BREIZH profile picture

BREIZH

breizhatao

About Me

La Bretagne est une péninsule de l'ouest de la France, entre la Manche et l'océan Atlantique. À la fin de l'Empire romain, elle est peuplée par l'immigration massive de Bretons de Grande-Bretagne dans une partie de l'ancienne Armorique celte. Ceux-ci créent un royaume au IXe siècle, qui devient ensuite un duché. Elle devient en 1532 une « province réputée étrangère » unie à la France sous la même couronne jusqu'à sa disparition administrative en 1790 et sa division en cinq départements. On attribue souvent à la Bretagne une identité forte, pourtant encore soumise à controverse.
La Bretagne est considérée comme une des six nations celtiques, au regard de la linguistique, de l'ethnologie et de l'histoire. Ses habitants sont les Bretons, que l'on parle de la nation historique ou de la région administrative actuelle. Son nom breton, Breizh, est orthographié avec un « ZH » pour rassembler l'ancienne écriture existant pour le nord et l'ouest (Breiz) avec celle du sud (Breih). « Breizh » est couramment abrégé en BZH. En gallo, l'autre langue traditionnelle de Bretagne, son nom est Bertaèyn.
Le mot Bretagne peut également désigner une région française, composée de quatre départements (le département de la Loire-Atlantique, historiquement breton, est aujourd'hui rattaché à la région Pays de la Loire).
La Bretagne est divisée à l'origine en neuf pays, correspondant aux diocèses, pays qui sont eux-mêmes subdivisés. Leur création s'est étalée du VIe au Xe siècle.
Le territoire de la future Bretagne, comme toute l'Armorique, fut conquis par les Romains lors de la guerre des Gaules. À la fin du Ve siècle, les Bretons de l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle), peut-être chassés par les Anglo-Saxons (cf. l'émigration bretonne en Armorique), y auraient émigré en masse avec leurs coutumes et leur langue, leur présence ayant été organisée antérieurement pour la défense de l'Empire romain face aux migrations germaniques. Ils ont donné leur nom à cette région, qui s'est longtemps appelée Petite Bretagne, par opposition avec leur île d'origine.
Au Haut Moyen Âge, la Bretagne était divisée en deux, puis trois royaumes - la Domnonée, la Cornouaille et le Broërec (initialement appelé Bro Waroch) - qui furent réunis sous l'autorité des ducs et rois de Bretagne au IXe siècle.
Cette Bretagne s'érige au IXe siècle sous Nominoë en un royaume unifié. Le Traité d'Angers en septembre 851 en défini les limites. Le traité d'Angers vole en éclat sous Salomon qui repart en guerre contre le pouvoir central français. La Bretagne atteint son extension maximale et comprend l'Avranchain, le Cotentin, les îles Anglo-normandes, une partie du Maine et de l'Anjou. Le duché est déstabilisé par les occupations et les incursions des Vikings au début du Xe siècle.
En effet, La Bretagne perd ses dernières conquêtes sur l'Anjou, le Comté du Maine et la Normandie. En 909, à la suite de la mort d'Alain le Grand, Foulque Ier d'Anjou reçoit le comté de Nantes. Il est chargé de lutter contre les Normands et les Bretons. Le comté de Nantes sera étroitement lié à l'Anjou et à la dynastie des Plantagenêts jusqu'en 1203.
Reconstituée mais affaiblie, par le duc Alain II de Bretagne et ses successeurs, la Bretagne n'est plus qu'un duché (parfois appelé simplement comté) qui reprend globalement les limites du Traité d'Angers. Les ducs continuent toutefois d’exercer les prérogatives royales de leurs prédécesseurs et maintiendront des alliances avec le pouvoir central français par des mariages le plus souvent avec des princesses de la noblesse française.
La Bretagne devient alors un enjeu important entre la Normandie et l'Anjou, puis entre l'Angleterre et la France. Les relations entre le duché et ses voisins dépendaient essentiellement des rapports personnels qu’entretenaient leurs chefs. La politique des ducs de Bretagne est alors parfois menée de manière indépendante, parfois dominée par le roi d'Angleterre et parfois par le roi de France. Les ducs de Bretagne, profitant des difficultés du pouvoir royal face aux grands féodaux, entretiennent une certaine indépendance politique vis à vis du roi à partir du XIVe-XVe avec l'avènement de la dynastie des Montfort. Cette politique d'émancipation atteint son point culminant sous le règne de François II de Bretagne avec l'expulsion de l'administration royale, etc. Les nombreuses erreurs politiques et alliances contre le roi de France ainsi l'opposition de la noblesse bretonne entrainent sa défaite en 1488.
Suite à la révolte de grands féodaux contre le pouvoir royal lors de la guerre folle, François II, duc de Bretagne, subit d'importantes défaites militaires en 1488 (Bataille de Saint-Aubin-du-Cormier). Le traité de Sablé dit « traité du Verger » est signé par Charles VIII, roi de France, et François II, duc de Bretagne le 19 août 1488. Il stipule que l’héritière du duché ne peut se marier sans l’accord du roi de France.
