DevonMiles

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C'est en 1999 près d'Orléans que les DevonMiles se forment, issus de différentes formations pop / rock / noise / punk. Le premier style exploré par le groupe se résume à une sorte de power-pop / noise, dans la lignée de Foo Fighters côté ricain, et de Shaggy Hound pour l'attachement à l'underground français... les années passant, DevonMiles décide d'aller explorer des horizons plus lointains. La recette couplet-refrain ne leur suffit plus. La rythmique laisse plus de place au groove, tout en restant rentre-dedans, ce qui n'est pas sans rappeler Fugazi ou même Helmet... les deux guitares sont de plus en plus noise et alambiquées.
DevonMiles prend désormais la fâcheuse habitude d'instaurer des atmosphères, des ambiances oppressantes. C'est là que lappellation "emo-prog-core" (!) prend toute son ampleur. Le coté progressif des groupes hippies des 70's, mélangé aux voix scandées et à l'anxiété des grattes. La musique des orléanais évoque aussi les lyonnais de Condense en moins nerveux... même si leurs morceaux instrumentaux sonnent résolument post-rock.
Pour ceux qui ne l'auraient pas compris, DevonMiles c'est le genre de groupe qui se vit sur scène. Les yeux se ferment tout seuls et on senvole en douceur pour mieux digérer la rafale de coups de boule. En concert, c'est avec des groupes comme Dead Pop Club, Bumblebees, Flying Donuts, Unlogistic, Enki, Sincabeza, Burning Heads, Motel, Grizzly Twister, Maria Blonde ou Gravity Slaves que les DM se font la main. A travers le collectif PP&M (Gravity Slaves, Burning Heads, Baxters) dont DevonMiles fait partie, les membres du groupe montrent leur implication dans la scène rock indépendante à Orléans et au-delà : organisation de concerts, émission sur Radio Campus Orléans et en podcast ...
En 2003 sort le EP 6-titres Screduble salué par les webzines et la presse indé (Kérosène, Melodick.com...), distribué par PP&M en CD-R via quelques distros et sur les concerts. Après deux tournées dans l'Ouest de la France avec Gravity Slaves, ainsi que de nombreuses dates tout autour d'Orléans, le groupe se remet à composer.
En février 2006 sort le nouvel EP Nine Hundred, enregistré par Guillaume Duneau à Bou (45). 5 titres, 15 minutes, pour un DevonMiles plus direct. Les guitares trahissent des influences aussi noise que stoner, et beaucoup plus rock'n'roll qu'auparavant. DevonMiles s'apparente désormais à une rencontre improbable entre Shellac et Pretty Girls Make Graves buvant une bière devant une vidéo de Iron Maiden et se fendant bien la gueule... Nine Hundred sort en coproduction entre PP&M et le label HB Records , géré par Sly, bassiste des défunts Homeboys. DevonMiles est le premier groupe à signer un disque sur ce label, qui a déjà sorti le tribute à Seven Hate en 2005.
Les concerts reprennent en 2006, et les DevonMiles sont prêts à tailler la route pour défendre leur premier disque pressé. Le son du groupe vient de s'enrichir d'un clavier analogique en vue de nouvelles compositions, emmenées par le son typique d'un Moog ou d'un Rhodes.