C'était en 2005 je crois. J'écoutais pour la première fois la reprise de Thierry Eliez et Ceilin Poggi du tube de Queen, Bohemian Rhapsody. Déjà des frissons parcouraient mon corps. Mais ces deux-là ne sont pas avides d'imagination et de projets. Leurs influences dépassent largement la sphère du jazz. Ils avaient besoin d'enrichir leur univers, besoin de redécouvrir d'autres morceaux issus du rock et de la pop. Et envie d'apporter une autre profondeur à leur jeu. Ainsi au rêve d'enfant de Ceilin de chanter au son des cordes vibrantes d'un violoncelle, s'est ajoutée la fibre créatrice de Thierry Eliez. Ils sont naturellement allés vers des musiciens aux horizons variés, vers des artistes accomplis et surtout empreint du même amour de jouer. C'est alors que viennent Dominique Bertram et sa contrebasse, Xavier Sanchez et son Cajon, et le charismatique violoncelliste Yan Garac. Un mélange où chaque musicien affirme sa singularité : le groove et la fluidité de Dominique, l'enthousiasme, la précision et la nuance de Xavier, l'élégance et le lyrisme de Yan, la sensualité et la voix pure de Ceilin, et le génie sensible, la virtuosité (un peu agaçante) de Thierry. Mais le Jad & Den Quintet n'est pas un simple assemblage de savoir faire. Ensemble, ces cinq artistes fusionnent et créent une musique harmonieuse et surprenante. Leurs qualités réunies donnent à leur interprétation un tempérament vif et émouvant. La magie opère pour faire renaître les grands standards de la Pop mêlés d’une touche jazzy. Un jeu d'équilibriste parfaitement réussi. L'auditeur n'en sort pas indemne, comme si une brise épicée et voluptueuse l'avait transporté au coeur de son propre monde imaginaire.- Nina Chauvet -
Crédits photos : Victor Dupuis.
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