About Me
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Owner of a distinctive, harsh voice (even if considering the conspicuous Armstrong mannerisms), Elza Soares is one of the most swinging samba singers. Having appeared in 1959 with the samba "Se Acaso Você Chegasse," Soares always had her artistic career complicated by her personal life. Having gotten married at 12 and having lost three children who died of hunger, she later became the wife of Garrincha, one of the most genial soccer players ever. The peak of her career was in the '60s, with albums like O Máximo em Samba (1967), Elza Soares & Wilson das Neves (1968), Elza, Miltinho e Samba (a three-album series shared with Miltinho).
In that decade she had several hits like "Boato," "Edmundo" (a version of "In the Mood"), "Beija-me," "Devagar Com a Louça," "Mulata Assanhada," "O Mundo Encantado de Monteiro Lobato," "Bahia de Todos os Deuses," "Palmas no Portão," and "Palhaçada." In the '70s, she still had success with "Salve a Mocidade" (1974), and "Malandro" (1977, this song launched Jorge Aragão as a composer). But it wasn't enough to prevent her from facing huge economical adversities and at the same time, she was being systematically turned away by recording companies. With Garrincha, Soares had a very troubled marriage and the untimely demise of their son Garrinchinha in 1986 in a car accident didn't help her in any way.Trying unsuccessfully to develop a career abroad, she returned to Brazil in 1994, poor and depressed. Finally, she was rediscovered in the '80s by the younger generations of Brazilian rockers (Os Titãs, Lobão) and MPB artists like Caetano Veloso, having been awarded with a Sharp Prize award as the Best Samba Singer of 1997. Her life was depicted in the musical Crioula, which had several songs written specially for her by Chico Buarque, Chico César, Nei Lopes, and others. In 2000, she was appointed Singer of the Millennium by London's BBC. Soares continues to challenge her destiny, performing shows in every venue available. Living in extreme poverty throughout her childhood and teens, Elza Soares had her first audition in radio at Ary Barroso's novice show when she was 16, winning first place. She was then hired as a crooner by the Orquestra Garam de Bailes (led by conductor Joaquim Naegli). She worked in the orchestra until 1954, when she became pregnant.In 1955, she was invited to star together with Grande Otelo in the play Jour-Jou-Fru-Fru, which was a smash. Three years later, Soares toured Argentina, returning in the next year when she was hired by Rádio Vera Cruz. Also in 1959, she recorded a 78 rpm with "Se Acaso Você Chegasse" (LupÃcio Rodrigues/Felisberto Martins), one of her biggest hits. In 1960, she went to São Paulo where she performed regularly in the show I Festival Nacional de Bossa Nova and recorded her first LP, Se Acaso Você Chegasse. In 1962, she represented Brazil in Chile during the World Soccer Cup, where she met Garrincha. Having recorded several albums with the hits "Só Danço Samba" (Tom Jobim/VinÃcius de Moraes), "A Banca do Distinto" (Billy Blanco), "Pressentimento" (Elton Medeiros/HermÃnio Bello de Carvalho), and "Princesa Isabel" (Sérgio Ricardo), she moved to Italy in 1969, where she performed at the Sistina theater (Rome), returning to Brazil in 1972. In the same year, she opened the show Elza Em Dia de Graça at the Opinião theater (Rio) and participated in the Brasil Export Show (Canecão). Rediscovered in the '80s as a cult heroine by the Os Titãs, she performed with the band in a regular show at the Madame Satã nightclub. Soares also recorded in duet with Caetano Veloso on his album Velô and with Lobão on Casa de Samba.
With her Trajetória (1997), in which she was paid tribute by Zeca Pagodinho, she won the Prêmio Sharp Award as Best Samba Singer. In November 1999, Soares participated in the show Desde Que o Samba é Samba (at Royal Albert Hall, London, England), together with Chico Buarque, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Gal Costa, and VirgÃnia Rodrigues. In 2000, her life was depicted in the musical Crioula (Stella Miranda).That same year she was awarded "Best Singer of the Millennium" by the BBC in London, and she played a series of avant-garde concerts directed by José Miguel Wisnik in Rio de Janeiro.In 2002, her 'Do Cóccix Até O Pescoço' album release earned her a Grammy nomination. The album received outstanding reviews in the music press and featured a who's who of Brazilian artists collaborating with her; Caetano Veloso, Chico Buarque, Arnaldo Antunes, Carlinhos Brown and Jorge Ben Jor to name just a few. The release kickstarted a number of successful tour dates around the world.In 2004, Elza Soares released her Vivo Feliz album to great acclaim. The album carried on the theme of mixing samba and bossa with modern electronic music and effects. The album featured collaborations with groundbreaking artists such as Nando Reis, Fred 04 and Zé Keti.
