About Me
André Raimbourg, alias Bourvil (ou Andrel durant la "Débâcle", à Arzacq en juin 1940, et en 1941-début 42) n'a jamais connu son père, tué à la Grande Guerre peu avant sa naissance. Il passa toute son enfance avec sa mère et le nouveau mari de celle-ci, un agriculteur nommé Ménard, dans le village de Bourville (qui lui inspira son nom de scène). Il épousa Jeanne Lefrique (1918-1985) le 23 janvier 1943 avec qui, il eut deux fils.Après un apprentissage de boulanger, il partit en région parisienne pour tenter une carrière musicale, qu'il commença par des radio-crochets. Jeune artiste en quête de succès, il s’installe avec son épouse, à Vincennes dans un minuscule appartement de la rue des Laitières au septième sous les toits (Il y restera jusqu’en 1947).Il enchaîna ensuite avec des numéros de « comique-paysan » (dérivé du comique troupier), mais c'est avec la chanson Les Crayons que sa carrière débuta vraiment en 1945. C'est d'ailleurs avec cette chanson qu'il fit sa première apparition au cinéma, en 1945 dans La Ferme du pendu de Jean Dréville.
BourvilIl mourut à 53 ans (1917-70) de la maladie de Kahler (myélome multiple), et repose à Montainville (Yvelines), village où il avait sa maison de campagne.Il est parfois désigné par le nom d’« André Bourvil » (il existe d’ailleurs un « Théâtre André Bourvil » à Paris, XIe arrondissement). C'est sous ce nom qu'il apparaît au générique et à l'affiche de l'avant-dernier film qu'il a tourné, Le Cercle rouge. Il remercia Jean-Pierre Melville, le réalisateur, pour avoir mentionné ainsi son prénom.Son dernier film, tourné juste après Le Cercle rouge, fut Le Mur de l'Atlantique. Ces deux films sortirent quelques semaines après sa mort.Un acteur de la gentillesse. Le jeu comique de Bourvil a reposé principalement sur des rôles de gentils, parfois un peu bêtes ou naïfs, comme les rôles qu’il a tenus face à l’énergique Louis de Funès : le personnage incarné par Bourvil parvient toujours, par sa gentillesse, non seulement à faire rire, mais aussi à échapper aux manipulations des personnages machiavéliques interprétés par de Funès.Bourvil a cependant tenu des rôles plus dramatiques, comme l’homme à tout faire dans L'Arbre de Noël. Dans ce rôle, il voit la relation entre un jeune garçon malade et son père, dont il est le serviteur. Dans ce film comme dans les films comiques, le spectateur peut facilement s’identifier au personnage joué par Bourvil, car c’est un homme simple. On peut aussi citer son rôle de Thénardier dans l’adaptation cinématographique des Misérables, ou encore son avant-dernier rôle, celui d’un commissaire de police dans Le Cercle rouge.Bourvil était un homme très cultivé. Son ami Georges Brassens, devenu son voisin à Montainville, confiait qu’il était le parfait honnête homme, façon XVIIe siècle et lui suggérait des lectures. Il partageait avec Brassens une connaissance encyclopédique sur la chanson française.
Il connaissait aussi Jean-Paul Sartre et on pensa à lui pour la Comédie-Française.Aujourd’hui, il reste une référence pour de nombreux artistes. François Morel et Antoine de Caunes ont notamment réalisé un portrait de lui en mars 2005 dans le cadre de l’émission télévisée sur le plus célèbre des Français à travers les siècles où il arrivait en 7e position, gage d’une très grande popularité, 35 ans après sa disparition.Rôles et Oeuvres:
Bourvil a reçu le prix du meilleur acteur du festival de Venise (la Coupe Volpi) pour son rôle dans le film La Traversée de Paris (d’après l’oeuvre de Marcel Aymé). Comédien complet, il a choisi à maintes reprises des rôles traitant de sujets de société, notamment en coproduisant les films avec Jean-Pierre Mocky (La Cité de l'Indicible Peur ou La Grande Frousse, La Grande Lessive...). Il a également assuré le doublage de ses films en anglais.