La guerre reprend pour encore trois ans, jusqu'à ce qu'en décembre 1491, Charles VIII épouse Anne de Bretagne. Le roi de France affermit son autorité sur la Bretagne. Ceci conduit à une union personnelle entre souverains, notamment suite aux exigences d'Anne de Bretagne qui refuse tout mariage avec un autre que le roi de France, puis en 1532 l'union perpétuelle entre le duché et le royaume est sollicitée à Vannes par des États de Bretagne et sanctionnée par l'édit royal signé dans la foulée au Plessis-Macé. La Bretagne garde cependant certains privilèges (législation et impôts spécifiques) jusqu'à la Révolution française. En effet, c'est lors de la fameuse nuit du 4 août 1789 que sont abolis les privilèges, que ce soient ceux des communes, des corporations, de la noblesse, du clergé et ceux des s'appliquant localement dans certaines provinces du royaume dont la Bretagne.
Les XVe, XVIe et XVIIe siècles sont considérés comme la période la plus faste de la Bretagne qui est alors placée au c,,ur des routes commerciales maritimes les plus actives entre l'Espagne, l'Angleterre et la Hollande. Les toiles de chanvre et de lin noyales, crées, bretagne ou olonnes symbolisent l'essor de cette période qui permit le financement d'un impressionnant patrimoine architectural. L'hôtel de la monnaie de Rennes est alors le premier de France. Le colbertisme, qui transforma la Bretagne en cul de sac militaire, et les conflits avec l'Angleterre plongeront les Bretons progressivement dans la pauvreté, qui culminera à la fin du XIXe siècle.
La Bretagne était divisée en comtés (Cornouaille, Léon, Broërec, Tréguier, Penthièvre, Porhoët, Nantais, Rennais...) puis en huit baillies qui évolueront en quatre présidiaux, eux-mêmes divisés en sénéchaussées. Elle était aussi divisée en neuf évêchés (Broioù ou Eskopti en breton).
À la Révolution française, les provinces sont abrogées la nuit du 4 août 1789 et la Bretagne cesse d'exister en tant qu'entité administrative, étant divisée en 1790 en cinq départements :
Côtes-du-Nord (devenues Côtes-d'Armor en 1990), Finistère, Ille-et-Vilaine, Loire-Inférieure (devenue Loire-Atlantique en 1957), Morbihan.
En 1848, les cinq départements bretons sont réunis sous l'autorité du Nantais Michel Rocher, commissaire général de la Bretagne, qui chapeaute les autres commissaires (= préfets) bretons.
Le projet de création de régions économiques dites « groupements économiques régionaux » ou « régions Clémentel » prévoyait en 1917 de grouper en une IIIe région (ou région de Rennes) les 4 départements du nord et de l'ouest de la Bretagne tandis que la Loire-Inférieure aurait rejoint la IVe région (ou région d'Angers) avec la Mayenne, la Sarthe, le Maine-et-Loire, la Vendée et l'Indre-et-Loire. La réalisation des régions Clémentel intervint à partir d'avril 1919. La région de Rennes dénommée alors VIe région comprit l'Ille-et-Vilaine, les Côtes-du-Nord et le Finistère. La grande Ve région ou région de Nantes se vit attribuer la Mayenne, la Sarthe, l'Indre-et-Loire, le Maine-et-Loire, la Vendée, la Loire-Inférieure et le Morbihan : On avait groupé autour d'une grande ville les départements du bassin économique de celle-ci, et à ce titre là il avait été fort discuté de l'appartenance à Nantes ou à Rennes du Finistère, qu'il aurait fallu diviser en sud et nord. Ces régions économiques échoueront pendant les années vingt pour ne vivoter que sous la forme d'unions plus ou moins lâches de chambres de commerce.
En septembre 1919 les fédérations de syndicats d'initiative commencent à organiser des « régions touristiques » sur un modèle un peu différent. La nature du découpage étant cette fois-ci touristique, géographique et ethnographique, ces régions touristiques ne coïncideront pas avec les régions économiques : une région appelée Bretagne s'étendit sur le Morbihan, le Finistère, les Côtes-du-Nord et l'Ille-et-Vilaine. Une région appelée Vallée de la Loire réunit elle la Loire-Inférieure, le Maine-et-Loire, la Mayenne, la Sarthe, l'Indre-et-Loire, plus les moitiés occidentales du Loir-et-Cher et du Loiret.
Le 19 avril 1941, le maréchal Pétain signe à Vichy une loi qui groupe les départements en régions sans faire réapparaître le nom de la Bretagne. Son cabinet décide cependant de séparer la Loire-Inférieure de la région de Rennes, pour l'inclure dans une région d'Angers. Les limites territoriales actuelles de la Bretagne sont définies par le décret du 30 juin 1941 rédigé par le Maréchal Pétain et publié le 1er juillet 1941 dans le Journal officiel de l'État français pendant la Seconde Guerre mondiale, sous l'occupation nazie. Le général de Gaulle signe une ordonnance comparable le 10 janvier 1944. Ces régions furent dissoutes après le départ de De Gaulle de Matignon en 1946.
