2007 marque l’année de la maturité pour Uman. Son premier album « L’aventure, c’est l’aventure » est entièrement en français et ne ressemble à rien d’autre qu’à du Uman.
Soit des textes personnels et inspirés où le gaillard manie le verbe et la plume avec vivacité, virtuosité et émotion. Et des musiques douces, moelleuses ou plus mordantes, bâties autour d’une rythmique jamaïcaine, d’un accord de guitare acoustique ou d’une ligne d’accordéon.
Entre authenticité et sincérité, Uman explore ses racines, les transcende et livre, in fine, une collection de chansons intemporelle, chaude et grisante. Laissons le se livrer afin d’en savoir plus.
Uman et la musique. Mes références musicales sont multiples. J’aime la chanson française de qualité. Les Brassens, Gainsbourg, Brel, ou Renaud. Et j’ai aussi une culture rock avant le hip-hop dans lequel je me suis plongé parce que c’était ma culture, celle de la rue. J’allais à l’école en plein centre de Matonge, le quartier black de Bruxelles. Et bien sûr, j’écoute du reggae depuis 25 ans parce qu’il y avait un disquaire spécialisé en musique jamaïcaine au bout de la rue où j’ai grandi. Je me souviens avoir écouté en même temps AC/DC, Public Enemy, Bowie ou Bob Marley.
Uman et son premier album. J’ai travaillé avec Simon Le Saint (jeune producteur éclectique bruxellois) parce que je souhaitais quelqu’un qui compose autour de mes textes et non l’inverse. Je souhaitais un album roots et soul avec une dimension pop. C’est l’anglais Mike Butcher qui en a assuré le mixage (il avait mixé le « Sexual Healing » de Marvin Gaye). Je cherchais une couleur, une gravité et une porte d’entrée. Je souhaitais une musique agréable qui puisse toucher un maximum de gens. Je désirais un langage musical compréhensible pour les mômes de 14 ans comme pour la génération de mes parents. Le tout, en restant moi-même. Bref, une musique qui englobe une personnalité et une humanité.
Les musiciens. Les basses sont jouées par Wilson Blisset, le bassiste de Massive Attack. Les batteries par Filar qui a joué avec Angie Stone à NYC, les pianos et claviers par Dominque Van Tomme qu’on voit souvent avec An Pierlé. Dani Klein (Vaya Con Dios) a fait les ch--urs sur le titre « L’aventure c’est l’aventure », Bim, qui a joué avec Horace Andy s’est chargé des guitares et les accordéons ont été pris en mains par Ronny Verbiest, l’accordéoniste d’Arno.
Les textes. Quand j’étais MC, je donnais à fond dans le free style. Avec mon sound system, j’ai simplifié. Aujourd’hui, j’ai envie d’économiser les mots afin de laisser le morceau respirer. Je me dirige vers la poésie. J’ai laissé ma combinaison de super héros au vestiaire pour pénétrer dans le monde des hommes. Je conçois mes textes comme des tranches de vie, c’est pour ça que l’album s’appelle « L’aventure, c’est l’aventure ». Je me sens plus fort parce que j’ai accepté mes doutes.
Les chansons. « De grandes ambitions » définit bien l’esprit de ce disque. «Guerre sainte » est née d’une réflexion que je me suis faite le jour où j’ai réalisé que depuis que je suis venu au monde, c’est la guerre partout. C’est aussi une dénonciation des extrêmes. Mais je ne voulais par d’un disque militant parce que je le suis naturellement. Au quotidien. « Vaurien », c’est un hymne à la débrouille et à la liberté sans le côté mauvais garçon. Je me sens plus proche de Jean-Pierre Léaud dans « Les 400 coups » de Truffaut que de Ray Liotta dans « Les Affranchis » de Scorsese. « 184 centimètres », c’est assumer qui je suis. A l’autre de me prendre tel quel. Le texte, c’est une petite annonce pour me vendre. « Icare» est une chanson très personnelle où j’assume le fait que je continuerai à encore me brûler les ailes au soleil.
Le titre. «L’aventure, c’est l’aventure», celle du pavé, des échecs scolaires, des Beaux-Arts. Mon aventure musicale. Le fait d’aimer la nuit, les femmes, le goût pour la picole, du métissage. Les voyages. Les rencontres. Les potes. La fête. C’est aussi l’aventure de ce disque. C’est aussi le film de Lelouch. Et une vision de la vie. En gros, je fais avec ce que j’ai et je vais tout faire pour que ça se passe bien. J’ai ma façon d’être, ma façon de faire et je m’accepte mieux. Ça aide. Mais je me suis remis en question. Et pas qu’artistiquement. L’aventure, c’est l’aventure, c’est avant tout la mienne.
La scène. J’ai chanté pour la première fois sur scène à l’école une chanson de Renaud. Ma première vrai scène, c’est avec De Puta Madre. Je kiffe la scène, c’est un truc de dingue. J’adore ça. La scène me canalise. On vibre tous ensemble. C’est très intense, stimulant. C’est un moment de bien-être et de plénitude absolue. La scène me nourrit, j’adore emmener ma musique en voyage. C’est un moment de vie et de vibration naturelle.
Pour cette tournée, j’aurai un groupe serré et souple à la fois. Ça va être puissant.
Uman, Bruxelles, juillet 2007
Quelques dates passées:
30 Mars : Café Belga- Bxl
25 Avril : Première partie Tété/ Botanique- Bxl
11 Mai : Nuits botaniques- Bxl
19 Juin : L'escalier- Liege
13 Juillet : Festival de Dour
22 Juillet : Francofolies de Spa
17 Aout : Brussel Summer festival
25 Aout : Fest In Het Park- Oudenaarde
184 Cm
Uman 184 cm
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