«Parce que l’histoire commence sur le boulevard Ménilmontant,
Et que pour cette musique des lettres j’ai vraiment pris mon temps…»Photo by Romain RivierreR-O-U-D-A : ces cinq lettres qui claquent sont le patronyme d’un guerrier qui est en train d’investir à pas de loup la constellation des musiques urbaines d’aujourd’hui. Né en 1976 à Montreuil-sous-Bois en Seine-Saint-Denis, Rouda se présente comme un poète-rappeur-slammeur, trois mots qui permettent de circonscrire son territoire de prédilection. La poésie ? Une évidence car elle est à la base de son écriture d’auteur et d’interprète déjà prolifique. Le rap ? Plus que naturel puisque sa culture première vient du hip hop. Le slam ? Bien sûr, puisque Rouda est un des pionniers en France de cette esthétique qui est née à Chicago dans les années quatre-vingt dix et qui a commencé à inonder l’hexagone depuis déjà quelques années.Seul ou au sein du 129H, premier collectif de slam français qu’il a créé avec quelques complices en 2001, Rouda est le militant d’une nouvelle culture en ébullition qui vient en droite ligne du blues, du « spoken word », et de la tradition des joutes vocales. Au fil de soirées et de manifestations diverses (on l’a vu au Café Culturel de St-Denis et aux soirées Bouchazoreill’ de La Boule Noire et du Trabendo), il en est même devenu l’un des principaux passeurs. Familier de festivals comme les Etonnants Voyageurs de Saint Malo, son parcours d’activiste international l’a mené jusqu’à Bamako, Marrakech, et au Caire, tandis qu’à Paris il continue d’animer régulièrement des ateliers d’écriture pour des associations et des maisons de quartier.Après avoir démarré sa carrière professionnelle par la publication de poèmes, une collaboration remarquée à l’album de Grand Corps Malade (« Parole du bout du monde »), et quelques participations à des compilations (Bouchazoreill’ Slam Experience), Rouda rêvait depuis longtemps de faire son propre album. Mais il a pris son temps. Et voilà donc « Musique des lettres », où il flotte une atmosphère libre, vivante, moderne, inventive, éclectique et tellement enthousiaste.Pour mettre au point ce disque rare et salutaire, Rouda s’est entouré de quelques partenaires soigneusement choisis, au premier rang desquels Nico, fondateur avec lui de 129H, et Yovo M’Boueké, bassiste et arrangeur notamment pour Secteur A et les Neg’ Marrons. Ce sont eux qui sont avec Rouda les « metteur en sons » de l’album, de la même manière que l’on parle d’un « metteur en scène » pour un film. Leurs décors sonores habillent sa poésie citadine et celles de ses invités,Lyor, Néobled, Souleymane Diamanka et Grand Corps Malade, tous à des degrés divers des piliers du rap et du slam. Mention spéciale également à Cyril Atef dont les prises de batterie illuminent l’ensemble avec la grâce audacieuse d’un métronome de fer dans un gant de velours.Un O.V.N.I. s’apprête à monter au firmament des musiques d’aujourd’hui. «Musique des lettres» prouve que le «nouveau son urbain» est à la fois cosmopolite et polymorphe et que le slam est avant tout l’expérience unique d’une parole libre.Surtout, ne le ratez pas…ILS EN PARLENT..."Son premier album solo ne cède rien à la facilité : il est bien plus aride que celui de Grand Corps malade, plus ancré dans la culture du rap et sans doute voué à une audience plus circonscrite. Pourtant quiconque lira les pages du livret reconnaître à Rouda des qualités d’écriture largement à la hauteur de son prédécesseur." Telerama (FFF)"Grande révélation slam, Rouda présente l’enthousiasmant Musique des Lettres"
L’Humanité"Ne ratez pas Rouda, pilier trop discret, jusqu’ici, de la scène slam"
Le Point"Il arme le slam d’un verbe qui fait mouche, sans attendre la fin de l’envoi touche […] Rouda est un passeur, il sait les chemins qui joignent la poésie urbaine aux formes ancestrales de l’oralité." Cassandre"Rouda est lui aussi un grand poète du macadam, avec une certaine facilité à passer à un hip-hop fouillé, profond, accessible à tous." Ouest France"Révélation attendue de la scène slam, membre du Collectif 129H. Un esprit engagé qui veut dénoncer l’injustice sociale et les abus en tout genre de nos sociétés." Vibrations"Présent depuis l’origine du mouvement en France, le natif du 93 sort un premier recueil de textes réfléchis sur fond de melting-pot sonore." Open Mag"Etonnant et entier. Déroutant pour certains, éclectique pour d’autres, le tout navigue entre hip-hop et chanson française. Un beau disque qui ne laisse pas indifférent." RapMag"Un premier album sans faute de goût. Rouda possède un solide talent d’écrivain qui met salement en péril les faiseurs de mots chocs et toc du hip hop français." Muziq..