Le CELIB (Comité d'études et de liaison des intérêts bretons), créé sous la houlette du journaliste Joseph Martray, est créé en 1950 et influe sur la création d'une reconnaissance des régions dans un cadre européen. Sous le gouvernement d'Edgar Faure en 1956, la création des « régions de programme » fait alors renaître la région Bretagne. Basé sur des considérations techniques, économiques et politiques, mais en rien historiques, ce redécoupage créé une région administrative appelée Bretagne avec seulement quatre départements, la Loire-Atlantique étant rattachée à la région des Pays de la Loire. La loi de régionalisation de 1972 entérine cette séparation, malgré l'opposition du Conseil général de Loire-Atlantique, puis ses différents votes (à l'unanimité) pour son rattachement à la Bretagne, malgré les votes du conseil régional de Bretagne dans le même sens. Car le Conseil d'État y a toujours fait obstacle.
À l'heure actuelle, le rattachement de la Loire-Atlantique continue d'être l'objet de débats mais pose nombre de problèmes économiques car selon certains l'agglomération Nantaises pèse un poids trop important qui risquerait de déstabiliser la région en affaiblissant Rennes et les autres villes de Bretagne. Si l'opinion publique semble parfois y être favorable : plusieurs sondages indiqueraient que 55 à 65 % des personnes interrogées le souhaiteraient. Toutefois ses résultats doivent être largement pondérés. Un sondage TMO-Région de juin 2006, par exemple, pour un échantillonnage de 1000 personnes (le plus important jusqu'à présent) 68% des personnes qui se prononçent y sont favorables, ce qui représente 55 % des personnes interrogées alors que 19 % n'ont pas souhaité s'exprimer. Cepandant il apparait clairement dans ce même sondage que 60 % des sondés restent favorables au maintien de la Loire-Atlantique dans la région des Pays de la Loire, et seulement 10 % des personnes interrogées ne se prononcent pas sur ce maintien. Une analyse plus fine des données statistiques révèle qu'une forte proportion des habitants de Loire-Atlantique pense que ce débat sur le rattachement n'est plus une question d'actualité. Il apparaît en fait que seulement 31 % des habitants de Loire-Atlantique sont réellement favorables au rattachement à la Bretagne, 37 % sont réellement contre ce rattachement, et 32 % n'ont pas d'opinion réelle. En région Bretagne, 37 % des habitants sont réellement favorables au rattachement, 27 % sont contre, et 36 % n'ont pas d'opinion réelle.
Les manifestations organisées pour cela à Nantes sont organisées à l'échelle de 5 départements. Le gouvernement Raffarin ayant légalisé les référendums locaux, cette réunification est devenue techniquement possible. Les modalités de cette union impliqueraient de remplir un certain nombre de conditions administratives et législatives (comme l'organisation éventuelle d'une consultation auprès des populations concernées débouchant selon les choix effectués sur le redécoupage régional de toute la zone, entre autres choses). Cette réorganisation dépend des décisions des présidents des deux conseils régionaux et du président du conseil général de Loire-Atlantique.
La Bretagne est une région administrée aujourd'hui à gauche. Elle est divisée entre Nord-Finistère ( Léon ) de droite, finistère sud de gauche ( Cornouaille ), Morbihan traditionnellement de droite, Côtes-d'Armor de gauche ( Trégor et Pays Briochin ) et Ille-et-Vilaine de centre-droite mais investie aux législatives 2007 par le MoDem de François Bayrou. Il est également à rappelé que ce département a placé lors des Présidentielles 2007, Ségolène Royal en tête aux deux tours de l'élections ( 28,13% des suffrages exprimés au premier tour et 52,39% au second ).
Autrefois, terre traditionellement conservatrice, la Bretagne a largement basculé à gauche lors des élections régionales 2004. La liste de gauche conduite par Jean-Yves Le Drian l'emporte avec plus de 58% des suffrages face à la liste du président de région sortant, Josselin de Rohan, figure emblèmatique de la droite bretonne.
De plus, la Bretagne est l'une des rares régions à s'être prononcée en faveur du "Oui" au réferendum portant sur la Constitution européenne, montrant un sentiment pro-européen non négligeable. Néanmoins il ne faut pas oublier que seul 50,90% des suffrage sur les 4 départements se prononcèrent en faveur de l'adoption du Traité.
Longtemps la Bretagne n'eut pas de capitale définie. Les premiers ducs et leur cour changeaient perpétuellement de résidence, allant chasser d'une forêt à l'autre, et habitaient finalement assez peu en milieu urbain, sauf pour quelque motif stratégique ou politique. En ce cas, c'était presque toujours dans une ville de l'est ou du sud du duché.
Les États de Bretagne se réunissaient en différentes villes. À l'époque ducale à Dinan, Nantes (17 fois), Ploërmel, Redon, Rennes, Vitré, Vannes (19 fois), Guérande. Le concept moderne de capitale naîtra avec la création d'une véritable administration, processus lent qui commence au XIIIe siècle. Le nombre de ses employés et la masse de ses archives la rendaient moins mobile que l'ancienne cour. Le Conseil, la Chancellerie et la Chambre des comptes restaient généralement en ville. Sous les Montfort, le Conseil (=le gouvernement ducal) suivait parfois le duc d'une ville à l'autre, à Nantes, Vannes, Redon, Rennes, Fougères, Dol, Dinan, Guérande, …
Du temps où elle était siège archiépiscopal (jusqu'en 1199), Dol était « la métropole de Bretagne ». Elle gardait de ce fait une primauté enviée par les autres prélats bretons et l'évêque de Dol présidait les États en l'absence du duc et plus tard du gouverneur ou du commandant. Dol ayant été rattaché à son diocèse en 1790, l'évêque de Rennes obtint sous Napoléon III de relever son ancienne dignité archiépiscopale.
