boucle vidéo (unité 01min03sec)
velours ignifugé, pétards, fulmicoton,
130x81x3 cm
Récidives, 2004
boucle vidéo (unité 00min54sec)
L'habit explose et se recompose sans fin.
" La violence est un thème récurent dans le travail de cette artiste, qui a pour leitmotiv la présentation de vêtements hybrides et inquiétants dont la charge métaphorique est très forte. Ces ..uvres sont à la fois oniriques dans le sens d’un cauchemar et physiquement menaçantes par la mise en scène de matériaux évoquant l’agression faite au corps. Cette violence, tout en évoquant les jeux de séduction et ceux de l’enfance, amène le spectateur à questionner le rapport qu’entretient l’individu à son propre corps et sa difficulté à rencontrer ou rejoindre l’autre. Le contenu des ..uvres de Kudelova s’inscrit dans une réflexion sur la violence du monde actuel, où sont mises à l’épreuve la fragilité et l’innocence d’êtres en confrontation avec un tissu social menaçant ou menacé, notamment par les agressions politiques et idéologiques. "
Réjean-Bernard Cormier : Une dissection multiple de la violence
ETC Montréal n°67, sept., oct., nov., 2004
Incessamment, 2003/2004
tissu dentelle, pétards, mèche, fil d'argent, cintre, bois, plexiglas,
185x90x30 cm,
robe taille 36
Oiseaux-cloches, 2003
acier, aluminium coulé, cable inox, sept moteurs, deux automates,
240x240x45 cm
Les oiseaux montent, frappent la plaque de métal et descendent.
Miracle, 2003
bois, bache plastique, eau, ventilateurs,
fourrure synthétique, polystyrène, toile cirée,
210x210x30 cm
Festin II, robe à géométrie variable, 2003
bandes velcro, tissu, fourrure synthétique, polystyrène, ficelle,
taille 38
Mi-chat, myska, 2002
grillage, fourrure synthétique, tissu, mangeoire, graines, foin,
75x170x22 cm
Automne, 2002
sculpture, performance et vidéo (02min30sec),
2 robes de plâtre
Marcher sur la neige, 2001
installation, performance et vidéo (00min33sec),
60 formes en platre 20x45x30 cm
L'actrice chaussée de bronze
avance dans le paysage
et écrase les petites montagnes
sous ses pas.
" A l’instar des paysages neigeux et purs d’une enfance passée en Slovaquie et dont l’envers de ce décor idyllique serait l’isolement et la pauvreté, les ..uvres de Katarina Kudelova (née en 1977 en Slovaquie, vis et travailla à Angers) prônent l’ambiguïté de la beauté immaculée, et une horreur, inévitable, insaisissable, telle une sentence implacable. La catastrophe imminente est le destin funèbre de ses productions. Dans une performance de 1998 intitulée Vin rouge, une centaine de verres de vin sont posés sur une robe de mariée prête à tournoyer ; présentée en 2003 au Salon Jeune Création, une houppelande est tissée de pétards parés à détoner ; dans le cadre de l’exposition 35h., des toiles blanches, sur lesquelles sont brodées (avec du fil inflammable blanc) des figures, patientent la combustion…
L’humain, dans ce qu’il peut avoir de fragile, est le sujet des dispositifs évolutifs que l’artiste nous propose. La violence d’une mutation toujours présente bouleverse la production en lui infligeant un autre chemin, un parallèle ironique aux destinées aléatoires de la vie quotidienne du corps et auxquelles nous devons faire face. Comme elle le souligne « je parle du passage de l’homme, entre la naissance et la mort, portant sur ses épaules le poids des choses imposées. » Ces choses naissantes et évanescentes, dans un même temps, renvoient alors aux conditions improbables des existences. "
Guillaume Baudin : 35 heures, Le journal des Laboratoires n°3,
décembre 2004
Hommes troncs, 2000
installation vidéo,
mousse, tissu, nylon, 36 matelas 4x110x60 cm
Vêtue de bronze, l'actrisse déambule dans le paysage.
A chaque pas elle frappe son ventre avec ses grosses mains.
Machine à faire l'amour, 1999
bois, duvet, métal,
270x240x103 cm
Machine à torturer les chats, 1998
bois, fourrure synthétique, tissu,
177x167x86 cm