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LEMBOBINEUSE

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ALTERNATIVE CLUB IN MARSEILLE::::


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PROGRAMMATION DE NOVEMBRE 2007, avec le mot du Véritable Préfet des Bouches-du-Rhônes :
NOUS SOMMES TOUS DES GENTRIFICATEURS...
Les 26 et 27 octobre à l'Embobineuse un Festival Belge. Pneumatic Head Compressor pour la musique, psychédélique, black metal industrial noise. Groupe avant gardiste sournois, avec des hurlements en sourdine, des riffs pincés, des sourires comprimés entre wallons et flamands, déchirure d'un doigts pris entre l'arbre et l'écorce... ça fait mal, ça dit ce que seuls peuvent dire les belges, le sentiment de se faire éjecter comme un suppositoire qui n'a pas fini de fondre.
Et puis comme le belge c'est pas si con et que, vu que l'étranger n'est pas si loin (ah la force des petits pays !), ça voyage, ça regarde le monde, et ça évite de se regarder le trou du cul. Donc ils nous parlent de Marseille avec le film de Paul Erika « Les indésirables de la rue de la République », et celui de Gwenael Brees « Dans 10 jours, dans 10 ans ». Des projections donc à l'Embobineuse, et de purs débats avec des réalisateurs qui parlent français, ou presque, en tout cas une langue juste assez différente pour nous faire tiquer, et soudain quand on leur répond ce qui sort de notre bouche semble incongru. Ils nous comprennent, là, tous les mots même, mais à leur façon.
Cette langue c'est l'idée même de ces belges... semblablement la même mais fourbement différente, juste pour nous rappeler qu'on doit toujours s'interroger sur le sens de nos propres paroles. Ça titille l'oreille et ça éveille l'esprit. Un exotique façon de se sentir moins con quoi.
Ces débats, ces films, ça parle de la « gentrification », un anglicisme sociologique pour parler savamment de la façon dont on vire les gens des centres villes, en France, et partout au monde. C'est un mot génial, un mot concept ! Fabuleux ! Qu'est-ce qu'un concept en sociologie? Un anglicisme pour parler d'une saloperie, et comme aucun français ne sait l'anglais, la saloperie s'en donne à coeur joie. Et puis là ça tombe bien, parce que c'est pour parler d'un truc un peu dégoûtant : les pauvres. Alors, pour tous ceux qui disent « sodomie » plutôt que « enculer », allons à la pharmacie demander des capotes pour s'entendre répondre de quelle marque voulons nous nos préservatifs...
Personne n'aime les pauvres. A croire qu'eux-même ne s'aiment pas beaucoup. Le pauvre se plaint et s'il se regarde, c'est pour se voir tel qu'il sera, quand il aura gagné au loto. Il pense à l'avenir. Ses espoirs sont si grands – probabilités minces – qu'il donne même à l'avenir un goût d'improbable absolu. Le pauvre joue avec le destin, pariant de-ci de-là, tantôt le PMU, tantôt le Rapido, pariant cet argent qu'il ferait mieux de boire. Le pauvre est un riche qui rêve de s'enrichir. Riche parce que bien assez pour parier à la Française des Jeux, pauvre parce que trop con pour parier à des jeux qui rapportent. Le pauvre est trop con dans ses inverstissements, c'est ça qui le rend méprisable. A contrario le riche sait jouer à des jeux qui le rendront plus riche. A noter que le rêve du riche est celui du pauvre : s'enrichir. Ici on ne parle que de proportions. L'odeur corporelle après ablution des uns et des autres est exactement la même. Leur température anale itou, de même que leur hygiène dentaire. Notons cependant que malgré l'usage communde la brosse à dents chez le pauvre et le riche, de la même qualité de dentifrice, l'aspect des rateliers des uns et des autres diffère sensiblement. Le pauvre a vraiment les dents pourries. Sauf exception. Cela tient à un manque d'investissement (tout le problème est là), en particulier chez l'orthodontiste qui te recale les ratiches et te fait un sourire de vainqueur. Aux frais de la sécu payée en grande partie par les pauvres pour refaire le sourire des riches. Y a pas de justice. On l'a vu le pauvre est ignorant. Notamment il ignore qu'il est dépositaire d'une immense fortune.Dépositaire mais point propriétaire notons (il est pauvre donc il perd de l'argent). C'est là où il habite. Son quartier de pauvre qu'il déteste, car il n'y a que des pauvres autour de lui, mais qu'il ne quitterait pour rien au monde. Hormis beaucoup d'argent.
