VIENS PAR ICI ALEXROSSI

"Les mélodies d’Alex Rossi me donnent l’impression d’une orgie non censurée avec plusieurs langues autour du sexe. De ces fêtes nocturnes qui se terminent par des réveils difficiles et cette incapacité cruelle de savoir qui est le père de l’enfant qu’on vient d’inventer à plusieurs.Malgré l’aversion que me procure le rock hexagonal, la pop de Rossi s’écoute sans complexe, sans le malaise qui tend à saisir l’auditeur lorsqu’un frenchie chante dans la langue d’Edouard Balladur. Et dieu me tripote, ils sont rares les musiciens de ce calibre ; Daho, Arnold Turboust, Alain Chamfort, autant d’âmes ayant léché les côtes de la mélodie populaire sans se noyer dans la variété. Autant de papas possibles pour Rossi, également parolier et compositeur pour d’autres. Oui, les enfants font aussi des enfants.Dans un contexte où tout le monde veut rocker comme ses ancêtres paternels, le VIENS PAR ICI de Rossi rassure sur la capacité du monde à écouter autre chose que du riff surgelé. «Me cherchez pas dans la tendance» crie Rossi le crooner. Forcément, un auteur-compositeur évoquant tout autant la pop italienne de Luccio Battisti que le manu manu manureva… C’est un avion fantôme qui échappe aux radars journalistiques.Même Eudeline, pas le premier des pop’addict à la française, se fend d’une ligne sur la musique de Rossi : « Ah j’aime bien ! Des qu’il y a une vraie chanson, moi je suis content…on me parle toujours de rock mais au fond il y a plein de gens qui “font du rock”, je comprend pas de quoi ils parlent. L’important, c’est les chansons non? ». Je ne vois rien d’autre à ajouter. Tout est –toujours- question de paternité. Et de descendance."GONZAÏ MAGAZINE
Ses copains, ceux dont il est question dans le méga-hit virtuel "Viens par ici, Alex Rossi" et avec qui il fabrique ses écrins kitsch 70's et 80's, ses copains le surnomment le "Iggy Pop du michel-delpéchisme". Ce qui est beaucoup mieux, quand on y songe, que le "Johnny Rotten du Balavoinisme"... Avec sa voix qui tape comme un rosé du sud-ouest et sa gueule d'ange romantique cassé, Alex Rossi fait penser, plutôt qu'au fils illégitime de Tino, -et tant s'il s'en courrouce-, à un Joe Dassin punk, ou à un Michel Delpech qui aurait soigné sa dépression en écoutant aussi bien Jam que Johnny Cash. Country man. Chanteur de la campagne, des bals populaires... On retrouve aussi, en écoutant les démos bleues d'Alex, ce qu'on ressentait, autrefois, en écoutant le jeune Murat: ce cross-over entre la variété française, du moins celle qui passe encore et le rock... Et est-ce tout à fait notre faute à nous si en écoutant "Viens par ici", le morceau parfait, on se souvient de cet autre hit libérateur parfait de Chagrin d'amour, "Chacun fait ce qu'il lui plaît"... Ainsi, sans aucun de ces affreux jeux de mots qui ont pourri la chanson française depuis des années, on peut dire qu'Alex Rossi a de la bouteille. Ce parolier émérite a de vraies histoires à raconter en chantant. Qui dit mieux aujourd'hui que ce "Il s'appelait Annabelle, elle s'appelait Henri", totalement queer? De même, quel homme un peu fait, dans tous les sens du terme, ne se retrouverait pas dans le texte du "Garçon que j'étais"? Et quelle fille n'y trouverait pas, en écoutant bien les paroles, un début de solution à l'énigme de l'homme qu'elle aime? Dernière réflexion avant de vous laisser écouter cet anachronisme moderne: les chansons d'Alex Rossi sont de celles qu'on a envie de passer au mariage des potes. Bizarre, non?"ARNAUD VIVIANT
.."His friends, the ones it is all about in the virtual mega-hit "Viens par ici, Alex Rossi" (come this way, Alex Rossi) - the same ones he makes his kitsch 70's et 80's cases with - his friends nickname him "Iggy Pop of Michel-Delpéchism". Which is much better, if you think about it, than "Johnny Rotten of Balavoinism"... With his voice that hits like a south-westerly rosé wine and with his romantic, broken angel face, Alex Rossi reminds us, more than of the illegitimate Tino’s son, - and God knows how he becomes incensed about this -, of some kind of punk Joe Dassin, or of some Michel Delpech that would have cured his nervous breakdown listening to The Jam as well as Johnny Cash. Country man. Singer of the countryside, of the bals populaires... You will encounter too, listening to Alex blue demos, what we used to feel, in the past, listening to the young Murat: this cross-over between French variété - at least the one that is still played - and rock... Is is totally our fault if, listening to "Viens par ici", the perfect track, we remember this other perfect liberating hit from Chagrin d'amour, "Chacun fait ce qu'il lui plaît"... Thus, without any of these terrible plays on words that have rotted the French song scene for years, let’s say that Alex Rossi has been around. This highly skilled lyricist has real stories to tell us singing. Who else could offer better nowadays than this totally queer "Il s'appelait Annabelle, elle s'appelait Henri" (He was called Annabelle, she was called Henri)? Moreover, which man in for it in all senses, wouldn’t recognize himself in the lyrics of "Garçon que j'étais" (The boy I used to be)? And which girl wouldn’t find, listening carefully to the lyrics, the beginning of an answer to the man she loves enigma ? Last comment before letting you listen to this pure modern anachronism : Alex Rossi songs are the ones you feel like playing at your mate’s wedding. Bizarre, isn’t it ?" ARNAUD VIVIANT (big french journalist and critic!)