J'avais 14,15 ans et une culture musical naissante quand j'intègre mon premier groupe, c'est là que tout à commencé, ou plutôt, non :Au début des années 90, alors que le hip-hop français émerge peu à peu de l'ombre Américaine et vient illustrer notre banlieue, beaucoup découvrent comme moi, ce nouveau phénomène. Les médias font de ce mode d'expression, une simple provocation négative, gangrène sociale, elle deviens alors la musique d'influence...
La violence de nos banlieux n'a pas attendu le rap pour faire couler le sang. Le rap n'est pas une fiction mais plutôt comme de l'information. Ce n'est pas parce que le journal de 20 heures parle de meurtres ou d'attentats qu'on l'accuse d'incitation, non ? Bref.
En 1995, j'écris mon premier texte, simplement parce que j'ai moi aussi des choses à dire. Pour moi le rap n'est pas qu'un effet de mode, du moins pas plus que le blues, le jazz ou le rock. Le rap est arrivé parce qu'on en avait besoin. Oui ! Puisque les revendications changent, la musique aussi. Je ne trouve pas le Rap "cool" il me touche voilà tout. J'aime cette culture, et ce mode d'expression me correspond. Certes, il y a l'image qu'il reflète et ces caricatures que l'on peut facilement faire, mais peut importe. Ce qui me dérange le plus, ce sont les gens extérieures à ce mouvement qui ne ce contentent que de cette image et ne s'attardent pas plus sur le côté artistique du phénomène.
Quelques années plus tard je forme "Ex Aequo" avec mon acolyte Stryker, (dans un univers particulier et propre à notre duo) ensemble, on participe à quelques projets de Mixes Tapes, featuring sur Maxi et quelques passage radios (en freestyle) vers l'âge de 18 ans...Le R.A.P (Rimes Anticonformiste et Positives) prend l'effet d'une thérapie sur moi.
J'éprouve le sentiment commun de n'être rien, une voix, juste un outil indispensable pour le bon fonctionnement du système. Frustrations perverses que de se sentir constamment la proie d'une société basée sur la consommation, dirigé par cette économie glaciale. Paranoïa ou effectivement, pion pour colonisateurs modernes capitaliste déguisés en super héros. Un rouage complexe... Manipulé mais conscient de l'ambigüité qui y règne, ce monde va de l'avant et te pousse à le suivre. L'homme se complète de technologies et les transforment peu à peu en outil indispensable, il devient matérialiste. Alors, qui montrer du doigt ? Puisque j'y ai pris goût aussi (Une société doit s'organiser, donc, le système qui en découle reflète la véritable nature de ceux qui y vivent) dirigeants et citoyens, tous responsables. Alors comment revendiquer lorsqu'on se considère aussi coupable, compliqué de se haïr soi même, mépriser sa propre nature et refuser toute responsabilité.
L'homme n'est-il pas fourbe, égoïste et manipulateur ?
...Et moi, ne suis-je pas qu'un homme ?Stryker déménage, et moi dans les études je laisse passer au moins 2 ans d'inactivité.
Alors que la scène Hip-Hop s'essouffle, la maturité m'entraine vers toute sort de musiques, je deviens alors ECLECTIQUE. Dérivant de long en large, je m'arrêter un temps sur les racines de la musique que j'aime, l'émotion du Blues et la musicalité du Jazz me donne de nouvelles ambitions artistique.
A 20 ans, je forme un nouveau groupe, avec cette fois, un batteur, un bassiste et un guitariste (Slid) pour m'accompagner. Mais après quelques répétitions, pourtant pleines de potentiels, le groupe sombre dans un coma profond fin 2005.
Aujourd'hui j'ai 24 ans, Je prépart avec soin ma démo (en quête de collaborations) montant sur scène dès que possible. Je poursuit sans relâche mon idéal musical...
à suivre.
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