Je suis Nijinski, un homme comme les autres, naguère un artiste fier de montrer son talent, aujourd’hui un malade pauvre, malheureux, qui se désespère de ne pouvoir aider son prochain, qui supplie qu’on l’aide à porter sa lourde charge d’amour. Je suis Nijinski qui meurt quand il n’est pas aimé.*Je suis un fou qui aime les gens. Ma folie, c'est l'amour de l'humanité.*Je savais de quoi il allait parler avant qu'il parle. Il a remarqué que je me suis énervé. Je lui ai dit que je n'étais pas Dieu, mais un homme. C'est pourquoi j'ai des fautes. Je suis un homme avec des fautes.*Je faisais de la peine à ma femme en ne la comprenant pas, et je m'excusais, alors on n'arêtait pas de me redire toutes mes fautes à chaque occasion. J'ai peur de ma femme car elle ne me comprend pas. Elle pense que je suis fou ou méchant. Je ne suis pas méchant, car je l'aime. J'écris la vie, et pas la mort. Je ne suis pas Nijinski, comme ils le pensent. Je suis Dieu en l'homme.*
Ma femme a peur de moi car elle pense que je suis méchant. Je sais ce que je fais. Je ne te veux pas de mal. Je t'aime. Je veux la vie c'est pourquoi je serai avec toi.*Nijinski - Cahiers (aux éditions Actes Sud)Vaslav Fomitch Nijinski, en polonais Waclaw Nizynski), né le 12 mars 1889 à Kiev et décédé le 8 avril 1950 à Londres, est un danseur et chorégraphe russe d'origine polonaise.Vaslav Nijinski est le fils d'un couple de danseurs polonais et le frère de la danseuse Bronislava Nijinska. Considéré comme le plus grand danseur de son époque, il fut l'étoile des Ballets russes, et marqua de son interprétation les créations de Schéhérazade, Le Spectre de la rose, Petrouchka, L'Après-midi d'un faune.Danseur étoile du Théâtre Mariinsky, Nijinski se refuse à porter les hauts-de-chausse réglementaires. C'est ainsi que dans L'Oiseau de feu, en 1911 et malgré une brillante interprétation avec sa partenaire, Tamara Karsavina, il est mis à la porte, son justaucorps court et son maillot moulant considérés comme indécents.Nijinski opère une rupture avec le passé en 1912, avec L'Après-midi d'un faune, d'après le Prélude à l'après-midi d'un faune de Debussy. Très bon danseur classique, réputé entre autres pour ses bonds magnifiques, il crée cette pièce avec un seul petit bond, des déplacements latéraux, corps cassé, sans repères, dans un mouvement unique, sans thèmes ni accents marquant le tempo. Avec Le Sacre du printemps, il décortique les positions classiques : les danseurs ont les pieds rentrés et les genoux pliés. Le moderne s'impose en pleine tradition du ballet russe.Nijinski est aussi l'auteur d'un système de notation de la danse qu'il inventa pour son usage personnel. Grâce aux recherches de spécialistes, on a pu reconstituer fidèlement certaines de ses chorégraphies, dont L'Après-midi d'un faune et une partie du Sacre du printemps.Une distinction délivrée à des personnalités de la danse porte le nom du célèbre danseur et chorégraphe : le Prix Nijinski.
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