Retrouvez Gaspard Royant en interview sur le blog CheapKulture : http://cheapkulture.blogspot.com
"The Big Sleep" figure au générique du nouveau film d'Arnaud Depleschin "Un conte de Noel".
Revue de Presse :
LE PARISIEN, 11 Juin 2007
"Il porte une barbe de plusieurs jours, les cheveux frisés et ebouriffées, un vieux jeans, sans oublier une guitare ou un harmonica.(…)Gaspard Royant, 28 ans, chante de sa voix tres pure. Il la place magnifiquement sur des textes en anglais, un peu mélancoliques, qui parlent d’amours difficiles. De la vie, de la mort. Ses influences c’est la country folk, Bob Dylan, les grandes plaines américaines."Flavie Novelli
Musik-industry.com, Juillet 2008
"Il existe des chansons dont on reste persuadé qu'elles pourraient sauver le monde tant leurs mélodies sont douées de quelque chose d'universel, de remarquable, de grandiose et de beau. C'est ce que je me suis dis en écoutant pour la première fois Gaspard Royant, qui est à mes yeux un esthète de la Folk music, dont la mélancolie fuyante et la sensibilité accablante sont tellement touchantes qu'elles coulent de source et inondent nos oreilles d'émotions douces et bouleversantes.
A travers les trois titres qui ornent cet Ep, le songwriter nous démontre en toute humilité que la simplicité artistique d'une guitare acoustique accompagnée d'un piano est encore capable d'effectuer des miracles. En atteste « Grow », morceau qui ouvre le disque, bordé par une rythmique martiale, emprunt d'un ton solennel, et poussé par la grandeur d'une voix hésitant entre la retenue et l'expansivité des émotions qu'elle dévoile. Quelques minutes plus tard L'ami Gaspard enfonce le clou avec « The Big sleep », titre au sein duquel il crée une intimité privilégiée et singulière avec ses auditeurs, nous dévoilant une Pop quasi minimaliste, dont la sensibilité maximaliste prendra toute sa mesure sur la fin du morceau par l'exécution de sobres envolées de choeurs feutrés et magnifiques. Enfin avec « Arms », Monsieur Royant rappelle à notre mémoire les heures de gloire d'un certain Neil Young (au mieux de sa forme), transformant la Folk music en une virtuosité nonchalante qui se terminera en apothéose électrique, hypnotique, apocalyptique, avant de s'éteindre dans un coma pesant et inéluctable. Certains artistes rament toute leur vie pour réaliser une véritable bonne chanson, Gaspard Royant nous en livre trois d'un coup.
Vous ressortez de ce disque tremblant, ému, larmoyant et finalement plus vivant qu'avant de l'avoir écouté. Remarquable!" Manu
..Cd 3 titres : Grow, The Big Sleep, Arms ..
Tout est foutu. Halleluia !
Loin de le démoraliser, l’idée que la fin du monde est imminente a sans doute sauvé Gaspard Royant. Tout est foutu, donc plus rien à perdre. Partant de ce constat, Gaspard Royant laisse tomber ses rêves de gloire journalistique pour empoigner sa guitare. Ses premières chansons racontent la délivrance de connaître l’échec et d’espérer la fin : « The Big Sleep », « Everything is Over »… Gaspard Royant chante en anglais parce qu’il regarde vers l’Ouest. Parce que comme disait Jim Morrison, la vie est un éternel voyage vers l’Ouest.
Son voyage, Gaspard l’accomplit en 2005. Il traverse le nouveau monde en voiture. Devant Los Angeles il écrit « Back to the Trees » parce que la fin du monde commence à Venice Beach. Un matin à 6h, errant dans Central Park, lui vient l’épiphanie : Gaspard veut faire de la musique, pour toujours. Il rentre en France, littéralement brisé. Les semaines d’hôpital, les mois de rééducation le tiennent à distance de sa nouvelle vie. Gaspard patiente. Il écrit.
Il apprend. Elliott Smith, parce que tout part de la mélodie. Les Beatles, parce qu’il faut que ça reste un jeu. I am Kloot, Lift to experience, Elbow, parce qu’il s’agit bien de s’élever. Bruce Springsteen, Bob Dylan, Neil Young, parce qu’il est question ni plus ni moins de l’avenir de l’humanité. Gaspard veut être songwriter, un artisan. Pop, parce que couplet/refrain/point barre. Folk, parce que ça vient de loin et que ça a du sens. Il faut retrouver le truc primaire, la mélodie que tout le monde peut fredonner, le truc des comptines qu’on apprenait enfant et des hymnes qui ont traversé le temps.
Arrivent les concerts. Seul avec sa guitare, puis un pianiste le rejoint. Tout est au service de sa voix, empreinte de ferveur religieuse, comme un sermon, un gospel aléatoire. Un évangile humain, qui oublie et qui pardonne. Il enregistre trois titres, « Grow », « The Big Sleep » et « Arms ». Arnaud Desplechin entend la deuxième et l’utilise dans son film « Un Conte de Noël ».
Ça tombe bien, Gaspard écrit ses chansons comme des films, ou plutôt comme des fins de films. Parce que Gaspard Royant croit qu’à la fin, le monde se termine en chanson.
Vous pouvez entendre la chanson "Grow" de Gaspard Royant dans ce film, "Grandir", de Vincent Calvet et Laurent Grossetti.