About Me
Henri Grouès, sous le nom de l'abbé Pierre, s'engage dans la résistance où il aide des juifs à se cacher. Recherché par la Gestapo, il rencontre le général De Gaulle en 1943 à Alger. Après la guerre, il est élu député de Meurthe-et-Moselle de 1945 à 1951. En 1949, il fonde "Emmaüs" communauté de chiffonniers construisant des logements provisoires pour les "sans domicile".Lors de l'hiver rigoureux de 1954, l'abbé Pierre lance à la radio un appel à "l'insurrection de la bonté" en faveur des sans-logis, déclenchant un vaste mouvement de solidarité. Il est également entendu par le Parlement qui, quelques semaines plus tard, décide de lancer un programme de 12000 logements d'urgence.L'association d'Emmaüs s'internationalise et comprend de nombreuses communautés dans près de quarante pays. En 1988, il crée la "Fondation de l'abbé Pierre" pour le logement des défavorisés. Le Président de la République le fait Grand Officier de la Légion d'Honneur en 2001.Le 1er février 2004, cinquante ans après son appel pour "l'insurrection de la bonté", il réitère son appel, et s'engage avec Emmaüs pour un nouveau "Manifeste contre la pauvreté" dans un pays où il y a cinq millions d'exclus, dont un million d'enfants.Toute sa vie durant, avec son franc-parler qui tranche avec le langage policé des autorités catholiques, l'abbé Pierre mène une croisade pour défendre les plus pauvres. Jusqu'à présent, il passait un mois sur deux dans la solitude austère et la prière dans un couvent de capucins en Normandie. °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
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°°°°°°°Sa mort
L’abbé Pierre meurt le lundi 22 janvier 2007, tôt le matin (5 h 25 heure locale), à l’hôpital du Val-de-Grâce à Paris, des suites d’une infection du poumon droit consécutive à une bronchite. Il était âgé de 94 ans.[15],[16]Il affirmait : « J’ai passé ma vie à prier Dieu pour mourir jeune ». Et il ajoute : « Vous voyez c’est raté ! ».Les réactions en France sont rapides.Le jour de sa mort, le président de la République française Jacques Chirac a salué la mémoire de l’abbé Pierre et a estimé qu’avec sa disparition « c’est la France entière qui est touchée au c--ur ».« Au mouvement Emmaüs et à la Fondation Abbé Pierre, à tous ses militants et bénévoles, le Président de la République fait part de sa grande peine et l’expression de toute sa solidarité ».°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Â
°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â°Â° CITATIONS DE L'ABBE PIERRE°°°°°°°°°°°°°°°°« Il ne faut pas faire la guerre aux pauvres, mais à la pauvreté. »
« Un raciste est un homme qui se trompe de colère. »
« Sur ma tombe, à la place de fleurs et de couronnes, apportez-moi les listes de milliers de familles, de milliers de petits enfants auxquels vous aurez pu donner les clés d’un vrai logement. »
« Dites leur d’écrire : il a essayé d’aimer. », répondit l’abbé Pierre quand on lui demanda ce qu’il voudrait qu’on inscrive sur sa tombe.
« Il ne faut pas attendre d'être parfait pour commencer quelque chose de bien. »
« De temps en temps, faire ce qui ne se fait pas, ça fait du bien. »
« Nous avons autant besoin de raisons de vivre que de quoi vivre. »
« Les hommes politiques ne connaissent la misère que par les statistiques. On ne pleure pas devant les chiffres. »
« On ne peut pas, sous prétexte qu’il est impossible de tout faire en un jour, ne rien faire du tout. »
« Quand on s’indigne, il convient de se demander si l’on est digne. »
« C’est tellement complexe un homme et, jusqu’au dernier instant, tellement inachevé ! »
« L’enfer, c’est les autres, écrivait Sartre. Je suis intimement convaincu du contraire. L’enfer, c’est soi-même coupé des autres.»°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°Â
°Â°Â°Â°Â°Â« Le rôle de tout être humain, c’est de faire la preuve que le monde n’est pas sans raison. »
« La vie est plus belle que la prudence. »
À propos de Jean-Marie Le Pen : « Je lui ai dit deux fois Ta gueule, et je le répéterai indéfiniment, tant que j'aurai un souffle de vie. »
Il n'a pas toujours été tendre envers ceux qui l'idolâtraient : « C'est souvent leur façon inconsciente de se dérober à leur véritable devoir. »
« La politique ça consiste uniquement à savoir à qui on va prendre du fric et à qui on va le donner. »[18]
À propos de Nicolas Sarkozy, durant la crise des banlieues et alors qu'il se trouvait dans un quartier défavorisé : « Mais es-ce qu'il s'inquiète de la sécurité de vous, ou de la sécurité des bourgeois des avenues riches de Paris ? »
« Et quand le soir dans vos belles maisons, vous allez embrasser vos petits enfants avec votre bonne conscience, au regard de dieu, vous avez probablement plus de sang sur vos mains d'inconscient que n'en aura jamais le désespéré. » °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°