In 2006, Elza Soares took part of the project 'Copa da Culture' in Germany during the soccer World Cup and performed in Berlin then in Paris (Le New Morning). She performs in São Paulo her new show :'Beba-me'. In July 2007 she appears at the Maracaña stadium in Rio de Janeiro at the opening ceremony of the Panamericans Olympic Games, singing the Brazilian hymn. The crowd couldn't hold back her tears from falling, including the president Lula. Biscoito Fino releases her CD & DVD 'Beba-me'.FRANCAIS:
Elza Soares chante depuis 50 ans. Sa vie ressemble au destin d’une rock star mais sa musique c’est la samba de Rio de Janeiro.
Elza Soares est la plus aimée et la plus titrée des chanteuses brésiliennes. La liste des prix qu’elle a reçus est impressionnante : ambassadrice de la samba en 1967 (titre décerné par le conseil de musique populaire du musée de l’image et du son de Rio de Janeiro) , prix Sharp de la meilleure chanteuse de samba 1997, chanteuse du millénaire en 2000 par la BBC (parmi neuf autres voix), prix RIVAL de la meilleure chanteuse de l’année 2002, prix TIM de la meilleure chanteuse pop-rock en 2004, prix Teatro Municipal de Rio de la meilleure chanteuse catégorie pop en 2005.C’est à elle que le président Lula a demandé de chanter l’hymne national au cours de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques panaméricains en juillet 2007 dans le stade du Maracana devant quatre-vingt-dix mille personnes. Elle l’a interprété à sa manière : a capella, comme une prière.Si la réalisatrice Izabel Jaguaribe vient de lui consacrer un documentaire, c’est que la vie d’Elza Soares ressemble à un film…qui commence mal : née pauvre, noire, dans les quartiers Nord de Rio de Janeiro à Padre Miguel, mariée à 12 ans, mère à 13 ans, veuve à 21 ans, trois de ses enfants mourront de faim.
« Sans la musique, je serais déjà morte ».
27 disques et des dizaines de tournées triomphales plus tard (Argentine, Chili aux côtés de Louis Armstrong son père adoptif, Mexique, USA, l’Opéra de Paris en juillet 2005), celle dont la voix parcourt trois octaves et demi est passée par toutes les couleurs le l’arc-en-ciel. Victime de discrimination, humiliée en direct à la radio en 1953 lors d’un radio crochet car vêtue de haillons (de rage elle remporte le concours avec la note maximum), exilée en Italie avec son mari le footballeur Garrincha pendant la dictature militaire, abandonnée par les media et son public dans les années 80, elle songe à tout arrêter.
C’est alors que Caetano Veloso lui écrit « Lingua » qui la propulse de nouveau sur le devant de la scène, sa maison de disques réédite douze de ses disques, la télévision Globo lui demande de chanter plusieurs musiques de ses productions, Chico Buarque lui offre « Dura na queda » (dure à cuire).
Connue pour ses scats inimitables et son sens inné du rythme, elle est la seule à pouvoir défier une batterie sur scène.
« Comment fais- tu pour terminer tes scats en retrouvant ta voix de gorge sans la moindre coupure ? » lui demandait stupéfait Louis Armstrong.
« I can’t explain, father ! » lui répondait-elle en se blottissant contre son épaule.Elza Soares, qui a chanté la samba, le jazz, le tango, le rock et le hip-hop, aime se produire en minijupe, talons compensés et perruques fantaisistes. L’énergie qu’elle dégage sur scène est sidérante. Elle, mystique, sait que Dieu la protège. « Je crois qu’il m’aime bien ».
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Biographie détaillée :La chanteuse et compositrice Elza da Conceição Soares est née dans le quartier de Moça Bonita, une des premières favelas de Rio de Janeiro (Padre Miguel), de Avelino Gomes et Rosà ria Maria da Conceição à une date qu’il serait inélégant de préciser.
