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COLLAGES ET LACERATION
Pas colleuse, ni collante, je suis collagiste. Je colle donc...Collagisme? Art du collage névrotique, du décollage, du recollage mais aussi du découpage frénétique, du déchirage, euh, déchirement, non: lacération.
ARRACHAGE DES VERS AU NEZ DE LA PHRASE
Le découpage et la lacération sont des opérations nécessaires à mon travail. Au départ, je découpe, frénétiquement bien sur, des membres.
Ensuite, ces morceaux d'humains sont classés: chaque membre dans sa pochette en plastique.
Ce ne sont que des bouffonneries, des clins d'oeil, les démembrements n'y sont pas tragiques. Ils attendent, sachant que l'humour se doit d'être noir quand il est l'ombre de nos délices.
LE PIEGE DU DECOR
Pendant ce temps, le décor se construit: de la peinture sur de la toile, on gratte, on ajoute, on retire des croûtes entières, on détruit, on refait, et c'est là . C'est là que les créatures se feront piéger: là où l'humour n'est pas un rire, là où l'amour n'est pas un plaisir, là où l'interdit est inévitable.
Dans ces décors figés, elles resteront stoppées, à un instant précis de leur existence, comme si c'était le dernier.
L'ORIGINE
Si je cherche l'origine enfouie de cette manie du découpage, je me demande parfois si elle ne remonterait pas :
1/ aux paper dolls de mon enfance,
2/ à l'âge béni où les adultes nous offrent enfin le droit d'utiliser des ciseaux!
3/ aux douces préoccupations enfantines du faire et du défaire qui vont du découpage au coloriage et finissent souvent dans la poubelle de la cuisine, au milieu des épluchures et des pots de yahourts! d'où peut-être un amour de la récupération...
Vous pouvez aussi visiter le site de l'aliens-café sur lequel se trouvent quelques images et d'autres artistes: http://www.aliens-cafe.com/
Mon blog sur over-blog: http://xtin.over-blog.com/
AUTRES COLLAGES PAR LA:
DANSES MACABRES
Ces danses macabres et ces vanités sont arrivées à poings et à piques pour illustrer certains états : tronçonner les raisons cachées, terrasser les passions coupables, accoucher de formes monstrueuses, déglutir de mythes confidentiels, amalgamer peinture colle et papier, puis cracher des images et exhiber à quel point ce que nous sommes est terriblement futile et ridiculement beau.
On peut danser avec la mort n’importe quand, mais une seule fois.
BOUFFONNERIES
Ce n’est pas vraiment le bien-être que je cherche à provoquer chez celui qui regarde. Ou alors ce bien-être serait regrettable, un ravissement de voyeur, un plaisir inavouable, une solitude délicieuse, une angoisse à haute pression. J’aime fantasmer ces interdits sur lesquels sont bâties nos certitudes. C’est le déguisement pervers de la perpétuité, mais il n’y a pas que cela.
L’idée de l’inéluctable me bouleverse, et ça me fait du bien de le montrer.