Auteur-compositeur-interprète, fils d'exilés de la guerre d'Espagne, d'origine catalane, Serge Utgé-Royo chante ses propres chansons, emprunte au répertoire de la mémoire sociale internationale et interprète aussi pour le plaisir (et pour leur contenu !) des chansons de Ferré, Debronckart, Victor Jara, Pete Seeger, Lluis Llach...
Des chansons, dit-il, qu'il "enrage de ne pas avoir écrites !".
Il se produit sur les scènes européennes depuis 1975, de Paris à Berlin, passant par Lisbonne, Bruxelles, Barcelone, Venise, Bordeaux, Lausanne...
Une tournée en Belgique l'entraîne un jour
à Liège ; la "cité ardente" le ravit, l'adopte... Et le retient 13 ans ! Il rentre à Paris en 1993, où il vit à présent et chante très régulièrement.
Il a connu les belles heures de l'Européen, du TLP Déjazet, du Cabaret sauvage, du Trianon, du Divan du Monde, de la Mutualité, du Trévise, du Café de la Danse (Paris), du Théâtre de la Place, des Chiroux, du Moderne, du Parc (Liège), du Botanique (Bruxelles), du Train-Théâtre (Valence), du Toursky (Marseille), du Fémina (Bordeaux), du Festival de Barjac, du Festi'Val de Marne, du Printemps de Bourges, des Rencontres Brel (en Chartreuse)...
Il a enregistré douze albums, participé à une demi-douzaine de disques collectifs...
Au théâtre, il a joué et chanté Bertold Brecht et Kateb Yacine, tourné pour le cinéma de télévision des pièces de Jean-Claude Grumberg...
Plusieurs de ses chansons illustrent des longs métrages. Le dernier en date est "Watani, un monde sans mal" de l'ami africain Med Hondo...
Il a écrit un roman historique Noir Coquelicot (éditions Edito Lettres), des recueils de poésie, un conte musical...
Le réalisateur Bernard Baissat lui a consacré un portrait, entretien illustré de chansons enregistrées en public, disponible en cassette vidéo et très certainement bientôt en DVD.
Ceux qui le suivent saluent la voix puissante, nuancée, les mots choisis avec minutie, les mélodies colorées, contrastées, la présence, le charme, l'émotion sur scène, un désir absolu de communiquer...
Son univers est fort, tissé d'amour et de fraternité. Ses chansons disent une réalité violente, absurde, révoltante ; elles évoquent l'Histoire des hommes et des femmes, ses belles utopies, ses horreurs aussi...
Son regard est celui d'un citoyen observant sa planète, qui vit, cherche à comprendre, rit, se moque, s'insurge, aime la vie et les humains et chante ! Et si "l'espoir hésite" parfois, "...
la vie est bonne à prendre et belle à partager..."
La presse s'est peu à peu intéressée à cet artiste dont le public ne s'est jamais éloigné. On a commencé à le comparer aux "grands frangins" Brel-Brassens-Ferré...
Et puis, à force de remplir les salles, les portes des rédactions se sont entrouvertes, on a vraiment parlé de lui, de son expression, du plaisir de l'entendre et de le voir sur scène.
Aujourd'hui, pour certains, Utgé-Royo est une énigme : il est la preuve vivante et souriante qu'il existe un sentier artistique hors du show-biz, en marge des circuits commerciaux, loin des modes et des artifices...
La preuve que la belle chanson existe et qu'un public, curieux et exigeant, ne s'y trompe pas, dès lors qu'on l'informe...
Son album "Les diamants de l'été" paru en 2003 en toujours bien placé dans les bacs des diquaires, ainsi que le coffret 2 CD "Contrechants de ma mémoire" dont les pochettes ont été dessinées par l'ami Jacques Tardi.