CASTAN VU PAR CLAUDE SICRE"Castan, c'est l'un des plus importants penseurs français, et hélas, il est totalement inconnu de tous. Depuis cinquante ans, il est censuré de partout. Et c'est lui qui depuis cinquante ans dit que toutes les villes de France doivent se transformer en capitales pour faire échec à Paris et à la centralisation, que c'est les villes capitales qui doivent nourrir Paris et non l'inverse : nourrir la France d'idées. Il défend le fait que les gens à la base doivent se prendre en main, qu'ils n'ont pas à avoir peur d'avoir les plus grandes ambitions culturelles chez eux, là où ils sont. Quand on habite un petit chef-lieu, il ne faut pas craindre de partager ensemble les plus belles ambitions. Voilà ce que Castan a prouvé, a montré depuis cinquante ans et c'est lui qui a raison. Il a été un grand pionnier."
"Il me semble qu'il faut que chacun apprenne à ne pas se sentir tributaire, enfermé comme sous une cloche, ni dans son village, ni dans sa ville, ni dans sa capitale. Il ne faut pas que l'endroit d'où l'on est devienne un mythe."
Les deux principes qui gouvernent la culture française, hérités de l’Ancien Régime, renforcés par la Révolution de 1789 et tout au long du XXe siècle sont centralisme et aristocratie. Ils sont dans toutes les idées, dans toutes les ,,uvres, et particulièrement lorsqu’on ne les voit pas. Félix-Marcel Castan a été un des rares penseurs à démonter systématiquement tous leurs mécanismes. Il a passé l’essentiel de sa vie à essayer de clarifier pour lui-même et pour ses contemporains les questions de culture, d’art, d’Occitanie, de décentralisation culturelle, de rapport à la langue, de poésie et de littérature, de pédagogie… Son ,,uvre est immense. Mais elle reste à découvrir ou à retravailler pour fortifier la pensée et les actions.Ainsi l’,,uvre de Félix Castan pour la démocratie et la pluralisation, pour résoudre les problèmes de la fermeture de la pensée culturelle propose : - des principes - des concepts - une stratégie