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Pour Michel Serrault

Si l'acteur ne bouscule pas la réalité pour aller plus loin dans les émotions ou dans le rire, ce

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Un hommage pour vous Michel Serrault, on vous doit bien ça, toujours un peu de vous parmi nous, concrétisé sur cet espace !
MERCI pour toute cette vie dévouée à nous, votre public, vos amis.
MERCI pour ces moments plein d'émotions pour cet amour que vous diffusiez sur nous comme un parfum dont l'odeur restera à jamais dans nos esprits et nos coeurs !
Bienvenue à tous !!!
Michel Serrault, le comédien aux 135 films en plus de 50 ans de carrière :
- Michel Serrault est né le 24 janvier 1928 à Brunoy (Essonne).
- Il pense d'abord avoir une vocation de prêtre mais renonce rapidement aux ordres "à cause des voeux de chasteté", comme il l'avouera avec malice à l'âge de 65 ans. Après un passage éclair au Séminaire, il se destine au théâtre.
- Il est refusé au Conservatoire après deux années d'études au centre du spectacle de la rue Blanche.
- Il signe son premier contrat en 1946 pour une tournée en Allemagne au cours de laquelle il joue "Les Fourberies de Scapin".
- Après son service militaire, qu'il effectue dans l'aviation à Dijon, il bifurque vers le cabaret.
- Il rencontre en 1952 son compère et ami Jean Poiret, avec lequel il partagera la vedette sur les planches comme devant la caméra.
- En 1954, Michel Serrault fait ses grands débuts au cinéma dans "Ah! les belles bacchantes" de Jean Loubignac, puis dans "Les diaboliques" de Henri-Georges Clouzot (1955)et "Assassins et voleurs" de Sacha Guitry (1957).
- Il continue pourtant à privilégier sa carrière théâtrale, jouant notamment "Monsieur Dodd" (1966), "Opération Lagrelèche" (1967), pièce qu'il écrit et met en scène avec Jean Poiret, et "Gugusse" (1968).
- Peu apprécié des grands réalisateurs du moment, il enchaîne à l'écran des dizaines de pochades comme "Les Combinards" (1964) ou encore "Le Fou du labo 4" (1967). Il trouvera le premier rôle à sa mesure dans "Le Viager" de Pierre Tchernia, qui le fera tourner dans trois autres films.
- Le tournant de sa carrière intervient Le 1er février 1973, à l'occasion de la création, au théâtre du Palais royal à Paris, de "La cage aux folles". Cette pièce de Jean Poiret, qui va connaître une carrière triomphale avant d'être portée à l'écran, fera de Michel Serrault une véritable star. Pendant plus de cinq ans, il jouera le rôle d'Albin Mougeotte, alias Zaza Napoli, vedette d'une boîte de nuit tenue par son compagnon Renato, sans néanmoins renoncer au cinéma, où il a va peu à peu révéler un nouveau pan de sa personnalité.
- Jean-Pierre Mocky, avec lequel il collaborera à dix reprises, lui offre des rôles décalés et grinçants, comme celui de Jérémie, étrangleur de femmes dans "L'Ibis rouge" (1975). Il se montre tout aussi convaincant en banquier véreux dans "L'Argent des autres" de Christian de Chalonge (1978) ou en inconnu du RER dans "Buffet froid" de Bertrand Blier (1979).
- Son personnage d'Albin lui vaut en 1979 le César de l'interprétation masculine pour sa prestation dans "La Cage aux folles", adaptation à l'écran par Edouard Molinaro de la pièce à succès de Poiret.
- Michel Serrault confie en 2001 : "Si l'acteur ne bouscule pas la réalité pour aller plus loin dans les émotions ou dans le rire, ce n'est plus un artiste."
- Abonné aux rôles d'exception, il est le privé Beauvoir, alias "l'Oeil", dans "Mortelle randonnée" de Claude Miller (1982), l'inspecteur Stanitand dans "On ne meurt que deux fois" de Jacques Deray (1985)
- Avec le personnage de Jérôme Martinaud, notable accusé du viol et du meurtre d'une fillette dans "Garde à vue" (1981), et sous la direction de Claude Miller, il reçoit un nouveau César d'interprétation. Il en obtiendra un troisième en 1995 pour son rôle dans "Nelly et M. Arnaud", la dernière réalisation de Claude Sautet, dans laquelle il donne la réplique à Emmanuelle Béart.
-En 1995, Michel Serrault signe un retour réussi à la comédie dans "Le Bonheur est dans le pré" d'Etienne Chatiliez. Claude Chabrol lui offre un autre rôle de choix dans "Rien ne va plus" (1997). Mathieu Kassovitz fait de lui un tueur professionnel dans "Assassin(s)" (1997), tandis que Christian Carion le transforme en vieux paysan bougon se laissant attendrir par Mathilde Seigner dans "Une Hirondelle a fait le printemps" (2001).
-"Le divertissement devrait être à la base des films et des pièces", plaidait ce comédien passionné, grand défenseur du rire, qui n'avait pas hésité à faire le clown, à l'invitation des frères Bouglione, pour le centenaire du Cirque d'hiver en 2002. "Je suis contre les gens qui ne veulent pas faire du divertissement. Je suis très content de tous les rôles que j'ai interprété, et je les assume."
- Michel Serrault est décédé dimanche 29 juillet 2007.
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Voici une citation qui résume bien la personnalité de l'immense acteur Français Michel Serrault...
(tirée de son dernier livre :"A bientôt!")
Quand le téléphone sonne, je suis heureux
quand il ne sonne pas, je suis un peu malheureux.
Même si je me dis quand je suis obligé de décrocher :
" Quel est le con qui m'appelle? "
On est tous comme ça !
Par Stephane Bigeard
Soixante ans plus tard, je continue à observer les gens. Sans précision, plutôt comme ça, à la volée, pour saisir une démarche ou un regard, un tic une expression. C'est le comédien qui trouve là sa nourriture, mais il ne le sait pas forcément. Je peux voir chez quelqu'un une attitude et aussitôt l'oublier. Mais des années plus tard, à mon insu, ce que j'avais observé me revient sans que je l'ai sollicité, au moment où j'en ai besoin. Beaucoup d'acteurs connaissent ce phénomène, qu'on peut comparer à l'eau de pluie qui pénètre la terre, traverse des filtres naturels qui la purifient et l'enrichissent, puis rejaillit en une source, à l'instant où l'on cherche à se désaltérer !

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