Rennes était la ville du couronnement et ses habitants l'appelaient « ville capitale » pour cela. Conan le Tort y règne, faute de contrôler Nantes et Alain III y constitue un embryon de chancellerie. Il subsiste 14 actes ducaux écrits à Rennes de la fin du XIe siècle à 1166 pour témoigner de la présence active des ducs dans la ville, contre 16 actes subsistants sur ceux qui furent faits à Nantes pendant la même période. L'enfant Geoffroy II est reçu à la cathédrale de Rennes en 1169, mais c'est à Nantes qu'il reçoit l'hommage de ses vassaux. Il tiendra la fameuse Assise du comte Geoffroy à Rennes en 1185. En 1196, la duchesse Constance réunit la noblesse en assemblée à Rennes pour faire reconnaître son fils Arthur Ier. Les Dreux et les Montfort y résidaient rarement et leur château s'était ruiné au point qu'on dut le démolir début XVe siècle.
Saint-Brieuc menait déjà la contestation en 1235 par les « Réclamations générales des Bretons » que les vassaux de Mauclerc assemblés spontanément lui adressèrent sans ménagement. Saint-Brieuc, capitale d'une Bretagne « d'en bas » ?
Pourtant les échecs des comtes de Penthièvre à l'accession au trône en 1212, 1364 et 1420 coûtèrent sans doute à Guingamp et Lamballe le rang de capitale administrative qu'elles auraient pu espérer partager avec Nantes, ce qui aurait modifié le point d'équilibre politique de la Bretagne au profit du nord.
À l'abbaye de Prières se créé la Chambre des comptes sous le duc Jean le Roux, ses archives étant déposées à Muzillac tandis que le duc réside au château de Suscinio ou à celui de l'Isle. La capitale se trouve alors éclatée de la presqu'île de Rhuys à la basse Vilaine.
Ploërmel, plus centrale que Rennes ou Nantes, et ses forêts giboyeuses, sont souvent préférées par Jean II et Jean III, qui y ont leur sépulture.
Carrefour des voies menant aux villes les plus fréquentées des ducs, Redon vit se réunir les Etats dans ses murs et reçut les tombes de Prostlon (fille du roi Salomon), d'Alain Fergant, de François Ier et selon certaines traditions, de Nominoë.
En 1203, les barons et les prélats bretons s'assemblent à Vannes pour attribuer le pouvoir à la duchesse Alix et à son père Guy de Thouars. Alors que Charles de Blois navigue de Nantes à Guingamp, Jean de Montfort tient Vannes durant l'essentiel de la guerre de succession, et la fidélité de cette ville à la cause de Jean IV lui vaudra d'être faite capitale administrative par ce duc. Elle le restera en conservant le Conseil jusqu'en 1460 et la Chambre des comptes jusqu'à la fin du duché. Le Parlement y est créé au XIVe siècle. Il devient sédentaire et souverain en 1485. Il y siégera jusqu'en 1553 et de 1675 à 1689. Jean V, comme Pierre II, réside surtout à Vannes et aux environs (Plaisance, La Garenne, Suscinio…) mais aussi à Nantes, Dinan, Auray, Hédé, Redon ou Rennes. Arthur II et les duchesses Jeanne de France et Ysabeau d'Écosse choisiront de s'y faire enterrer.
La position stratégique, puis la prospérité de Nantes l'avaient fait choisir par de nombreux ducs dès Alain Barbetorte qui libéra la ville en 937 et décida d'en faire sa capitale. Le château du Bouffay devint la résidence ducale sous la dynastie cornouaillaise et Alain Fergent y réunit ses vassaux en 1008. Guy de Thouars s'occupa du nouveau château pour y résider plus à l'aise. C'est à Nantes que Jean de Montfort fonça se faire acclamer duc en 1341. Les derniers princes, Arthur III, François II et Anne y règneront aussi, plutôt qu'à Vannes. La Chambre des comptes y fut transférée en 1492-1499 pour y rester jusqu'à la Révolution. L'Université y fut créée dans les années 1460. Alain Barbetorte, Jean IV, Pierre II, Arthur III et François II s'y firent enterrer et Anne ordonna que son c,,ur fût placé dans un reliquaire et placé dans le tombeau de son père François II, aux Carmes. Les duchesses Constance, Alix et d'autres princes bretons furent inhumés dans les proches environs (abbayes de La Villeneuve, de Scouëtz).
