MARION ANAÏS

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I was afraid I wouldn't find you
Mon amour, jevousécrisdelatroisièmecabinevidedecepauvretraindeprovinc e L’odeurprenantequis'échappedufauxcuircraquelém’émeutu npeu, allezsavoirpourquoi.Jemesenscommeunepetitevieillequiaoublié quelepasséaussiétaitmorose.Jeseraitoujoursaudessusdevousmo nange. Celavousdérange?
Biensur.Parcequejemetsledoigtjusteoùvousnecroyezpasavoirmal . Commej’aimeraivouschérircommeunenfant. Maisjen’aiquetropchéri en vain pourenfairedemêmepourvous. Vousn’êtesqu’unhommedeplus. Qu’une illusion en moins maintenant.
Et voila. Le pire est arrivé. Je vous aime d’autant plus que l’illusion est tombée.Jesuisd’autantplusfièredevousquejedistinguevosfê lures. Mieux,jesaisquellesvontêtrevoserreursetcequeserontvosvictoi res. Plusaucunsecretnes’échappedevotreêtre. Quelennui,medirezvous! Etpourtant... Votremaladressem’impressionne etlemoindredevosdéfautsmeséduit.Aprèsavoirététouràtour votremuse, votreamie, votreamante,jesuisenfincequejesuisvraiment... Pardon pour cette échappée. Vousconnaissezmonincapacitépourlesadieux. Jevousauraicouruaprèsàchaquedétour, et les larmes auraient enlaidi nos derniers instants. Etpuis,vousmontrermafaiblesse? Pourquimeprenezvous !Unedecesgodichesquinesaventquegeindre!Montrertropd’émoti onsnepermetpasdesouffrirconvenablement. Voyez !
Jesuislààtremblerenécrivantcettelettresuruneminuscule tablettebranlante, lesdoigtsgelésetengourdis, latêtefiévreuseetlesyeuxscintillants.J’aimaletj’ail’ extasedemesentirpleinedepassion, desouffranceetd’incertitudes. Jesuisunedecesactricesaumascaradégoulinant, leslèvresgonflées. Ettellementseule, danscetrainlent.
Jevousdétestepourcesderniersmotséchangés. Vousaveztellementtort. Alors soit ! Restez seul ! Vousallezbienvoirquisouffriraleplus... Maisc’estdevotrefaute. Sivousnem’aviezpasbercéd’illusions. Lapeurvousparalysemoncher. Et ces mots tantôt. Jevoustueraisivousn’étiezpassipuéril. Maisvousneserezjamaisdeceshommesquiassument.
Ilestunpeutardmaintenantpourrevenirauxpremiersinstants.
Je vous ai détesté au début pour toute cette douceur que vous m’apportiez... (mai 06)