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Profile GeneratorMatthieu Combetteg naît en 1985 dans une maison où l’on écoute Pierre henry. Très tôt ce sera des jeux de sons et bidouilles en tout genre. Il rencontre le piano à l’âge de 14 ans avec Paul Crapie qui lui fera découvrir une oreille curieuse. À 18 ans, à son arrivée à paris, il entre dans la classe de Pascal Gallet (ENM de Montreuil) et y passera son DFEM et sa médaille d’argent. Il y prépare aujourd’hui son prix. Etudie l’orchestration avec Patrice Sciortino, la composition avec Alain Margoni. Parallèlement il intègre en 2003 la classe d’éléctro-accoustique de Gino Favotti (Conservatoire du XXe) Ainsi que la classe de Denis Dufour en 2007 (Conservatoire du centre de Paris). Ce nouveau support sans performance directe ni pratique instrumentale spontanée sied à sa personnalité et devient rapidement une seconde nature. C’est le temps des premières créations. Juin 2005, Pour en finir avec le mois de mars (conservatoire Bizet, Paris) ; Septembre- décembre 2005, commandes de pièces pour bande seule et mixte par l’ensemble ECCE (Paris); Mai 2006, réalisation sur trois travaux photographiques de Joao Torres (Paris) ; Juin 2006, Jardin exalté (conservatoire Bizet, Paris) ; Juillet-Août 2006, Fragment de discours érotique création radiophonique réalisé au sein des studio de l’AMEG (Genève) ; Octobre 2006 création de l’habillage sonore d’un site Internet ; Décembre 2007, Cytomégalovirus (Paris). Son parcours est ponctué de rencontres qui marquent son travail (François Bayle, Rainer Boesch...) et guident ses recherches sur des questions variées : la perception du temps, le discours, l’objet. Nourrit par ses lectures d’Adorno, Schaeffer, Delalande et Bayle il reste en quête d’un total sonore et confiant dans l’avenir de l’acousmatique porté par de nouvelles générations de créateurs..................................................
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Rappel esthétique : [ Musique concrète: En 1948, lorsque Pierre Schaeffer présente ses premiers travaux sur support (alors sur disque souple), il parle de Concert de bruits : déjà , apparaît la volonté d’associer des mots qui s’opposent, avouant le caractère expérimental, contradictoire de l’entreprise. Lorsqu’un peu plus tard, Schaeffer propose l’expression de musique concrète, c’est la même idée. Rappelons, comme on peut le lire dans le "Journal de la Musique Concrète" publié pour la première fois en 1949 dans la revue Polyphonie, que cette appellation ne fait pas référence à la source des sons, mais à la nature même d’--uvre et de son matériau : le son concret, c’est n’importe quel son sur support, même d’origine électronique, à partir du moment où il est utilisé "et travaillé empiriquement et directement sur le dit support, sans la médiation d’une notation abstraite, et considéré "pour la totalité de ses caractères" (Schaeffer, 1975). ............................................................
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.................................... [ Musique électronique: Seulement voilà : parallèlement s’affirment et se fondent ailleurs, vers 1950, des musiques dont certaines revendiquent comme source exclusive le son synthétique (on disait à l’époque : électronique) et comme méthode de composition un déterminisme aprioriste (partitions, calculs) : ce sera la musique électronique dans sa première définition, celle notamment du studio de Cologne. Musiques électronique et concrète se connaissent, se respectent, ne se combattent pas tant qu’on a pu le dire, mais accusent leur différence : cela conduit à insister sur leurs oppositions plutôt que sur leur identité, manifeste : dans les deux cas en effet, il s’agit d’une musique de sons sur support. On se met donc à comprendre - et à expliquer - l’appellation de "musique concrète" comme se référant à la source des sons, laquelle serait préférentiellement microphonique (corps sonores mis en action devant un microphone), cela en association avec une technique de composition empirique, "à l’oreille". ............................................................
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.................................... [ Musique expérimentale: Lorsque Pierre Schaeffer, en 1957-58, revient en France et réorganise le GRMC, il renonce au terme "musique concrète", et déclare vouloir vouer le groupe à la recherche musicale, formule là encore contradictoire, dont il est l’initiateur (personne avant lui n’a associé ces deux mots), et qui figurera dans le nouvel intitulé du Groupe. Il s’agit de rappeler que rien n’est acquis, que la musique n’est pas garantie… Cependant, dans les concerts et initiatives du GRM, apparaît souvent l’expression "musique expérimentale" (vers la fin des années 60, les cycles du GRM s’intitulent "Expositions de musiques expérimentales") pour désigner les musiques sur support, mais tout aussi bien des --uvres mixtes pour instruments et bande magnétique, voire des --uvres instrumentales conçues dans un esprit de recherche. ............................................................
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.................................... [ Musique électroacoustique: Simultanément, on se met vers la fin des années 50 à parler un peu partout de musique électroacoustique, terme qui se veut --cuménique et rassembleur, passant par dessus les questions d’esthétique et de technique de réalisation : beaucoup l’adoptent, et il devient même le terme officiel en France à la SACEM, englobant aussi bien les musiques sur support que les musiques dites mixtes (pour instruments et bandes). Plusieurs groupes fondés au début des années 70 à Marseille, Bourges, plus tard Albi, etc., intègrent d’ailleurs cette appellation dans leur sigle : GMEM, GMEB, GMEA… Mais au début des années 70, toutes sortes de musiques très différentes, s’affichent ou sont présentées dans les médias comme "électroacoustiques". Par exemple, Jean-Michel Jarre, qui a suivi (partiellement) le stage du GRM, et se réclame de Schaeffer, présente ou laisse présenter comme "électroacoustique" un album au succès mondial comme "Oxygène". Chez lui, et d’autres, ce mot ne fait référence qu’à la source des sons et à leur timbre (le synthétiseur), pas à l’esthétique (sa musique est essentiellement tonale et traditionnelle, fondamentalement instrumentale). ............................................................
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.................................... [ Musique acousmatique: C’est alors que François Bayle éprouve le besoin de proposer une appellation qui évitera le malentendu et recentrera sur la spécificité de cette musique, reprenant un mot ancien qui se trouve chez Schaeffer ("acousmatique" se dit d’un son que l’on entend sans voir la cause dont il provient), il crée l’expression de musique acousmatique, qu’il lance et motive officiellement en 1973, avec la présentation de son système original de diffusion sonore baptisé Acousmonium. La famille s’enrichira plus tard de l’Acousmathèque, de l’Acousmographe (système breveté, etc.). Michel Chion