En 1532 le parlement de Bretagne devait se réunir alternativement dans les deux villes mais les préventions de la cour de France (à commencer par Catherine de Médicis) devant l'attachement des Nantais aux anciens privilèges de leur ville et de la Bretagne lui firent préférer Rennes à qui sera attribué le siège du Parlement (de 1560 à 1675 et de 1689 à 1790), la faculté de droit, la résidence du Commandant en chef puis celle de l'Intendant. En écho à cette politique séculaire, la préfecture de région lui sera assignée par la République ; Nantes obtenant un lot de consolation avec la préfecture de région des Pays de la Loire, constitué autour de cette ville par les départements voisins.
Entre-temps en 1790 Pontivy avait été choisie pour réunir deux « fédérations », de préférence à Morlaix et St-Brieuc, à cause des orientations politiques de ses délégués et de la position géographique centrale de cette ville. Fut-ce pour les mêmes raisons que Napoléon Ier envisagea de faire de Pontivy rebaptisée Napoléonville une capitale administrative centralisée sous tous aspects ?
En conclusion, la tradition bretonne tout au long de son histoire a été de répartir les organes du pouvoir entre différentes villes au lieu de les concentrer en une seule. L'exécutif et le judiciaire étaient exercés depuis le triangle Vannes-Nantes-Rennes, à la guise des gouvernants. Le législatif était réuni dans presque toutes les villes bretonnes, malgré les contraintes, parce que le duc devait obtenir l'assentiment de ses vassaux sur les aspects de sa politique, notamment financière.
La Bretagne est la région française qui bénéficie de la plus grande longueur. De Cancale à Pornic, le littoral se déroule sur 1 100 km, mais il double sa longueur si l'on inclut les îles innombrables. On distingue traditionnellement les régions côtières (l'Arvor, c'est-à-dire "la mer" en langue bretonne) des régions centrales (l'Argoat, "la forêt" en breton).
Bien que peu élevé, le relief est partout très marqué dans les zones rocheuses, plus doux dans les zones limoneuses de l'est et du sud.
Le climat est extrêmement tempéré, surtout le long des côtes, avec de faibles différences de températures entre l'été et l'hiver. Le vent de nord-ouest (noroît en français, gwalarn en breton) domine au nord. Les pluies sont fréquentes, mais fines. Dans une même journée, il est courant qu'alternent éclaircies et ciel couvert.
La végétation est abondante. Autrefois la Bretagne était un pays de bocage ; la réorganisation des parcelles dans les années 1960 (le remembrement) a éliminé une grande partie des haies bordant les champs, permettant de moderniser l'agriculture mais entraînant un lessivage de la couche superficielle des champs. Ce remembrement s'est fait à plus basse échelle que dans de nombreuses plaines céréalières de la France (Beauce, Champagne...).
Bien avant les Celtes, les populations néolithiques ont érigé les menhirs, les cairns et tumuli, dont il nous reste les dolmens et les allées couvertes. Ces derniers avaient un usage funéraire et cultuel avéré. La fonction des menhirs reste encore hypothétique mais on leur attribue désormais un usage de marqueur territorial associé à des fonctions religieuses. La religion druidique s'est répandue avec l'arrivée des Celtes, notamment en Gaule et dans les îles Britanniques. La domination de la péninsule par les Romains a amené comme partout en Gaule, mais avec moins d'emphase, la construction de nouveaux lieux de culte dont certains sont restés observables en élévation (Temple de Mars à Corseul) et de statues du panthéon romain (Douarnenez, Corseul), quoique l'invention de plusieurs statues de type celtique indique la permanence des cultes précédents. À la fin de l'époque gallo-romaine, les tribus bretonnes, venues de l'île de Bretagne (actuelle Grande-Bretagne) ont accentué l'implantation d'une nouvelle religion : le christianisme, qui a supplanté progressivement les anciennes croyances. Cependant, le paganisme a côtoyé pendant des siècles la religion dominante, plus ou moins paisiblement. Aujourd'hui encore, nombre de légendes et de traditions locales évoquent des pratiques druidiques.
Malgré la faible implantation protestante en Bretagne (Blain, Vitré...) mais après les grands désordres de la Ligue, les pères Le Nobletz, Maunoir et Huby devinrent les figures emblématiques de la Contre-Réforme en Bretagne. Ils furent aussi à l'origine de l'usage d'images peintes de grand format — les taolennoù ou « tableaux de mission » — pour illustrer leurs prêches au cours d'innombrables missions qui se poursuivirent jusqu'en 1957 en terre bretonnante, le Léon formant le pivot de leur succès.
Les chrétiens de Bretagne sont très majoritairement catholiques. La sainte patronne de la Bretagne est sainte Anne, que des textes apocryphes et la Légende dorée de Jacques de Voragine présentent comme la mère de la Vierge Marie et donc la grand-mère de Jésus. Le saint le plus vénéré est saint Yves (1253-1303), prêtre et juriste qui consacra sa vie à défendre et soigner les pauvres. (Voir Saints bretons). La plupart des saints bretons ne figurent pas sur les listes pontificales parce qu'ils furent faits saint par l'onction populaire antérieurement à la réservation au seul pape du droit de canonisation en 1234, et loin de Rome.
