Arlt.

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Photo: Blaise Harrison.................................................... ............................................................ ................ ............................................................ ............................................................ ...........EloÏse Decazes apparaît, disparaît, se condense sur les vitres ou donne sa chair à mordre. Elle chante sirène privée d'eau, pythie épuisée, amoureuse, balançoire bousillée. Sa voix n'a pas d'âge ou alors elle a des siècles. Peut-être seulement quelques minutes toujours recommencées. Sing Sing joue de la guitare comme son pouls le lui ordonne. Cabossé, délicat et rugueux, toujours au bord joyeux de l'effondrement. On y entend comme des réminiscences de vieux blues rural, de folk mis cul par dessus tête, d'Afrique Noire et de Baroque privé d'habits. Un accord de jazz ou de bossa mal foutu s'y égare ici et là et quelques harmonies pop montées sur un ressort cassé finissent de brouiller les pistes. Son chant grave et mal élevé fait drôle quand il se cogne aux sopranos éthérés de l'Eloïse sus-citée. Un étonnement. Une joie. Bah. Leurs chansons mystérieuses , elliptiques, curieusement incarnées pourtant, parlent d'amour à reculons et inventent solennellement des catastrophes presque comiques. Et dans un français aussi osseux qu'imagé, répétitif et affolé.
Après avoir enregistré 4 titres (dont "De Haut en Bas" et "La Rouille") avec Katel aux manettes et Bertrand Belin aux arrangements pointillistes, Arlt. confie la réalisation de leur album à venir au guitariste Mocke (Holden) sous le prétexte que sa mathématique gamine et son érudition colorée les botte ( Ensemble, ils ont d'ores et déjà maquetté "Après Quoi Nous Avons Ri", "Une Fille et Moi"- écoutables ici - et "La Honte").
A suivre...
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Eloïse Decazes, she appears, she disappears; she condenses on the window panes and offers her flesh to bite. Her singing, that of a siren on a dried land, an exhausted prophetess, a bashful lover, a bust swing. Her voice, ageless, may be centuries old of age, or maybe a few minutes, endlessy resumed. Sing Sing plays the guitar like his pulse orders him to; battered, delicate and coarse, ever on the merry edge of total collapse. Here emerge distant echoes of old rural blues, folk music turned upside down, Black Africa and stripped Baroque. A broken jazz or bossa-nova chord can be heard here and there, and the odd pop harmonies riding a fucked-up spring achieve the beautiful confusion. His deep and ill-mannered singing sounds funny when bumping into the ethereal sopranos of aforementionned Eloïse. An amazement. A joy. Whatever. Their songs, mysterious, elliptic, and yet curiously incarnate, reluctantly evoke love, and solemnly invent almost comic catastrophes. All in a French verse as bony as it is colourful, repetitive and restless. After recording 4 tracks with Katel in the control room and Bertrand Belin providing his pointillist arrangements, Arlt. let the production of their oncoming album to guitarist Mocke (Holden) just because they dig his childish mathematics and his florid erudition. (Together, they already produced demos of “Après quoi nous avons ri”, “Une Fille et moi” – to be heard on this page – and “La Honte”.)
To be continued...
( translation by Héloïse Esquié )