"Indéfectible défenseur de la cause du bon rock d’ici (dans les revues Best, Nineteen, Les Inrockuptibles...), cela fait déjà pas mal d'années que le nom de Jean-Luc Manet figure en juste place dans les press-books de la plupart de groupes hexagonaux dignes du compliment. L’homme a le goût sûr et le verbe riche, avec assez de passion chevillée au corps pour continuer à défendre becs et ongles un type de musique qui n’est pas le plus représenté au coeur d’une presse musicale officielle manquant autant d’imagination que d’indépendance. Mais si, comme beaucoup d’entre nous, la musique l’aide à mieux supporter la morosité de l’époque, il a aussi le virus du polar, cette littérature éternellement sous estimée, qui en dit pourtant plus long sur la vraie vie que bien des pensum indigestes refourgués à la populace à coup de talk shows misérables. D’en lire lui a donner envie d’en écrire. Façon modeste, hein ! Le garçon connaît trop la valeur des choses pour se laisser étourdir. Alors, il y eu quelques nouvelles pour commencer, entétantes démangeaisons qui lui tannaient la couenne. Editées ici ou là , elles l’on conduit à ce premier roman, "Terminus Plage de Boisvinet". De dimension tout aussi modeste, une centaine de page, concis comme un vieux Ramones. Belle errance, de Paris jusqu’aux longues plages de Vendée. Jules et Jim chez les précaires, comme des frères de papier qui aiment à respirer le même air que le notre.
Et se rassurer avec la même musique. Pourtant si le rock y tient une place non négligeable, Joe Strummer et Clash en particulier, c’est tout sauf un "roman-rock", cette tarte à la crème qui ne fait plus rire personne. Lui ne finira pas parolier de Bruel ou de n’importe quelle étoile terne de la chanson rockante! On aime aussi là dedans, sous couvert d’humour désabusé, les jolis coups de canifs donnés a l’univers marchand devenu règle universelle. Et sans les leçons de morale qui habituellement vont avec. Et l’on aime par dessus tout la vérité de ces deux personnages, Pierre et Phil, des doubles sans doute bien moins imaginaires que l’on pourrait le croire. Vous allez adorer faire leur connaissance." - Alain FEYDRI -Chronique de "Terminus Plage de Boisvinet" (éditions Autrement, collection Noir Urbain) parue dans la revue Abus Dangereux n°97....................
A lire également : la nouvelle "Nineteen" dans le recueil collectif "Stories Of The Dogs : Histoires pour Dominique" (éditions Krakoen).