A l’âge de 12 ans, son père n’ayant pas les moyens de l’élever la marie de force à Lourdes Antônio Soares en falsifiant sa date de naissance. Son premier enfant naît un an plus tard. A l’âge de quinze ans, son deuxième enfant meurt de faim. En 1957, mère de cinq enfants, Elza Soares décroche un emploi dans une fabrique de savon. Elle se retrouve veuve à vingt en un an et doit sustenter seule sa famille. A cet effet, elle récupère les restes du réfectoire de la caserne voisine.
En 1957, Elza Soares se présente au radio crochet de Radio Tupi animé par Ary Barroso (le compositeur d’Aquarela do Brasil). Voulant sans doute se montrer spirituel, celui-ci apostrophe la pauvre femme vêtue de haillons : « De quelle planète viens-tu ma fille ? »
- « La planète de la faim, vous connaissez ? »
Elle sait qu’elle dispose de trois minutes pour modifier son destin et chante avec ses tripes « Lama », une samba de Paulo Marques et Alice Chaves, remportant le premier prix.
Elza Soares confiera plus tard que pris de remords, le célèbre Ary Barroso se montrera toujours bienveillant à son égard, lui offrant même de chanter dans son orchestre, invitation qu’elle accepta sur la champ.
En 1955, après avoir accouché pour la sixième fois, la jeune chanteuse rencontre Mercedes Batista qui, immédiatement séduite, lui propose de danser dans le spectacle qu’elle monte avec Grande Otelo dans la distribution. Le succès de la revue conduira toute la troupe pour une saison d’une année en Argentine en 1958.
A son retour au Brésil en 1959 elle est employée à la radio Vera Cruz par le producteur Walter Silva et chante le soir au Texas Bar à Copacabana, partageant la scène avec Silvia Telles et Aloiso de Oliveira. La bossa nova, cette samba feutrée mâtinée de jazz est en train de naître.
Cette même année, la maison de disque Odeon qui ne s’appelait pas encore EMI s’intéresse à sa voix et lui propose un rendez-vous. La jeune Elza ne connaissait d’Odeon que le cinéma, qui existe encore aujourd’hui dans le centre de Rio de Janeiro. Elle se présente benoîtement à l’heure dite et se casse le nez aux portes du cinéma. Morte de honte, c’est avec une heure de retard qu’elle arrive aux bureaux du label qui lui fait immédiatement enregistrer « Se acaso você chegasse », un de ses titres fétiche.
En 1960, Elza Soares participe à São Paulo au « Festival Nacional de Bossa Nova » au théâtre Record. C’est à ce moment qu’elle enregistre son premier LP qui reprend son titre porte bonheur : « Se acaso você chegasse », puis dans la foulée elle retourne en studio pour un second disque : « A bossa negra ».
C’est à l’occasion de la coupe du monde de football organisée au Chili qu’elle fait la connaissance de Louis Armstrong qui sera son mentor. Fasciné par ses capacités vocales, son bienveillant père spirituel la poussera à orienter sa carrière vers les Etats-Unis. Mais Elza Soares est tombée amoureuse du joueur légendaire Garrincha, le plus talentueux dribler de la Seleção, malgré ses jambes arquées. Un retardé mental…ou un génie dira t-elle.
En 1963, Elza Soares sort son troisième album : « Sambossa », toujours chez Odeon, puis « Na roda so samba » l’année suivante.
Jusqu’en 1967, elle enregistre plusieurs disques qui évoluent de la bossa nova vers un style de samba plus traditionnelle. C’est qu’Elza Soares a grandi dans le quartier de Padre Miguel où se trouve la célèbre école de samba Mocidade Independente, réputée pour la qualité de ses percussions. Cette même année, l’énergique Elza Soares est sur la scène du Teatro Copacabana dans le spectacle « Bahia de todos os santos » puis tient l’affiche de « Elza de todos os sambas » au théâtre Santa Rosa. Elle reçoit alors des mains du gouverneur de l’état de Rio de Janeiro le titre d’ambassadrice de la samba.
