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Sophie Charlotte Auguste de Wittelsbach, duchesse en Bavière et duchesse d'Alençon est née le 23 février 1847, à Munich, et est décédée le 4 mai 1897 au "Bazar de la Charité", à Paris.La princesse est la plus jeune s,,ur de l'impératrice Elisabeth d'Autriche-plus connue sous le nom de Sissi- et de la reine Marie des Deux-Siciles.Issue de la Maison de Wittelsbach, Sophie-Charlotte est le septième enfant et la dernière fille du duc Maximilien en Bavière (1808-1888) et de son épouse la princesse Ludovica de Bavière (1808-1892), elle-même fille du roi Maximilien Ier de Bavière (1756-1825).Le 28 septembre 1868, la princesse Sophie-Charlotte épouse à Possenhofen le prince Ferdinand d'Orléans (1844-1910), duc d'Alençon, fils de Louis d'Orléans (1814-1896), duc de Nemours, et de sa femme la princesse Victoire de Saxe-Cobourg-Kohary (1822-1857). Le duc d'Alençon est un petit-fils du roi des Français Louis-Philippe Ier et le beau-frère de la princesse héritière du Brésil, Isabelle de Bragance, comtesse d'Eu.Le couple a deux enfants :Louise d'Orléans (1869-1952) qui s'unit au prince Alphonse de Bavière (1862-1933), infant d'Espagne.
Emmanuel d'Orléans (1872-1931), duc de Vendôme, qui épouse la princesse Henriette de Belgique (1870-1948), s,,ur du roi Albert Ier de Belgique.Biographie [modifier]
Jeune fille charmante, musicienne dotée d'une jolie voix mais éprise d'absolu, Sophie refuse d'abord tous les partis qui se présentent à elle, au grand dam de sa mère : l'archiduc Louis-Victor, frère de François-Joseph Ier d'Autriche, un infant d'Espagne et le prince Philippe de Wurtemberg.Néanmoins, le 22 janvier 1867, sont proclamées les fiançailles officielles de Sophie-Charlotte avec son cousin, le roi Louis II de Bavière, qui est également le chef de la famille Wittelsbach.Passionné comme elle par la musique de Richard Wagner, le roi la surnomme "Elsa". Cependant, Louis II, qui est homosexuel, conçoit difficilement une vie conjugale avec une femme. N'osant s'engager, il repousse plusieurs fois la date du mariage avec sa cousine tandis que, de son côté, Sophie, déconcertée par la situation, noue une idylle secrète avec le fils du photographe de la cour.En octobre 1867, profitant de l'injonction du duc Max d'épouser sa fille une bonne fois pour toutes, le roi Louis rompt ses fiançailles avec Sophie-Charlotte, annule le mariage et se réfugie dans une vie de plus en plus solitaire.Cependant, Sophie-Charlotte, qui est la s,,ur de l'impératrice d'Autriche et de la reine Marie des Deux-Siciles, représente un très bon parti pour les princes d'Europe. Sa beauté est, par ailleurs, un atout supplémentaire. Elle ne reste donc pas longtemps sans prétendant et, pour faire oublier le scandale de ses fiançailles ratées, elle épouse, dès le 22 septembre 1868, le prince Ferdinand d'Orléans, duc d'Alençon et petit-fils de l'ex-roi des Français Louis-Philippe Ier. Exilé comme tous les membres de sa famille, le duc d'Alençon est un jeune homme pieux et discret qui partage sa vie entre l'Angleterre et l'Autriche, avant que les changements politiques survenus en France à partir de 1870 lui permettent de regagner sa patrie.Sophie est heureuse avec son mari mais elle souffre parfois de la trop grande rigueur que lui impose son beau-père, le duc de Nemours .Le prince conserve en effet une forte influence sur son fils et se montre parfois autoritaire. Sophie-Charlotte trouve en revanche soutien et affection dans la personne de l'un de ses oncles par alliance, le duc d'Aumale.