Le riche lui – qui outre de jolies dents a aussi des renseignements et de jolis yeux pour regarder – repère ces habitations au centre des cités, où il voit des pauvres normaux, c'est-à-dire pas des clochards (ça il a l'habitude), des pauvres donc vivant des vies de pauvres dans des lieux qui, ma fois, ont tout le cachet nécessaire pour abriter des riches. L'usufruit de la beauté urbaine est quelque peu outrecuidant. Car cette fortune architecturale, à l'origine pour loger des riches qui l'ont ensuite délaissée pour y cloitrer des pauvres, pourrait aujourd'hui rapporter beaucoup plus. Le jeu en vaut la chandelle verte.
Entendons nous, le riche méprise encore ces lieux (il a son château ailleurs), il n'est pas temps pour lui d'y revenir. Mais il y a moins riche que lui et moins pauvre que l'autre qui serait bien prêt à venir goûter au luxe d'antan... mitonné de confort moderne. Et virer des plus pauvres que lui ne le gêne pas. C'est même un luxe pour l'ancien pauvre que de chasser ses ex-honnis-congénaires (qu'il défend en militant pour les femmes battues par exemple). Cet ancien pauvre on le nomme « bobo » actuellement, ce qui veut dire « petite douleur morale sans conséquence ». Ces quartiers délaissés par l'argent mais non par les gens sont en fait propriétés de maires UMP le plus souvent ou d'obédience médéfaisante de tout poil. Ayant un sens esthétique aigu, ces gens désirent toujours habiller la bonne vieille pierre haussmanienne de billets verts ou gris, tapisserie moderne qui pousse généralement sous une pluie d'individus cultivés cherchant logement de faux luxe. La culture ici est importante. C'est elle qui augmente la valeur immobilière et rend le jeu des riches (« la Spéculation ») rigolo comme tout. La culture c'est le goût du moment. Pour en savourer la quintessence il faut se rendre dans une chambre de jeune fille – prenez-là aux alentour des 17 ans – et si sur un mur vous y découvrez, ce qui ne devrait pas manquer si elle a de jolies dents, une reproduction de Klimt ou de Schiele, vous aurez alors en chair et en seins la parfaite cliente pour vos nouveaux bâtis refaits à neuf. Il lui faudra des endroits ou s'amuser, découvrir son corps, celui des autres, se croire belle, se croire intelligente. C'est en substance ce que l'on désigne sous le vocable « lieu culturel ». Donc dans le quartier des pauvres on laisse s'installer d'autres pauvres, nourris au RMI, artistes Rmistes, qui font du bruit, travaillent un peu, aux frais de l'état, mais c'est ici pour la bonne cause. Eux se croient libres. Ils détestent les pauvres parce qu'ils ont ce snobisme des intellectuels qui n'ont pas réussi. Ils attirent la jeunesse aux posters de Schiele. Ils ont des idées sans argent. Ils n'ont donc pas d'idée. Ils sont mûrs pour la tâche qu'il leur faut accomplir : donner de la valeur à ce nouveau quartier.
