About Me
Trois carnets d’esquisses, un recueil illustré. Crée en mars 2005, Fugues est une histoire de voyages immobiles, d’écritures et d’images inspirées par l’écoute d’un album, d’une chanson. C’est dans ce contexte et cet univers très personnel que naissent le festival « meeting people is easy » et les soirées de concerts Fugues.
Mars 2008, nouveau festival : quatre soirées de concerts, quatre lieux différents, des visages familiers et de grandes découvertes.
Festival Fugues 2008
J'avais couru. J'avais perdu, écorché mon âme au fond d'une nuit anonyme.
Poumons. J'incisais la syncope des jours dans la folie de mes paumes.
Tant de distance entre elles deux que c'en est impensable.
J'ai regardé au travers des averses. Ils étaient là . A pencher le songe d'une presque lumière.
Ils étaient là . Epinglant des désirs aux murs de l'entre deux. Eveil.
Le long silence de leurs aubes, de leurs levants voilés. L'absence rétinienne que les sourires ont avalée.
Quand les yeux ont vu passer tant d'histoires quand il suffit d'un croisement de regard pour tout décompter.
Je ne saisis pas sur le champ, je m'étais laisser soustraire aux pensées trop longtemps, à défauts de ses mains étrangères l'une à l'autre. Comme quelque part, comme quelques pas à laisser derrière moi.
Quelques minutes à rendre au passé. Et alors, j'ai tendu mon être. Et plongé tout entier.
Parce qu'il faut s'arrêter là . A l'instance. Aélatoire. Raisonnable d'après nous pour toute une mémoire.
Un beau jour, sans raison. Ce sera comme rassembler une apostrophe aux adieux, comme les departs en cardan.
Soudain et versatile. Suspendre des éoles en hasard et fragments. Et ne rien dire.
C'est si peu de choses, comparé au reste. Ça n'est que quelques fils escarpés aux quatre coins de ma tête.
C'était écrit et cru, aujourd'hui on promet de taire ses clartés inquiètes.
Je continue de suivre ce même point que tu fixais toujours. Peut-être même jouerai-je à transposer les étoiles.
Sur le chemin distrait de quelque magie blanche. Parce qu'il n'y a jamais de certitudes.
Dans nos étreintes anxieuses. Au large, des cercles amovibles vont et viennent comme le temps.
Ou suis-je. Vers quel quand m'as-tu heurté. J'avais pris de l'avance là où tout a commencé.
Il est des liens, des chutes en horizon telles des prisons qu'on ne peut quitter,
des portes scellées qu'on ne voudrait forcer, pris dans la peur. Ou-bli-er.
C'est une histoire d'univers presque blancs, de l'étendue familière
qui perdrait ses limites dans la ponctuation du temps. Le ténèbre fragile
on l'on règne en errances sursis. Un paradoxe, on se cogne pour de bon,
ivre d'égarement aux abords de ce cyclone en demi paix, de cet oeil insaisissable mais si proche à la fois. Draps vacants. Sonder l'échappatoire, se cogner, se défaire, risquer des parois clandestines, usurpant les paroles d'un autre, de cet Autre. Jusqu'à dévorer sa bouche.
Et pourtant peut-être, il suffirait d'un souffle...
On avait pris la tangeante, et il y en avait plus qu'il n'en faut, plus d'espace,
qu'Ã trop distinguer, c'est tout le corps qui flotte. Grandir. Un mur. Ils avaient cru
en italique dans de grands courants d'air, un début pour dix fins, un début pour demain.
Et hier. Hier, c'est à l'échelle des existences muettes, des qui sont fragiles des qui finissent flaques. Cristal. Il aurait suffit d'un saut, celui même de la branche qu'on avait jamais pu se résoudre à quitter, tant la lourdeur des ailes. Tant la peur.
C'était avant. C'était hier. Aujourd'hui chacun disait doucement :
Neige! J'aurai ta peau tout contre moi, j'aurai ton épiderme intersticiel.
On avait tourné sans annonce, on s'était dessiné en rêve en trêve et en marge l'aurore.
Ils sont une arche, nouée à la taille d'un orfèvre. Polir, polaire, se soustraire à la glace.
pâlir. Plaire. Et sourire à l'arche passagère.
Il eut fallu d'un rien pour qu'il ondule en nous pour qu'il oscille encore, un gramme de lumière une absence, une cellule receptive enough pour que perdure le geste. Inaltéré. L'horizon touche à sa fin.
Pris de plein fouet en folie exilaire, en vitesse auxiliée, nous figions nos râles dans trois secondes perdues. Tout ceci est égal, un atome de césium quelque part en poche, un revers de mensonge, une pile, un fil, des accrocs des cris, en sursis loin derrière, et quand bien même pas tant que ça.
