Une forte bouffée de chaleur au visage de Roger ‘’Duke’’ Miron vint lui signifier le temps du retour au bercail. Après avoir prêté main forte à Taima et partagé la route avec Les Chiens, il était temps de ramener la caravane à la maison, le temps de se bercer, le temps d’apprivoiser un nouveau cortège de psychoaventures avec images en tête et sons au bout des doigts. Le Duke se remit à l’ouvrage, tapi dans un coin, sur la galerie, à l’abri du convoi des folles idées qui commençaient à déferler sous sa calotte de cowboy.
Peur lui prit de s’embarquer tout seul dans cette diligence chargée de poudre, lancée à toute allure dans la San Marcos Pass. Après une nuit de folle équipée, il lança un télégramme chanté à son acolyte Jean ‘’Bonzo’’ Larocque, histoire de rythmer un peu la cadence de la galopade de ce cheval à gros sabots.
À la croisée des chemins, les deux desperados rencontrent Éric ‘’Rico Ratovsky’’ Rathé qui traînait là , à l’ombre, faisant du pouce et du majeur. La petite enquête nous apprend que ce mercenaire et expert en tout genre était connu pour avoir fait les cent coups avec Karlof Galovsky et Léopold Z, ce qui n’était pour rassurer personne. Mais le coyote n’avait pas son pareil pour dégainer un manche de guitare.
‘’Hey Hombre !’’ lui lance Bonzo qui tapait des guides sur le dos du cheval, ‘’Que fais-tu là ? Nous t’attendions à Tortilla Flat !’’
‘’J’étais parti reconduire un truand à sa dernière marche, et je vous attendais’’, répondit Rico. ‘’Allez monte !’’, lui lance le Duke, impatient d’arriver à destination.
Et les trois compadres firent route ensemble jusqu’au repaire de Pete Mercury. Les troubadours du canyon chantèrent jusqu’à l’aube, une Guinness à la main, une guitare de l’autre, histoire de colorer un peu cette désopilade tout droit sortie des vieilles mémoires de Leone.
Après un mois de dur labeur et plusieurs cafetières vidées à l’Auberge du Ricochet, les chansons furent figées dans la cire, pour la postérité, avec la complicité de Lewis « Chico » Elbé, grand producteur de curiosités hollywoodiennes.
Le résultat nous plonge dans un univers vaste et désertique, dont le traitement va nous faire avaler de la poussière : « À l’abri du convoi », un second album qui confirme que l’univers de la musique road-mentale est plus que jamais le véhicule de la Psychocaravane.
I created my own profile using nUCLEArcENTURy.COM and you should too!