Le pauvre se rebiffe contre ce nouveau pauvre si riche. Il crée problème. Bientôt les travaux sont à l'horizon... On va faire un petit élevage de pelleteuses et d'excavatrices, engins de chantiers plus bruyants les uns que les autres... c'est, sans les obus, le bruit de la guerre. Le seule moment où la lutte des classes se dévoile encore, sous cet aspect guerrier, si franc, si loyal, si évident, qu'il faut être un bobo ou un menteur, ou les deux, pour encore prétendre que les riches ne tirent plus sur les pauvres, et que Franco est mort... L'Embobineuse est donc cet éclaireur du capital, elle n'est pas la seule dans le quartier Belle de Mai, ni la plus dévastatrice. Mais elle tient bien son rôle. Bientôt elle sera vendue, et les pauvres qui la constituent seront chassés, à moins qu'ils n'acceptent de passer chez l'orthodontiste qui leur refera le sourire et leur limera la protestation. Leur tâche accomplie il faudra les virer de toute façon. Ils trouveront un autre ghetto de pauvres et ceux-ci comprendront à leur tour qu'il est temps de déguerpir. Et ainsi de suite. Jusqu'à ce que les pauvres se retrouvent dans les bois peut être. Là, la mode étant à la lutte contre la déforestation, ils auront peut-être un coin où être peinard. Quoique le tourisme sylvacal s'accorde tout aussi mal avec les sourires châssieux que l'habitat urbain « revalorisé » avec les clients du panier Coluche. Ça dépare avec le panier Bio, et le bon goût c'est avant tout le sens de l'harmonie. Ou alors ils achèteront leur lieu de travail, y gagneront tout juste assez d'argent pour se croire libres, et continueront à ne pas faire de la Culture mais de l'art, ce dont tout le monde se fout éperdûment, mais vous verrez qu'un jour il y aura des affiches du Dernier Cri dans les chambres de jeunes filles, et même si ça ne les fera pas mieux baiser du moins ça leur videra la tête d'un bon nombre de conneries. Pour en mettre d'autres évidemment, faut pas rêver non plus.
Alors des films et des débats sur le phénomène de gentrification à l'Embobineuse, voilà une bien belle occasion de brûler notre langue de bois et de comprendre l'expérience de la République pour voir ce qui s'approche de la Belle de Mai. Ville parmi les villes, Marseille est internationale, et de par le monde les pauvres ne sont pas beaux à voir, ce sont des troupeaux que l'on chasse, mais qu'on n'extermine jamais (ce sont des bisons futés dans leur genre), ce sont des troupeaux que l'on chasse des quelques havres qu'ils ont pu se construire. Peut-être est-ce semblable à l'art, les pauvres créent, les riches vendent leurs tableaux à prix d'or.
Le Véritable Préfet des Bouches-du-Rhône
Edito d'Avrille
AUTOPSIE D'UN VIVANT
La douleur n'est pas forcément une chose banale.
Ou plutôt si.
Heureusement chacun en fait l'expérience et voilà qui rend si proche. Qui nous rapproche du monde des vivants et nous rend si incompréhensibles.
La douleur est un n--ud qui se rencontre une fois et ne se dénoue jamais. On se le pose face contre cul et on se l'observe une vie durant en faisant avec. On en devient si transparent, dernier des hommes et premier humain. Nature, biologie, maladie, mort, lutte contre tout ça et échec permanent. La douleur est un regret du temps où rien n'avait d'importance. La douleur c'est juste ignorer que rien n'a d'importance.
On se dit " Plus jamais ça "... on se dit des conneries pour ne plus rien faire, plus rien faire qui puisse faire mal. Avec cette putain de douleur on refuse d'être naïf. On agit sans naïveté, sans sincérité, alors, on ne touche plus ni le monde ni la vie, on ne fait que les effleurer... Confits de trouille et le cul pincé on se condamne à ne jamais avoir tord, à ne jamais faire d'erreur, de mal, de bien... à ne jamais rien faire.
La douleur chacun la connait et s'en sert pour mieux mentir, pour mieux ne pas agir. Allons tous nous faire foutre car tout a trop d'importance pour ne pas y toucher... même la merde.
A l'Embobineuse nous exorcisons la douleur en la bouffant comme on bouffe nos poumons sanglants… Et c'est encore un mensonge, car lorsqu'on se frappe avec ces poumons, CA NE FAIT PAS MAL, c'est une caresse…
le Véritable Préfet des Bouches du Rhône
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Edito de M.A.R.S

Il y a derrière l'embobineuse des forces monstrueuses qui n'apparaissent pas au grand jour du soleil marseillais. Il y a en ce lieux des puissances pouraves et démoniaques qui emplissent les pores de chacune des peaux neuves qui s'y aventurent, suintant un doux mélange de bières et autres substances (pipi de chat, caca de féfé, résidus de sons des entrailles de la terre, ... ?).
Pourtant chaque fête se finit et alors le froid reprend ses droits comme pour dire que tout ceci n'est qu'un rêve où le cauchemard finalement l'emportera sur la réalité où il ne restera plus alors qu'à retourner au fond de sa couette en espérant qu'un candidat de gauche vienne encore nous vendre son rêve merdique, nous laissant espérer que demain sera toujours meilleur.