Dans les souvenirs on conduit toujours trop vite et on ne saigne jamais assez. Rouge. Faute de mieux.
Le mieux est l'ami du rien, ainsi allaient-ils en pensée avortant quelques poignées de gloires. Au revoir. Des générations. Et puis envie d'aller, de tout plaquer au sol, l'espace d'un atome de cesium. Nous quittons le chemin dessiné en cesure de conscience. Regarder le large droit dans les yeux. Quand l'horizon touche à sa fin comme une absence, en croix et en travers de nous. Là oú nous nous sommes retrouvés le temps ne sait déteriorer.
J'écris presque au sommeil, j'écris à demi morte, c'est qu'on ne sait jamais quand il viendra frapper`votre porte. A l'aube de nos pensées l'horizon change de camp. C'était l'histoire d'un instant où d'un hiver prochain dans le jour approchant, s'accostant sous tout rapport tenant. J'étais là , amarrée, je flottais presque, dirent-ils,
dans une semi seconde d'acceptation de l'autre normal. Celui qui planait naguère et danse toujours au dessus de vos têtes. Bien. Imaginez que rien de tout cela n'eût jamais exister. Je ne suis pas mon corps.
Imaginez l'instant subtil, à demi pardonné. Révoqué. Comme on refuse tout le reste.
Alors vous n'y êtes pas, vous dirait-il un jour, en broma.
Des danses, des regards pointés vers le laisser aller le corps rendant ses défenses et ses rages. Ceci est à prendre. Ceci qu'on accueille pour une fois, que dans les ombres ne nous ferons happer.
Un endroit. Pas sur la carte. Une croix à rayer. Détruire sans jamais savoir comment reconstruire. Etait-ce de moindre utilité? Un minute seule sans les secondes autour de jouer les charognards une minute peut etre aurait suffi a la convaincre voire toute une epoque, c'est ce long. Ses deux jambes aux kilometres illimités s'indecisaient dans l'air, effrontées, entre ecorche ciels a la croute stellaire.. Elle gratta le beton jusque dans l'exutoire, elle vomit elle cria et elle le sentit la. Lui. Nuit. Et la lune inquiète. A la croute stellaire. Il a saigné sur les rigoles. Il a saigné. Il etait trois. La voila qui se plie qui se tort sur les grues les balançoires elle s'élançait saignant les rigoles et les rues. Elles qui croyaient qu'elle etait... leur. Ils etaient trois. Et la lune inquiète. Question de maintenant. Des hesitations. Ou et quand.
Déjà tu pensais que l'on tient plus de jours d'affilée en debouts sans dormir, qu'en deux mots que l'on jure. Murmurés, se croisant dans des lieux qu'on dit faire, et ces liens qu'on dit taire, c'est à l'encre qu'on rythmait point. C'étaient tant de moments, tant d'époques avec leurs passerelles, leurs ponts, leur symbole. Tu les a semés levant, et rêvant de courants d'air, de respiration d'époques dans le jour affilié. Au revoir sourire, au revers les larmes et leurs bras qui s'écorcent dans le jour approchant. Les promesses aux sprints des lumières. Toi tu ne crois plus, au rayon vert. Tu marchais sans dormir tu tenais encore debout jusqu'au point jusqu'à l'encre une attache. Et puis tu as cassé le jour, tu as mêlé les existences sur quelques portées vides. Tu as rompu dans la reptation. Tu t'es mis a te cramponner comme si tu creusais pour voir jusqu'oú cela te mènerait. De ne plus promettre. Ni de tenir debout. De délier les doigts, les ponts, leurs symboles. D'arracher les sentiments comme la doublure de tes hanches. Une autre saison. Sereine. Une saison encore blanche.
Des ports, des pieds à terre, des arrêts trébuchés, d'éternelles partances. Des regards en avant, qui pourtant et pourtant vous ramènent obstiné-ment en arrière. Des braises encore chaudes, du déclin, de ton bras contre le mien, des paysages que l'on voit défiler, c'est à l'ombre que je somnole au passé. Un port qui s'efface doucement de la carte, un appartement vide, du blanc, du blanc encore, du silence et de parallèles bruits d'existences jamais faites pour se rejoindre. Ce soir je ne dirai rien, j'y penserai juste, à çà , à ce port, à tous les autres, et aux océans que l'on laisse se refermer sans révolte. Un tintement métallique et un état second.
| photographies : julie calbert - textes : malika sciberras - film : sieva diamantakos, sur la musique "station" de last days |