Les LPB préparent leur quatrième album, les maquettes sortent en ce moment toutes fraîches de l'ombre du studio. A la première écoute on sent le virage opéré par ce groupe qui nous a habitué depuis cinq ans à faire frémir tous les publics sur un répertoire acoustique et chanson française. C'est du rock. Le live du groupe, 'Bagarre Générale' avait déjà donné la tendance à venir.
Alors, changement de cap ? Nouveau projet ? Est-ce encore du Petites Bourrettes ? Les musiciens se posent la question et ils savent très bien ce qu'ils ne veulent pas : être associés à la scène dite « festive » malgré ce nom qui leur colle à la peau comme une vieille décalco.
Les LPB enrichissent leur univers au fur et à mesure des albums avec l'acharnement des groupes en autoproduction : jamais de pause, toujours en tournée, toujours en création. Les chansons respirent cette urgence : deux voix bien distinctes, des arrangements simples et efficaces, une basse-poubelle au placard troquée pour une vraie basse électrique, des riffs de guitares qui déboitent, un accordéon au son trituré dans tous les sens, un saxo qui déraille. Des tourneries binaires sans concession aux ballades 6/8, l'exploration ne laisse rien au hasard. L'album se veut touchant et varié empruntant ici au rockabilly, là , à la pop anglaise et là encore à la chanson française. Les guitares sont electriques, le batteur maltraite sa caisse claire, les voix se sont éraillées. Pas de complexe vis-à -vis des cousins anglo-saxons : faire du rock en chantant en français, c'est possible, et les LPB le prouvent !
Comme à leur habitude, ils ont tout particulièrement soigné l'écriture des textes. Toujours proches de l'univers de la chanson : pas d'enflammades torturées, que du simple et du joli. Les refrains s'entêtent facilement avec toujours le maniement d'un double langage qui leur permet d'exprimer les craintes, les contradictions, les angoisses de tout un chacun sur un ton amusé et ironique.
Si on leur demande leurs influences, les cinq musiciens se lancent dans un brouhaha général, citant pêle-mêle Arcade Fire, Nick Cave, Gun Club, The Hives, NTM, Guns'n'Roses, Miossec, Noir Désir, Pixies ou Marylin Monroe et comme chacun apporte sa pierre à part égale à l'édifice, les morceaux des LPB sont sans comparaison dans le paysage musical français actuel.
Seule question : leur nom survivra-t-il à ce virage ?
A noter: Les LPB proposent actuellement deux types de sets:
Vous pourrez les retrouver tout au long de l'année dans leur spectacle électrique
Par ailleurs, ils inaugurent actuellement leur nouveau spectacle acoustique. Un spectacle surprenant et attachant, mêlant originalité, humour et proximité avec le public qui vient compléter brillamment leur prestation électrique.
Ce qui permet au public de découvrir Les LPB sur différents types de scènes et dans différentes configurations (festivals, théâtres, salles de musiques actuelles...)