A Paris en 1968, les pavés volent et Caetano Veloso déclenche le scandale en chantant « E proibido prohibir » (Il est interdit d’interdire). Elza Soares et son mari Garrincha sont sommés par les généraux au pouvoir de disparaître, ça sera l’exil en Italie avec Chico Buarque pour voisin. Ce séjour sera pour elle l’occasion de se produire au Teatro Sistina de Rome ; puis c’est le retour au Brésil en 1972 où elle monte le spectacle « Elza em dia de graça ». Peu après elle s’installe le temps d’un récital au Teatro Opinião dont le seul nom exaspère les généraux au pouvoir en ces temps de dictature militaire, puis au Canecão situé au pied du Pain de Sucre, ainsi qu’au Number One.
En 1970 elle enregistre avec Miltinho « Elza, Miltinho & samba ». Elle est ensuite sur la scène du Teatro Brasileiro de Comedia de São Paulo en 1973 pour le récital « Viva Elza » qui part ensuite en tournée. Elle participe l’année suivante à la série d’émissions radiodiffusées « Mùsica Popular Brasileira : 100 anos ao vivo » produite par Ricardo Cravo Albin.
A cette période, la bossa nova a déjà été prise de force par les Américains, le Tropicalisme n’est plus et le rock Brésilien n’a pas encore éclos. Le Brésil traverse une panne d’inspiration. Paradoxalement, la censure a été levée, coupant l’herbe sous les pieds des artistes qui n’ont plus besoin de s’exprimer par métaphores et allégories, donnant ainsi naissance à des textes bouleversants de poésie (Chico Buarque, Caetano Veloso, Gilberto Gil…)
Après les frasques, les voitures de sport, les maisons luxueuses et les amours tumultueuses c’est le début de la traversée du désert pour Elza Soares qui apprend le saxophone pour ne plus penser que le téléphone ne sonne plus. Elle doit se contenter d’une série de représentations dans le cabaret Madame Satã de São Paulo, puis au début des années 80 c’est le spectacle « A vingança serà maligna » (la vengeance sera terrible). Partie de rien, l’artiste avait gravi un à un les échelons du succès à la sueur de son front. Tout ça pour ça ?
C’est Caetano Veloso qui met un terme à son purgatoire en lui demandant de chanter avec lui « Lingua » sur son disque Velô en 1984. Il l’emmène sur les plateaux de la TV Globo dans l’émission de l’inénarrable Chacrinha, prince kitch, ambassadeur du mauvais goût, découvreur de talent, pitre talentueux et obscène, protecteur des artistes, amoureux de la musique.
Depuis ce cadeau de l’élégant Caetano Veloso, Elza Soares est de nouveau propulsée sur le devant de la scène…dans un registre rock et ne cessera plus de travailler. Le rocker Lobão, originaire de Bahia littéralement séduit par sa prestation se propose de produire son prochain disque. Les deux se retrouveront plusieurs années plus tard sur le disque collectif « Casa de samba », interprétant sa chanson fétiche : Se acaso você chegasse.
Sur le plan artistique, Elza Soares est comblée mais le malheur la frappe en 1986 : le fils qu’elle a eu avec Garrincha meurt dans un accident de la route. Se croyant maudite, elle se fuit et passe plusieurs années entre l’Europe et les Etats –Unis, ne revenant au Brésil que pour enregistrer son disque « Voltei » (je suis revenue). Son retour au Brésil attendra 1994.
En 1997, sort son disque « Trajetoria » qui comporte les compositions de Chico Buarque, Aldir Blanc, Nei Lopes et la participation de Zeca Pagodinho. Elle remporte alors le prix Sharp de meilleure chanteuse de samba. Cette même année parait sa biographie écrite par José Louzeiro « Elza Soares : cantando para não enlouquecer » aux éditions Globo (chanter pour ne pas devenir folle).
En 1999, elle sort son disque « Carioca da gema » (carioca pure souche) et chante à Londres au Royal Albert Hall aux côtés de Chico Buarque, Gilberto Gil, Caetano Veloso, Gal Costa dans le spectacle « Desde que o samba é samba ».
Début 2000, Elza Soares et sur scène au Centro Cultural Banco do Brasil à Rio de Janeiro dans la comédie musicale « Crioula » de Stella Miranda qui met sa vie en scène. C’est à cette occasion qu’elle chante la chanson écrite par Chico Buarque « Dura na queda » (dure à cuire). Cette expression lui va si bien que c’est précisément le titre du spectacle qu’elle monte immédiatement après au Teatro Gloria aux côtés de Gringo Cardia et de José Miguel Wisnik, débutant ainsi une fructueuse collaboration.