À partir de 1876, sous l'invocation de sainte Marie-Madeleine (pêcheresse repentie) et la direction spirituelle du père de Raynal, la princesse devient membre du tiers-ordre dominicain de la rue du Faubourg-Saint-Honoré (Paris VIII), tandis que son mari entre dans le tiers-ordre franciscain .En 1886, l'ex fiancé de Sophie, le roi Louis II de Bavière, est déclaré inapte à régner par le gouvernement bavarois. Il est placé en résidence surveillée et la régence est confiée à son oncle, le prince Luitpold de Bavière (1821-1912). Quelques jours plus tard, on retrouve le souverain déchu noyé dans un lac en compagnie de son psychiatre...Le destin tragique de son ancien fiancé réveille en Sophie des souvenirs douloureux, attisés par de profonds remords. Peut-être faut-il chercher ici la cause de sa fuite compulsive dans l'adultère, car quelques mois plus tard Sophie, pourtant quadragénaire et terciaire dominicaine, noue une relation adultérine exaltée avec un médecin marié et père de famille. La princesse songe alors ouvertement à quitter son mari et ses enfants (âgés de 17 et 14 ans). On prétend même qu'un enfant serait né de cette relation. Quelques temps après le début de cette relation, Sophie-Charlotte est placée par sa famille dans le célèbre hôpital du docteur Kraft-Ebing , spécialiste des troubles psychiques, en Bavière. Là , elle reçoit également le soutien de son frère, le duc Charles-Théodore (1839-1909), qui a quitté l'armée pour devenir médecin (et deviendra plus tard un ophtalmologue réputé).D'autres drames secouent encore la famille de la princesse : son beau-frère, Louis de Bourbon-Deux-Siciles (1838-1886), comte de Trani, se suicide et son neveu, l'archiduc Rodolphe de Habsbourg (1858-1889), fils d'Elisabeth et héritier du trône austro-hongrois, est retrouvé mort à Mayerling aux côtés de sa maîtresse de 17 ans. Enfin, un autre neveu de la princesse, le prince Maximilien von Thurn und Taxis, âgé de 23 ans, trouve une mort prématurée pendant cette période. La mère du jeune homme, la princesse Hélène en Bavière, déjà veuve depuis vingt ans, est submergée par la douleur et doit être internée quelques temps, avant de mourir à son tour en 1890. Entre-temps, le père de Sophie, l'original duc Max, s'éteint, octogénaire, en 1888, suivi de son épouse, en 1892, de leur fils Emmanuel, en 1893, et de la femme de celui-ci, Amélie d'Oldenbourg, en 1894.Après son séjour à l'hôpital, Sophie-Charlotte renoue avec son mari et ses enfants. Elle trouve désormais la paix dans une foi profonde et s'occupe activement - mais discrètement - d',,uvres charitables.En 1891, elle a la joie de marier sa fille avec un membre de la famille Wittelsbach, le prince Alphonse de Bavière (1869-1931), petit-fils de son oncle, le roi Louis Ier de Bavière.Son fils Emmanuel, alors mineur, aurait épousé secrètement, la même année, une demoiselle de la haute noblesse française, Louise de Maillé de la Tour Landry (1873-1893), dont il aurait eu un fils, Philippe (1893-1955). En 1896, le duc de Vendôme épouse finalement la nièce du roi des Belges, la princesse Henriette de Belgique (1872-1944), dont il aura quatre enfants.Le 4 mai 1897, Sophie-Charlotte périt brûlée vive dans l’incendie du Bazar de la Charité des Dominicains, à Paris. Offrant l'exemple d'une mort véritablement chrétienne, elle sacrifie sa vie pour épargner celles des dames et des jeunes filles qui la secondaient à son stand.En apprenant la tragédie, le duc d'Aumale, son oncle bien-aimé, est foudroyé par une crise cardiaque et sa s,,ur, l'impératrice d'Autriche, prédit : « nous mourrons tous de mort violente ». L'impératrice Elisabeth est assassinée l'année suivante...Sur l'emplacement du Bazar de la Charité, rue Jean Goujon, à Paris, est plus tard bâtie l'église Notre-Dame-de-la-Consolation.Le corps de la duchesse d'Alençon repose dans la Chapelle royale de Dreux. Celui de son mari l'y rejoint en 1910.