About Me
Sylvain Luc, l'un des plus grands guitaristes de l’époque a choisi pour s'exprimer le jazz. Le pari n'était pas évident. Il est, aujourd'hui, célèbre dans le monde entier. A qui le traite de virtuose, ce qui arrive plutôt souvent, il répond ne pas aimer le concept mécanique contenu dans ce mot. « On pense à la technique alors qu'il faut surtout maîtriser la musique. Bien autre chose ! »
Toutes les possibilités (souvent oubliées) de la guitare acoustique sont exploitées avec une sensibilité et une émotion que vient domestiquer une grande rigueur, la guitare devient tout à coup quelque chose de terriblement sensuel, de dépaysant.
C'est une page blanche livrée à l'expression d'un savant mélange d'improvisations, de compositions spontanées, de thèmes référencés que Sylvain Luc nous propose.
Ses dix doigts suffisent à assurer le spectacle. Acrobates, espiègles, bondissants, tantôt durs, tantôt délicats. On les dirait nés sur cette guitare électroacoustique, cette aire de jeux mélodiques et sonores nommés slaps, bends, picking, bref, tout le répertoire d'un virtuose de la six-cordes.
Comme on dit communément, Sylvain fait de la guitare ce qu'il veut.
Discret, peut-être même à l'excès, Sylvain Luc se livre sans retenue dans une sorte de voyage intérieur qui traduit un amour immodéré de la musique pour ce qu'elle a de plus authentique.
Ici, l’instrumentiste a disparu derrière le musicien et le guitariste derrière le conteur.
D’un voyage au bout de lui-même en solitaire il a su revenir avec une musique qui parle et chante même, à tout le monde.
Sylvain Luc dit beaucoup de choses avec les cordes de sa guitare. Il ne joue pas de son instrument, il lui donne la parole. Elle est devenue au fil des ans le porte-voix de son âme.
« Au-delà de sa technique époustouflante, Sylvain Luc impose une liaison profonde, intense, charnelle à la musique, qui donne l'impression d'un lien direct entre le coeur et les doigts, sans la moindre notion d'effort ou de prouesse » nous dit Alex Duthil (Jazzman).
PRESSE
N'en déplaise à ceux qui ne voient en lui qu'un guitariste virtuose, Sylvain LUC est incontestablement l'un des musiciens les plus importants de sa génération, et pas seulement en France, Bien sur, sa technique époustouflante est un régal pour les yeux et les oreilles de tous les amateurs de guitare. Mais au-delà de la gestuelle, c'est surtout, son rapport à la musique qui frappe quand on l'écoute sur scène, son terrain de jeu favori. Une liaison profonde, intense, complètement naturelle, qui donne l'impression d’un lien, direct entre le cœur, et les doigts, sans la moindre notion d'effort ou de prouesse. Une nouvelle preuve de ce talent, nous est donnée avec Ambre, le deuxième album « solo » de Sylvain Luc, dix ans après l'excellent "Piaia". S'amusant - c'est le terme approprié - avec plusieurs modèles électro-acoustiques, parfois réaccordés, parfois superposés grâce au re-recording, le guitariste nous propose un étonnant mélange de compositions personnelles, de thèmes traditionnels réarrangés (Gentil coquelicot!) et de standards revisités (All Blues, Shadow, of Your Smile), où transparaît, à chaque instant, un sentiment de liberté totale. Comme dans une promenade champêtre sans but précis, tout semble possible, sans préméditation, dans n’importe quelle direction Sylvain Luc improvise continuellement avec une maîtrise harmonique qui force le respect et un lyrisme qui touche instantanément. Un a1bum hors normes, captivant et émouvant.
Félix Marciano (Jazzman Sept. 2003)
Virtuose, Sylvain Luc l'est, bien sûr. C'est désormais le degré zéro du professionnalisme, celui qu'il convient de dépasser au plus vite. Il le fut même probablement à I’âge où d'autres s'escriment à apprivoiser deux accords. Cette étape obligée dégagée il y a bien longtemps, Luc s'occupe désormais de l'essentiel : la musique. Dégagé aussi ce rapport dominant-dominé qui sépare trop de musiciens de leur instrument. Luc et sa machine font corps, exigent tout l'un de l'autre, et - miracle - ils l'obtiennent. La force des vieux couples. Polyphonies, percussions, basses, lignes improvisées en cascade, ce qui sort de cette Godin nylon force à évoquer les glorieux ancêtres, qui se régaleraient d'un passage de témoin si joliment réussi : Charlie Byrd, Joe Pass, mais aussi Lenny Breau (« Bireli me l'a fait découvrir il y a peu. ») Avec une saine philosophie épicurienne héritée de ses ancêtres d'Euskadi, Luc sait que la musique reste un bonheur fugace fait de ces petits riens qui accrochent un sourire à la face des auditeurs : « La manière de vibrer une note, la manière d'exposer un thème, ce sont ces choses-là qui captent l'attention des gens, plus que l'architecture harmonique, la construction globale qui sont elles réservées aux initiés. » Des petits riens déclinés sur des instruments multiples, comme cette nylon fretless (« Surtout ne pas être obsédé par la justesse, penser avant et après, mais pas pendant qu'on joue. ») ou cette guitare dont il baisse les deux basses d'une octave, hybride au toucher élastique dont il fait bel usage. Mine de rien, avec cette combinaison de maîtrise céleste et de jubilation pour les choses simples, Luc est en train de poser un style. « ll y a des choses, parfois, qui arrivent à faire l'unanimité. Des notes sur lesquelles tout le monde se retrouve parce que c'est tellement authentique, tellement sincère et fort que tu ne peux qu'adhérer » Luc pense ainsi modestement à Ravel, Bach ou à Zappa ou Beck. Mais comme ce discours lui va bien, lui qui a su séduire la critique comme la masse des festivaliers.
Christian Séguret Guitar & Bass - Septembre 2003
Sylvain Luc est un virtuose admiré dans le monde entier. Même John McLaughin et Pat Metheny ne tarissent pas d'éloges à son sujet. Il faut dire que le guitariste basque développait sur ses premiers opus, un jeu en accords complexe et passionnant, utilisant la guitare comme un véritable orchestre, et cela, dans le feu de l'improvisation. Une écriture pour six-cordes, harmonique, mais aussi polyrythmique, car les groove du monde entier semblent habiter la musique de Sylvain. Pourtant, son jeu en chorus «note à note» restait un peu en deçà , brillant, mais peut être encore trop influencé par, entre autre, Metheny. Avec Ambre, son phrasé mélodique gagne grandement en maturité et en personnalité. Le son de sa guitare acoustique ressemble de plus en plus à sa propre voix, les effets sont économisés, et les émotions dégagées nous vont droit au cœur. Un musicien qui visiblement n'arrêtera jamais son ascension vertigineuse.
Ludovic Egraz Riff - Septembre 2003