Dans la plupart des paroisses, une fois par an les croyants se rendent au « pardon », la fête du saint de la paroisse. Le pardon commence souvent par une procession, suivie ou précédée d'une messe. Cette fête a toujours un côté païen, avec des échoppes proposant nourriture ou souvenirs. Le plus célèbre pardon est celui dédié à saint Ronan, à Locronan, avec sa procession de 12 km, la « troménie » (du br. tro minic'hi, le tour de l'asile sacré du monastère), avec de nombreuses personnes en costume traditionnel. Le plus grand est celui dédié à sainte Anne, à Sainte-Anne-d'Auray en Morbihan.
Il faut citer un pèlerinage attesté depuis le Moyen Âge, le Tro Breizh (le tour de Bretagne), où les pèlerins se rendent successivement sur la tombe de chacun des sept saints fondateurs de la Bretagne :
Pol Aurélien (Sant Paol), à Saint-Pol-de-Léon (Leon), Tugdual ou Thual (Sant Tudwal), à Tréguier (Treger), Brieuc (Sant Brieg), à Saint-Brieuc, Malo (Sant Maloù), à Saint-Malo, Samson (Sant Samzun), à Dol, Paterne (Sant Padern), à Vannes (Gwened), Corentin (Sant Kaourintin), à Quimper (Kerne(v)). Ces lieux sont devenus par la suite, les sièges d'évêchés bretons, auxquels il faut adjoindre les diocèses de Nantes (Naoned) et de Rennes (Roazhon), pour constituer les 9 diocèses historiques de Bretagne (qui furent pour la plupart supprimés en 1790)
Historiquement, le Tro Breizh se faisait en une fois (env. 600 km !). Aujourd'hui il se fait en plusieurs années. En 2002, le Tro Breizh s'est déroulé au Pays de Galles, faisant symboliquement à l'envers le voyage des Gallois saint Paol, saint Brieuc et saint Samson. C'est un des rares pèlerinages circulaires au monde.
Comme ailleurs mais dans une moindre mesure, la pratique religieuse a décliné fortement ces trente dernières années, les vocations sont devenues rares et les églises se sont vidées, sauf les dimanches et jours de fête. La Bretagne reste une région fortement attachée à la religion à travers de nombreux pèlerinages et traditions bretonnes que l'église locale contribue à perpétuer.
La Bretagne est composée historiquement de deux aires linguistiques : la Basse-Bretagne ou Breizh Izel à l'ouest (comprenant le Finistère, le Morbihan, l'ouest des Côtes-d'Armor, et au Sud, la Presqu'île de Guérande, avec particulièrement l'enclave du Bourg-de-Batz en Loire-Atlantique) où l'on parle une langue d'origine brittonique (apparentée au gallois et au cornique) connue sous le terme de breton ou brezhoneg, et la Haute-Bretagne ou Breizh Uhel à l'est (Ille-et-Vilaine, Côtes-d'Armor est, Loire-Atlantique) où l'on parle gallo qui est une langue romane. Le français est également parlé en Bretagne par les élites depuis la fin du Moyen Âge, puis petit à petit en Haute Bretagne, où il bénéficie de sa parenté avec le gallo.
Comme beaucoup de langues minoritaires, elles ont perdu un grand nombre de locuteurs, suite[réf. nécessaire] à l'apprentissage massif du français et au déniement de leur intérêt (via l'Éducation nationale, l'Église et tous les représentants de l'État français), surtout à partir de la fin du XIXe siècle. Mais le breton s'est réveillé après la Seconde Guerre mondiale avec un souffle important dans les années 1970, et les défenseurs du gallo commencent à se faire entendre dans les années 1990.
Bien que le nombre de locuteurs ayant le breton pour langue maternelle diminue, ce dernier est la troisième langue celtique parlée au monde, après le gallois et l'irlandais. Les effectifs pondérés que fournit l'enquête Étude de l'histoire familiale menée par l'INSEE en 1999 sont de plus de 260 000 bretonnants (ou « brittophones ») de plus de 18 ans sur les 5 départements bretons (et 295 000 sur l'ensemble de l'hexagone). S'y ajoutent notamment les effectifs des écoles bilingues qui se montent à 11 750 élèves à la rentrée 2007, ou encore les élèves suivant des cours de breton dans les établissements publics du primaire (plus de 7 600 en 2002/2003) ou du secondaire (plus de 8 000 en 2002/2003). Fanch Broudic, à partir d'un sondage TMO de 1997, note : « On observe tout d'abord que le pourcentage des 15-19 ans est infime (0,5 %). La catégorie des 20-39 ans ne compte que pour 5 %. Au total, au-dessous de 40 ans, il n'y a plus que 13 000 personnes qui puissent parler le breton.»
Récemment, le breton apparaît même dans la vie publique sous les traits des panneaux de signalisation bilingues qui parsèment les routes du pays. L’Office de la langue bretonne (Ofis ar Brezhoneg) a permis l’édition d’une carte routière de la Bretagne en 2003, avec les noms de lieux en breton.