Elle chante cette même année avec Chico Buarque « Façamos », adaptation de « Let’s do it » de Cole Porter sur le disque produit par Carlos Renno « Cole Porter, George Gershwin – canções, versões ».
La BBC la consacre « chanteuse du millénaire » ce qui donne à Elza Soares l’occasion de chanter à Londres pour la reine d’Angleterre.
En 2002 parait le meilleur disque d’Elza Soares selon la critique : « Do coccix até o pescoço » (du coccyx aux cervicales), comportant les compositions de Carlinhos Brown, Caetano Veloso, Gilberto Gil, Chico Buarque, Jorge Ben, Arnaldo Antunes, Seu Jorge, Luiz Melodia, Cole Porter ainsi que deux de ses propres compositions. Pour la première fois, Elza Soares se frotte aux rythmes électroniques. Le disque est unanimement salué pour son choix du répertoire et la qualité de ses arrangements.
Elle participe au disque « Ciranda Brasileira » en faveur de l’enfance déshéritée en interprétant « Historia de amor » et est invitée sur le disque et DVD de Jorge Aragão.
Cette même année, Elza Soares est primée chanteuse de l’année (prix Rival).
En 2003, elle se produit au Teatro Rival dans le quartier de Cinelândia à Rio de Janeiro en minijupe au milieu d’un groupe de jeune rappeurs. Pendant ce temps, sa maison de disque EMI réédite ses disques compris dans la période de 1960 à 1978.
Elle chante « Espumas ao vento » (écumes dans le vent), la chanson qui sert de bande originale au feuilleton « Lisbela e o prisoneiro » mis en scène par Guel Anaes pour TV Globo.
EMI satisfait du succès d’Elza Soares en plein lumière décide de sortir un coffret intitulé Negra comprenant 12 CD de sa chanteuse.
Elle est invitée à chanter aux côtés de Dona Ivone Lara et de la Velha Guarda da Portela (la vieille garde de la plus titrée des écoles de samba de Rio) sur le disque-hommage à Clara Nunes, morte vingt ans plus tôt.
Toujours en 2003, elle enregistre son disque « Vivo Feliz »dans une veine pop-electro. Elle y chante « Opinião » de Ze Keti : vous pouvez m’arrêter/vous pouvez me battre/me laisser sans manger/je ne changerai pas d’opinion/je ne sors pas de ma favela/s’il n’y a pas d’eau je creuse un puits/s’il n’y a pas de viande je jette un os dans la soupe et voilà /dites de moi ce que vous voulez/ici je ne paye pas de loyer/si je meurs demain mon cher je serai plus près du ciel.
En 2004 elle remporte le prix TIM de meilleure chanteuse pop-rock.En 2005, Elza Soares apparaît dans le documentaire de Mika Kaurismaki « Brasileirinho » dédié au choro, cette musique érudite née à Rio de Janeiro avant la samba. Elle y chante « Formosa » dans le théâtre de Niteroi, de l’autre côté de la baie de Rio.Elle est invitée dans le cadre de l’année du Brésil en France à se produire à l’Opéra de Paris (14 juillet) puis revient au mois de décembre sur la scène du Théâtre du Châtelet dans le spectacle Brasil Brasileiro, partageant la scène avec Jair Rodrigues, quinze musiciens et soixante danseurs (mise en scène de Claudio Segovia).
En 2006, Elza Soares présente à São Paulo le spectacle « Beiba- me », duquel est issu un DVD (à paraître fin 2007). Cette même année, Izabel Juaguaribe tourne un documentaire à son sujet, obligeant l’artiste à replonger dans les souvenirs de son passé parfois douloureux. Au mois de juillet, elle chante à Berlin pendant la coupe du monde de football, précisément le soir de la rencontre France-Brésil puis se produit deux soirs consécutifs à Paris au New Morning.
En juillet 2007, elle interprète sur l’invitation du président Lula l’hymne national au cours de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques panaméricains dans le stade du Maracana. Elza Soares a tenu à chanter l’hymne de son pays qui l’a tant aimée et fait tant souffrir comme une prière : a capela. Elle surgit d’une plateforme hydraulique au centre du plus grand stade du monde, applaudie par quatre-vingt-dix mille spectateurs.
Son nouveau disque et DVD 'Beba-me' sort au Brésil fin 2007 sur le label Biscoiro Fino.