La musique m'emmène dans un recoin de mon âme où je ne sais plus trop bien à quoi je me raccroche. Chaque musicien est un chamane qui s'ignore ou pas et qui en se mettant en contact avec les puissances occultes de l'univers me relie ou pas à mon passé astral depuis longtemps enfoui dans la sous-merde de la génération mitterand. *Là* est l'extraordinaire auquel on ne s'attendait plus, le point d'équilibre sur lequel il s'agit de danser pour retrouver les rituels d'antant, un antant si lointain qu'aucun anthropologue n'arrive à le relater. Dans cet espace conçu pour un ailleurs indéfini, le lien cosmique s'opère en balbutiant et ce qui gêne c'est ce manque d'habitude, ce sentiment qu'on ne serait pas encore prêts pour l'accueillir. En ce lieu, chacun est libre de renouer avec notre passé commun, et de se ratacher à une hyperstrucure dont le dénouement ne se résoud que dans la mise en relation à autrui. Dans la danse non asistée par produit de l'industrie putride, où le corps oublie qu'on le regarde, une foultitude d'images m'apparaissent et semblent communiquer avec les images des autres danseurs. La musique nous emmène, expie nos doutes et fortifie nos puissances. Là est l'objet du désir. Du désir de l'empoisoneuse, cette bête immonde dans laquelle je m'embobine, je m'endoctrine, je m'empoisonne. Nos ennemis ne possèdent pas l'antidote. Nous possédons nos ennemis.
rand'o.m.
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Edito FEVRILLER
Fleur sans parfum, femme sans odeur, visage de taureau, zob de connard! Crois tu être le seul ? Monsieur le président ! Redoutable comme une armée prête à combattre ? je suis très ému je m’aime et j’aime être aimé. Pour l’amour de moi,je suis prêt à aimer les autres. Je suis prêt à les écouter avec attention, je les regarde avec désir, je crois tout ce qu’ils me disent pour qu’ils m’aiment je suis prêt à donner le meilleur de moi-même, à me soumettre généreusement à leurs critiques, à partager tout ce que j’ai et à me sacrifier car j’ai l’âme d’un héros!!! Ouiiii j’aime les autres je sais qu’un jour mes crottes de nez seront du miel pour leurs palais, ils auront besoin de moi, tout deviendra possible! Je serai une vraie star yes mon amour un jour pour toujours quand ils regarderont le ciel et qu’ils verront les étoiles, c’est à moi qu’ils penseront, c’est de moi qu’ils rêveront. Même si j’ai le cerveau d’une mouche à merde, je suis un scorpion dans le désert de leur intelligence. Il y a la guerre partout everywhere mais on s’habitue à tout, surtout à elle, la bonne Salope de Société de Spectacle pataugeante dans la merde petrochimique! A mort les autres queues! il faut des pauvres autour du riche sinon il peut pas savoir qu’il est riche ! Il n’y a que ceux qui n’ont rien qui veulent tout partager!
Je n’ai pas besoin de sortir pour savoir que les gens m’attendent dehors afin de m’adresser toute leur indifférence. A moins qu ‘ils ne m’achètent ou qu’on me vende, je n’ai pas besoin de sortir pour savoir que si je ne suis pas plus belle que ta mère et plus fort que ton padre, on m’évitera dans la rue comme une grosse merde fraîchement posée sur un trottoir (à moins qu’un coup de foudre hormonal télévisuel ne frappe une femelle en rut qui se jettera sur moi la culotte ensanglantée, sanctifiée par le sang de lady diana). Qui est ce qui fait des pâtés ? des pâtés tellement dégueulasses que même un chien les vomirait ! C’est qui le grand architecte de la porcherie ?
J’ai envie d’ouvrir un Macdonald bio à Bagdad, je vendrai des cheeseburgers à la viande de peau-rouge au fromage de nègre esclave avec du ketchup menstrué à la grosse pute bourgeoise vierge de l’ouest qui rit -Aurait ton seulement besoin d’exister pour être heureux ?- En Février, les fleurs n’auront pas d’odeur, normal c’est pas la saison, pas ici (sauf effet de serre et amandhier), profitons en pour enlever la pouillassure qui est en nous. Soyons les boucs émissaires, projetons nous dans le futur, devenons des bonnes vieilles peaux de bites et de chachattes.