De son passé celtique, la Bretagne a gardé une forte tradition de transmission orale. C'est ainsi que de nombreux contes et légendes ont traversé les siècles. Les collecteurs divers ont légué une somme de chants, de gwerzioù, de légendes originales. La mort est souvent présente, avec un personnage propre à l'imaginaire breton, l'Ankou, dont le rôle est d'emporter dans sa charrette grinçante l'âme des personnes récemment décédées. Les contes sont également peuplés de petits être malicieux, parfois malfaisants, toujours doués de pouvoirs magiques, que l'on nomme korriganed (korrigans) ou poulpiquets. Le plus célèbre des collecteurs est Théodore Hersart de la Villemarqué qui au XIXe siècle a édité le fameux Barzaz Breiz qui est une source d'inspiration fréquente des artistes bretons actuels, avec la popularité de chants comme An Alarc'h (le cygne), Silvestrig, Maro Pontkalleg (la mort de Pontcallec), etc. Parmi les collecteurs, il faut aussi citer François-Marie Luzel, le premier à appliquer une méthode scientifique à la collecte des chansons et des contes, ainsi que son disciple, l'écrivain et professeur de lettres Anatole Le Braz, auteur du livre « La légende de la Mort » qui relate les croyances de Bretons de son temps.
La musique est aujourd'hui l'aspect le plus visible de la culture bretonne, grâce au travail et à la créativité de musiciens se réclamant de la culture bretonne, à la diversité des festivals et au nombre de festoù noz. La danse traditionnelle bretonne est aussi très ancrée dans le paysage culturel breton et aujourd'hui, au-delà de la pratique populaire en fest-noz, on voit évoluer à un haut niveau maintenant les cercles celtiques qui proposent des spectacles de plus en plus professionnels, très appréciés du public.
La tradition de musique à danser chantée (kan ha diskan, chant-contrechant) ou jouée en couple (duo biniou (cornemuse bretonne) / bombarde) est encore très présente en Haute et Basse Bretagne ; les danseurs se retrouvent au cours d'un fest-noz (fête de nuit) ou d'un fest-deiz (fête de jour).
La musique bretonne s'est considérablement diversifiée et enrichie au cours de la seconde moitié du XXe siècle, en actualisant des thèmes traditionnels avec des sonorités d'aujourd'hui. Sa modernisation radicale a commencé au milieu des années 1960, d'abord avec Alan Stivell, qui l'a popularisée dans le monde entier, suivi par d'autres artistes.
La Bretagne est une région cidricole importante. Les Bretons affectionnent une sorte de kir appelé simplement kir breton, mélange de crème de cassis et de cidre. C'est aussi une région viticole ancienne, aujourd'hui essentiellement concentrée sur la région nantaise (le vignoble le plus connu est le vignoble du Muscadet). Elle produit également un hydromel appelé chouchen ou chouchenn (prononcer « chouchène »). Enfin, depuis quelques années la production de bière locale est en plein essor, avec une vingtaine de producteurs qui proposent des bières classiques ou originales : cervoises, bières au sarrasin, au malt de whisky, à l'eau de mer (au goût imperceptible !). Une entreprise malicieusement dénommée "Phare Ouest", confectionne un "Cola Breizh" qui est déjà diffusé hors de Bretagne.
Le drapeau de la Bretagne, est appelé Gwenn ha Du (en français : « Blanc et Noir »). Le quart supérieur gauche reprend les armoiries de Bretagne : un semé d'hermine. Dans le blason, on dit « franc-quartier d'hermine plain », c'est-à-dire sans nombre précis. Habituellement, le drapeau en compte onze. Les bandes blanches et noires, selon l'explication la plus populaire, représentent les pays ou 9 évêchés de Bretagne : 4 pour les pays de langue bretonne et 5 pour les pays de langue gallo. Ces bandes sont en fait dues à la volonté de créer un emblème moderne pour rompre avec le vieux drapeau d'hermine, trop marqué par le mouvement régionaliste aristocratique, et que certains confondaient avec des fleurs de lys ; cette création s'inspirait de la façon de construire les pavillons de marine au Royaume-Uni, aux États-Unis et en Grèce. Le Gwenn ha du a été créé par Morvan Marchal, architecte, militant anticlérical et nationaliste breton, et exposé pour la première fois en 1925 au pavillon de la Bretagne à l'exposition des arts déco à Paris. Aujourd'hui, ce drapeau flotte au fronton de nombreuses mairies et de certains bâtiments publics de Bretagne. Quelques communes utilisent toujours l'ancien drapeau d'hermine, que le succès du Gwenn ha du a marginalisé de même que l'ancien Gwenn ha du, le drapeau à croix noir sur fond blanc ou d'hermine.
