Gwenaël Kerléo

Compositrice et interprète de la harpe celtique, Gwenaël Kerléo a bénéficié d’un double enseignement musical : classique tout d’abord puisqu’elle obtient en 1992 un Premier Prix de l’Ecole Nationale de Musique de Brest avec mention « Très bien », mais aussi traditionnel en participant à de nombreux stages en Bretagne et en Irlande. Reconnue très jeune pour son talent, elle joue à 17 ans au Cirque d’Hiver de Paris où elle représente la Bretagne dans le cadre des « Jeunesses Musicales ». Elle interprète alors avec une amie violoniste des airs de Bretagne et d’Irlande. Mais c’est la voie de la création que choisira Gwenaël Kerléo. Petit à petit, la jeune femme se crée son propre répertoire et enregistre en 1996 un premier album intitulé «Terre celte ». De cet album, où se côtoient la harpe, le violon, la flûte traversière et la cornemuse écossaise, se dégage déjà un univers musical très personnel. "Terre Celte" bénéficiera de très belles critiques de presse et une émission lui sera consacrée sur France Musiques. En 1999 Gwenaël Kerléo découvre l'improvisation grâce à des musiciens issus du jazz. Sans trahir son propre univers musical qui se dessinait déjà dans « Terre celte », elle marie avec bonheur le son de sa harpe aux improvisations du saxophone, de l’accordéon chromatique, de la guitare et des percussions. Son deuxième album « Chemin de brume » sort l’année 2000. Entre les périodes de concerts, en Bretagne et à l’étranger (avec notamment plusieurs tournées en Italie), l’artiste se réserve du temps pour la composition. En décembre 2003 elle enregistre « Yelen », une création pour harpe celtique et voix. Fruit d’un long travail de recherche sur son instrument, cet album est d’une grande richesse musicale. Construit comme une oeuvre entière, il se déroule en trois tableaux ou mouvements, chacun alternant des passages lents, rythmés, où se mêle parfois la voix de la jeune femme. Grâce à cette oeuvre saluée par la presse comme étant « la consécration d’une grande artiste », Gwenaël Kerléo multiplie les déplacements à l’étranger : en Italie, en Suisse, en Allemagne, en Hongrie et aussi en Russie où elle triomphe en solo dans la grande salle des orgues du Philharmonique de Perm. Après cet épisode en solo, qui lui a permis d’enrichir son jeu de harpe, Gwenaël Kerléo choisit de travailler à nouveau avec d’autres musiciens. En 2006, elle s’associe avec le violoncelliste Patrick Langot qui est alors soliste de l’ensemble Matheus, vainqueur des Victoires de la Musique. Se joint très vite au duo l’accordéoniste Loig Troël, membre du célèbre groupe de fest-noz Skolvan. En préparation d’un nouvel album, quatre autres musiciens se sont joints au groupe : Shane Lestideau au violon (groupe Tiuin), Kevin Camus au Uilleann Pipes (groupes Boxty et Green Pigs), Yann Queffeleant à la guitare et Yvon Molard aux percussions (David Pasquet Group, Forzh Penaos, Obis trio). Parallèlement à cette formation de groupe destinée aux grandes scènes et festivals, Gwenaël Kerléo forme le duo "dorn ha dorn" avec la violoniste Shane Lestideau. Leur répertoire se constitue de compositions des deux jeunes femmes mais aussi d'airs traditionnels revisités et de chansons en breton et en anglais chantées à deux voix. Elles feront en été 2008 une tournée d'une quinzaine de concerts dans les églises et chapelles de Bretagne. Gwenaël Kerléo se produit également sur scène avec le conteur Jean-Marc Derouen dans un spectacle intitulé « Chemins de femmes » et travaille à la création de la bande originale d'un film de Loïc Coat.