A la guerre, la victoire appartient à celui qui saura souffrir plus longtemps! Evangélistes fanatiques producteurs consommateurs ne touchons plus à la forêt arrêtez les bulldozers ! Le dormeur doit se réveiller ! Qui est ce qui fait des pâtés? Des pâtés tellement dégueulasses et pourris de l’intérieur que même un chien les vomirait ! hein? C’est qui le grand architecte de la porcherie?
KK-LU-LU
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Edito JANVIER
Nous vivons assiégés sur une terre pleine de bruit. Oh Mon Dieu, si tu crois encore à ta grande bonté fais quelque chose pour nous ! Je te jure que nous irons brûler deux cierges à Saint Kiès (inventeur des boules), et qu’à Notre Marie mère de ton fils nous lèchouillerons l’oreille par laquelle ton Gabriel d’archange l’enfanta. Que ne fîtes vous pas en ouvrant ainsi la voie du ventre par celle du bruit ! Oh, je ne t’accuse de rien, mais était-il bien raisonnable de donner soudain une importance matricielle au seul organe qu’on ne puisse fermer ? Alors que jusque là, tu en conviendras, les femmes savaient très bien clore leur con. Oui, nos petites langues de chiens caves soigneront très bien cette plaie que tu ouvris si maladroitement.
Service pour service, exhausse nous !! Ferme leurs gueules aux chanteurs alcooliques, aux politiciens en campagne, et à ma voisine. Ou encore bousille les réseaux de téléphones portables, fais sauter quelques satellites, tu verras, c’est aussi drôle que de jouer à la pétanque. Et puis, s’il Te plaît, détruis les bagnoles, non, si ! surtout les moteurs à explosion et remplace les tous par de jolies bobines électriques, comme il sera doux alors de se faire faucher à 80 à l’heure sans rien entendre venir !
Et puis, surtout, tues tous les musiciens de France,de Navarre et d’ailleurs ! Ne fais pas de quartier ! A la première note tu les foudroies ! Tu as le droit, que dis-je, l’Apocalyse c’est ton boulot, tu as le devoir d’organiser le plus minutieux, le plus final, le plus impitoyable des génocides. Et puisqu’ils aiment tant l’électricité, n’hésite pas à leur envoyer un peu de gégène dans les couilles, qu’ils chantent enfin pour de vrai ! Oh que ce serait bon petit Dieu de mon c--ur, si nous pouvions ensemble les mettre dans des camps, et leur apprendre le silence. « Le travail rend sourd », écrit au fronton...
Et puis surtout, tu détruirais l’Embobineuse, cet antre sordide où ils se pressent pour désaccorder leur diapason libertaire et se vautrer dans l’ignoble satisfaction d’avoir lâché un cri post-moderne ! Fais, mon p’tit Dieudounet, que leurs pets mixés-amplifiés à outrance leur remontent à la gueule et les asphyxie sur le champ. Et sur les décombres nous bâtirons l’autel du silence.
Pour Noël, envoie nous Papa et entre deux babils de ton bébé on posera des silences, comme les premières pierres d’une symphonie moderne… Et dans ces silences on respirera en se tenant la main, on se prendra dans tes bras et on savourera notre bonheur. On écoutera se taire enfin ma voisine, les chanteurs alcooliques et les politiciens en campagne. Alors on réinventera la musique, on redressera les murs de l’Embobineuse, et on y installera des musiciens. Ils auront des oreilles, des voix, et plus de cris. Leurs tripes ne leurs sortiront plus par les micros car ils ne prendront plus de coups de pieds au cul pour leur faire remonter dans la bouche. Les faiseurs de misère crèveront de fermer leur gueule et viendront se repentir à nos portes. Tu verras, mon Dieu, ça sera aussi beau que « La Petite Maison dans la Prairie » où personne n’a le droit d’être méchant !
Et Marie, l’oreille guérie, la tête bandée comme Van Gogh, entendra de nouveau sans penser à mal, et viendra nous tailler des pipes pour nous rendre grâce de lui avoir fait retrouver une félicité perdue depuis 2006 ans !
