Mycélium, groupe de rock français, certainement l'une des identités musicales les plus complexes porter, et surtout transporter hors du flot de la scène actuelle.
C'est tout d'abord la diversité de ses influences qui signe la griffe du groupe.
Le rock des 70s et la funk, et la verve de la chanson française, mélangent savamment leur couleur au fil des titres de l'album.
Ces influences sont celles de Julien Flous, auteur compositeur, l'âme de Mycélium, l'homme au chapeau
Jeune guitariste, il puise ses platines sous les vagues de Jefferson Airplane, Claude Debussy, Pink Floyd, Jimi Hendrix, Georges Brassens...
Le son de Mycélium, c'est la folie douce du rock progressif des 70s, porte par énergie d'un son naturel et piquant. La flute arienne poudre les compositions de férie classique et appose la signature du groupe.
Les textes se veulent plus engageants, qu'engagés; pas de revendications politiques ou idéologiques, le simple désir d'interpeller, de pointer de ses mots ce qui est vu sans être regardé.
Les faits-divers d'une société hypnotisante génératrice de clones sont dépeints avec la douceur amère d'un vivant.
L'imagination reste la dernière arme de l'individu face la société, telle est la philosophie que nous conte cet album empreint de poésie cynique. Mycélium crée à partir de genres musicaux ancrés dans l'époque, des chroniques musicales de vies, dans lesquelles chacun pourrait tenir la vedette.
Par la petite porte Mycélium réussit l'audacieux pari de l'originalité réaliste.