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« Nous attendons trop du Hajra sans s’être jamais soucié de ce que le Hajra attend de nous. Nous souhaitons qu’il nous guérisse d’insuffisances qui ne sont pas terriennes mais tout simplement humaines et l’ivresse de la découverte, ou tout étant nouveau nous avons l’impression de l’être nous même, nous donne l’impression d’avoir été exaucés. Puis quand le moi dont nous voulions nous défaire dans la gare de départ ou dans le premier spatioport nous retrouve au détour d’un paysage étranger, ce moi solitaire auquel on pensait avoir réglé son compte, nous en rendons responsable cette nouvelle terre d’accueil que nous même avons choisi. Le Hajra ne vous apprendra rien si vous ne lui laissez pas aussi le droit de vous détruire. C’est une règle vieille comme le cosmos. Un Hajra est comme un naufrage, et ceux dont le bateau n’a pas coulé ne sauront jamais rien de la mer.» N.Safran, "Carnets d'encre et de sang, Vertiges d'ailleurs"le poison
Ajouter à mon profil | Plus de Vidéos Création de la semutaLa conception de la Semuta comporte un certain nombre de paliers indispensables, suivant le rituel alchimio-accoustique de l'Ecole du Sanctuaire de Nacre, dite aussi école du Sietch.
La première étape est nommée la phase du corbeau - ou du phoenix, suivant les traductions officielles. Elle consiste d'abord à choisir la matière première à utiliser, transformer ou raffiner, et à la soumettre au "jugement du Gridex", du nom d'un appareillage technologique complexe mis au point par les anciens sages du Sietch, et qui servait à l'origine à séparer l'Epice du sable - soit sur un plan symbolique à distinguer "le bon grain de l'ivraie". De cette manière, les constituants primaires en sont séparés, et les éléments inadéquats dissous, à la suite d'un long et savant mécanisme de combustion. Cette matière première - qu'elle soit échantillon, fréquence, voix, note d'instrument ... - subit alors une première transformation. Le bruit devient son. La terre devient sable, et se fluidifie, puis passe de l'état solide à l'état liquide. Cette phase, "l'oeuvre au noir" - car fruit d'un processus de calcination - est symbolisée dans la langue poétique des scribes sous le terme de "Danse du sable". Il semble attesté à l'heure actuelle que l'Epice était utilisée par les étudiants de l'Ecole du Sanctuaire dès cette première étape dans le processus alchimio-accoustique, ce qui explique l'étonnante diversité de leurs productions, et leur caractère absolument identifiable. Cependant les plus éminents chimistes ne savent toujours pas de quelle manière elle intervenait dans le processus, ni en quelles proportions ...
La deuxième phase consiste à mettre en ordre les éléments qui ont résisté à l'épreuve de l'oeuvre au noir, par un agencement rythmique et tonal, qui va organiser ce premier stade chaotique en lui donnant une harmonie et une cohésion. Cette opération se nomme "l'oeuvre au blanc", et nécessite un temps de maturation relativement long. Les étudiants doivent lors de cette étape mettre en application leurs connaissances en architecture et thermodynamique accoustique. Symboliquement, la matière ainsi assemblée est appelée "Séquelle", rappelant ainsi qu'elle découle de la transformation d'un matériau originel brut et n'en est qu'un dérivé parmi les milliers possibles.
" L'oeuvre au rouge", troisième phase du processus, désigne en fait un deuxième cycle de raffinage. C'est le résultat de l'oeuvre au blanc qui est maintenant filtré et amélioré, par l'adjonction de Vitriol concentré, suivant l'usage conforme. Ce stade précis - le "second Kindjal" - est à n'en pas douter l'étape la plus délicate de la fabrication du mélange, et oblige les alchimistes à porter les fameux masque-médecine, qui auraient la double fonction de protection et de concentration des énergies vitales. Là encore l'incertitude reste de mise sur le réel pouvoir de ces masques, attributs fétiches remplissant une fonction purement symbolique ou réels catalyseurs de forces ? Toujours est-il qu'ils doivent être fabriqués par les spécialistes en chirurgie exo-faciale de l'Ecole eux-mêmes pour pouvoir être portés durant cette dernière partie du travail de transmutation. Ce mystère, ainsi que l'aspect rituel et secret de ce qui pourrait s'apparenter à une cérémonie, ne sont vraiemblablement pas étrangers à la sulfureuse aura de "magie" qui entoure l'ensemble de l'opération. On sait seulement, par déduction, qu'elle consistait à la fois en un travail de synthèse, d'épuration et de finition. L'unique information qu'on ait réussi à soutirer aux quelques alchimistes repentis à propos de cette dernière étape est simplement que "son sens réside dans le retrait bien plus que dans l'addition".
Cette dernière phase est appelée aussi "Sublimation" de la Semuta ...
Extrait de "l'Encyclopédie des écoles de l'Ombre",
de B.W. Ant
Archives de la Grande Médiathèque du Consortium
"Il existe des formes de déraison, qui, poussées à leur paroxysme, peuvent devenir de nouveaux modèles de raison"Manuel du Busab