Pour avoir reproduit les douze caricatures danoises ayant
déclenché la colère des musulmans aux quatre coins
du monde, Philippe Val, le patron de Charlie Hebdo, journal
satirique français, est assigné en justice par la Mosquée
de Paris, la Ligue Islamique Mondiale et l’Union des
Organisations Islamiques de France.
Un procès exceptionnel que Daniel Leconte suit en temps
réel afin de décrypter avec les acteurs clés, les enjeux
politiques internationaux, médiatiques et idéologiques.
Avec en images : avocats, témoins, médias, conférences de
rédaction, manifestations de soutien… Avec aussi les prises
de positions des intellectuels et des hommes politiques, les
réactions de l’accusation et des pays musulmans…
Une réflexion sur l’Islam, sur la presse, sur l’état de l’opinion dans la société française mais aussi une tentative de réponse aux défis lancés par l’intégrisme à toutes les démocraties.
NOTES DU RÉALISATEUR :
"MIEUX VAUT RIRE AVEC CHARLIE QUE S’EMMERDER AU PARADIS…"
"Quelques mois avant le procès, j’ai été alerté par Philippe Val. C’était au moment où Charlie Hebdo était menacé d’interdiction à l’occasion de la publication de ces fameuses caricatures. J’ai écrit pour les pages Rebonds de Libération, un texte, intitulé Merci Charlie, où j’expliquais pourquoi il était important que cet hebdomadaire ait relevé la tête dans ce contexte.
A la suite de cette parution, Philippe Val m’a appelé pour me remercier. Il en a profité pour me demander si
je voulais bien être témoin à leur procès. Dans un premier temps, je lui répondu ne pas me sentir vraiment de légitimité pour cela, mais qu’on pouvait en parler.
Quoi qu’il en soit, j’étais prêt à soutenir, auprès des chaines de télévision, l’idée d’un film sur le procès. Je l’ai fait. Toutes se sont curieusement désistées.
Val m’a alors fait remarquer que j’avais là , la matière première de mon intervention au procès ; ne serait-ce que pour expliquer devant un tribunal que les médias français refusaient d’aborder le problème. Alors j’ai dit oui."