Le PREFET_________________________________
EDITO Décembre
Les gamins font de très bons soldats car ils n'ont peur de rien.
Soldats, tu n'es qu'un fétu de paille. Nos ennemis doivent comprendre que nous sommes des fous imprévisibles détenteurs d'une incroyable force de frappe. Falsifications statistiques, bombardements stratégiques, embargos, destructions économiquement ciblées, malversations génétiques, dérèglements climatiques, exterminations raciales, les dommages collatéraux font hurler mon âme. Corps combattants, corps tuables à merci. Corps consommants, corps jetables à merci. Tout bénéfice symbolique dépasse l'entendement politique. Le dormeur doit se réveiller. La violence, d'apparence inhumaine ou déshumanisée, est l'âme secrète du sacré. La violence est légitime dès lors qu'elle régule la violence. Seule la violence peut réguler la violence. A aucun moment la violence ne peut être négative par son excès, la violence ne peut être négative que par son manque de régularisation. *L’embobineuse vous invite dans une arène antique et post moderne, un exutoire où le spectateur assassine par le rire la violence qui bouillonne en son corps cocotte-minute, son corps casse-croûte, son corps-Beyrouth, le Corps au centre de la Réalité.* Nos corps sont en guerre, personne ne peut en douter. Hurler en tout lieu de notre société moderne est une nécessité. Emettre des gaz abusifs avec ses orifices pour le petit déjeuner est un droit. Se promener nu est un devoir. Céder sa place aux vieux c'est comme sauver les baleines. A l'heure actuelle, les conditions sont favorables à l'exportation de maladies subversives et contagieuses, en particulier dans les zones urbaines nécrosées par les monopoles de l'argent et de la pensée. Baptisée "puanteur des toilettes standard", la brutale déforestation de cet enzyme spectrale qu'est la musique baroque frôle l'inconcevable invisibilté du navet. Solidement campé dans son joli maillot de bain, l'absurbité névrotique galopante avec ses millions de carcasses en putréfaction, fait l'admiration des reporters. Au-delà de cette orgie copulatoire et consommatrice, il y a aussi la violence totalitaire épouvantable exercé par des sociétés secrètes séculaires et tentaculaires qui s'arrachent les morceaux éparpillés des consciences énvoûtés du corps aliéné des citoyens. J'ai l'impression parfois d'être une espèce de vache qu'on viole à la tombé de la nuit, et dont on abuse jusqu'au levé du jour. Or, le retour automatique de la violence à son point de départ, dans les rapports humains, n'a rien d'imaginaire. La Colère est une réalité formidable. Malgré les meurtrissures béantes du passé, malgré le poids de l'histoire personnelle de chacun, malgré la marche de l'Histoire Pour Tous, malgré Sabra et Chatila, malgré Tchernobyl et Cachan, malgré l'inflation sécuritaire et la course aux armes nucléaires, bactériologiques, chimiques, économiques, médiatiques, psychotroniques, acoustiques, malgré la surinformation, la désinformation, malgré l'épuisement des ressources naturelles, la sécheresse des porte-monnaies, malgré la peur et l'impuissance qui font de nous des automates, nous ne sommes pas du bétail, et encore mois des végétaux. Nos têtes enflent et nos testicules avec, altérant plus ou moins durablement l'état mental de nos comportements, provoquant maux de tête intenses, irritabilité, angoisses et peur panique ... ça craint du boudin, la vie n'est pas un jeu vidéo. Tuer en quantité, à la chaîne, contribuer efficacement au meurtre de tous, à distance, de façon discrète et sournoise, sans se salir, rendre la guerre moralement acceptable, propre, aseptisée, cela nous ne pouvons considérer que c'est un bond en avant, c'est du boudin, encore du sang de porc, toujours des charniers, ce serait beau que le tout aille dans une spirale infernale et destructurées dans une sorte de trou d'évier qu'on en finisse une bonne fois pour toute et qu'on en ressucite encore plus mort et apaisé
Félix Fujikkoon___________________________________
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Member Since: 10/18/2006
Band Website: lembobineuse.biz/
Band Members: EMBOBINOIZE ADDICT AND MENTAL MASTER PERFORMERS
Record Label: LEMBOBINEUSE
Type of Label: Indie