L'écu d'hermine forme les armoiries de la Bretagne depuis son adoption par le duc Jean III en 1316. Il remplaçait l'échiqueté au franc-quartier d'hermine introduit en Bretagne en 1213. Ce choix fut-il dû au fait que c'était la fourrure des juges et des rois, que son motif l'apparentait au semé de fleurs de lys de France, que le précédent écu n'était plus valorisant ou que celui-ci était justement porté par la marâtre détestée de Jean III ? En tout cas cet écu représenta le duché puis la province de Bretagne. Malgré la disparition de la Bretagne comme entité politique en 1790, il est resté en usage jusqu'à aujourd'hui. Le conseil régional de la région administrative de Bretagne l'utilise parfois, sur les trains par exemple, mais il lui a préféré un logo à bandes bleues et vertes. Cet écu d'hermine est la source de toute l'emblématique bretonne : la bannière herminée a donné le drapeau traditionnel, puis le franc-quartier du Gwenn ha du ; Jean IV y a puisé sa devise personnelle, son ordre de chevalerie, sa livrée et le nom du château de sa capitale (Vannes/Gwened) ; ses couleurs furent reprises au XVe siècle par la croix noire ; la moucheture d'hermine est déclinée sur toutes sortes de support… L'hermine héraldique, dont le motif répété est appelé "queue d'hermine", ou (plus héraldiquement) moucheture d'hermine est issue des armes de Bretagne. Dès le XVIe siècle, elle a colonisé les médailles, les papiers timbrés, les documents officiels et privés, les ex-libris, les façades et les cursives de nombreux bâtiments, les bibelots et plus récemment les auto-collants… Contrairement aux armoiries qui représentent la Bretagne elle-même, l'hermine est la marque de ce qui est breton. C'est ce qui l'a rendue si populaire, au point que le président du Conseil régional de la région Bretagne l'a choisie comme logo en septembre 2005. Citons également l'Ordre de l'Hermine.
L'hermine naturelle, c'est l'animal proprement dit, revêtu pour marquer la Bretagne, de la fourrure blanche qu'il arbore l'hiver dans les pays froids. Le duc Jean IV à son retour d'Angleterre, fin XIVe siècle, fut le premier à en faire sa devise (ou badge). Depuis, elle est apparue sur les sceaux des ducs puis des États de Bretagne, à la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, sur les sablières de tant d'églises, sur les châteaux des Montfort et un peu partout en support d'armoiries. Réactualisée en une bestiole sympathique, elle fait un retour en force ces dernières années, entre autres sur des maillots de football ou des panneaux urbains.
L'Armes Prydein parle des "armées noires" des Bretons d'Armorique et le poème d'Ermold Le Noir évoque leurs boucliers ronds peints en noir. Le noir deviendra une constante dans l'emblématique bretonne, et c'est une couleur rare. Peut-on en conclure que l'entourage de Jean IV de Montfort ait connu ces textes anciens ou connu cette tradition par d'autres sources lors de leur choix du noir pour leurs troupes ? En tout cas de nos jours l'association de couleurs noir/blanc évoque toujours la Bretagne sur des maillots de sportifs ou des casaques.
On peut également citer le triskel (ou triskell), symbole à trois branches ancien et polysémantique (symbolisant probablement des triades divines, une roue solaire ou les éléments primaires : l'eau, l'air et la terre) que l'on retrouve dans les cultures celtes comme dans de nombreuses autres cultures à travers les cinq continents. Accepté petit à petit comme emblème panceltique, voire comme breton, il est devenu très populaire depuis les années 1970.
L'hymne national de la Bretagne est le Bro gozh ma zadoù (Vieux pays de mes pères), bien qu'il n'aie pas été officialisé. Il s'agit d'un hymne à la Bretagne avec des paroles en breton composées par François Taldir-Jaffrenou à la fin du XIXe siècle ; il est chanté sur la musique de l'hymne national gallois. La même musique est utilisée pour l'hymne de la Cornouailles britannique. Cette réutilisation de la musique dans les hymnes nationaux symbolise la proximité de c,,ur entre les trois nations celtiques / brittoniques.
La Bretagne a pour devise : Kentoc'h mervel eget bezañ saotret en breton ou potius mori quam f,,dari en latin, phrase traduite en français par l'expression « plutôt la mort que la souillure ». Elle est rattachée à la légende du roi Konan Meriadeg chassant une hermine ("la blanche hermine") qui préféra se laisser prendre plutôt que souiller son pelage en traversant une rivière boueuse.
Un certain nombre d'autres symboles, moins importants mais bien répandus, identifient la Bretagne et les Bretons. On peut citer le chapeau breton, la carte de la Bretagne aux 5 départements, les lettres BZH, le menhir ou le dolmen, le calvaire, le pêcheur en ciré, la Bigoudène ou la Fouesnantaise en habits et coiffes traditionnels ; ils tiennent lieu dans l'imagerie populaire de marque de bretonnitude, sinon de bretonnerie. La coiffe et le chapeau breton sont la marque de reconnaissance quasi-obligatoire des caricaturistes de la presse parisienne (du Monde à Charlie-Hebdo) quand ils veulent représenter des Bretons.
-- En revanche, le personnage caricatural de Bécassine, créé à une époque coloniale peu respectueuse des minorités, a été perçu comme dégradant et insultant pour les Bretons, à l'égal par exemple du tirailleur "Y'a bon Banania" pour les Africains. On ne peut le tenir pour emblématique de la Bretagne, malgré le battage commercial dont il est l'objet à l'occasion du centenaire de sa création.
to all fascistic assholes out there: don't even think of sending me a friend request!

My Blog

Résultats présidentielles, 1er tour

http://elections2007.ouest-france.fr/presidentielle/departem ents1.html
Posted by BREIZH on Thu, 26 Apr 2007 03:35:00 PST