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Member Since: 9/10/2006
Band Website: nzela.com
Band Members:ONOUKA AIME, UN REGGAE-MAN CONGOLAIS vendredi 29 juin 2007, par K2CQuand on lui demande qui est Nzela Aimé Onouka, l’homme se présente avant tout comme musicien d’origine congolaise qui a vécu longtemps en Europe. Ses expérimentations musicales l’amènent aujourd’hui à jouer un reggae typiquement africain avec son groupe composé de neuf musiciens d’horizons aussi variés que ses morceaux. D’ailleurs, Aimé Onouka est devenu une référence pour les Jamaïquains et tous ceux qui aiment à revenir aux sources du reggae. Le résultat est séduisant avec son dernier opus, Toyé, un mélange de reggae, de rythmes africains et de funk. Découverte !
Toujours en promotion pour ton dernier album, Toyé. Comment le décrirais-tu ? Toyé serait l’aboutissement d’une longue recherche, raison pour laquelle j’ai intitulé cet album « Toyé » qui veut dire en lingala (langue congolaise) « on est arrivé » ou encore « on est là » ! Au départ, c’était des balbutiements, on se cherchait un peu, on a beaucoup joué dans l’esprit du reggae classique. Avec Toyé, j’ai compris enfin que nous avions un son particulier et que nous apportions quelque chose se distinguant du reggae habituel et des autres musiques que nous entendons actuellement. Donc « Toyé », nous sommes là, et bien présents !
Lorsque tu dis « nous », tu fais peut-être référence à ton groupe. Que peux-tu nous en dire ? Actuellement nous sommes au nombre de sept. Une saxophoniste d’origine suisse, une bassiste d’origine malgache, un batteur camerounais, un pianiste français, etc. C’est une vraie rencontre et ces personnes sont d’origines très diverses.
Justement avec cette diversité, comment fonctionnez-vous ? Je suis à la base de tous les titres. En tant que leader, je compose, j’écris et nous faisons ensemble les arrangements avec le souci de ne pas nous éloigner de l’inspiration d’origine. Nous avons acquis maintenant une expérience par rapport au premier album, et celle-ci nous évite de tomber dans une musique que je qualifie de « bâtarde ». Les musiciens qui m’accompagnent ont une grande écoute et font preuve d’une belle générosité musicale pour que le groupe Nzela sonne bien !En tant qu’artiste militant et congolais, pourquoi avoir délaissé le ndombollo pour le reggae ? Est-ce ton côté militant qui te pousse ou le style reggae qui t’attire ? Bonne question ! Je dirai les deux car il y a le côté militant parce que le reggae, on ne cesse de le dire, c’est une musique pour éveiller les consciences. Cette musique est en harmonie avec mes convictions, et c’est aussi une musique qui m’a donné de la force quand je n’étais pas bien. Pour la musique congolaise, il existe beaucoup de musiciens qui la pratiquent, et mieux. Je me soucie plutôt d’une musique qui restera pour les générations futures, j’aimerais laisser une sorte d’héritage musical capable de traverser le temps sans prendre une ride.A l’écoute de l’album, dès le premier titre Waiting is…, on retrouve un air connu. Comment l’expliques-tu ? Justement Waiting is... est une chanson que je chante avec Winston McAnuff, que l’on ne présente plus, et qui a eu la gentillesse de venir parce qu’il apprécie Nzela. Cette chanson Waiting is... (traduction : attendre) est une très bonne chose. On revient à la sagesse pour rappeler aux jeunes qu’il faut prendre le temps de travailler.Mais encore ? C’est aussi pour dire que nous avons les racines, mais que nous souhaitons emmener les gens autre part. Bob Marley, nous l’avons tous dans la peau, Burning Spear également, nous les avons digérés. Maintenant, nous voulons aller du côté de Fela, nous engager davantage du côté de l’Afrique. D’une certaine manière, nous sommes partis pour mieux revenir à notre terre-mère l’Afrique.Dans ton militantisme, quel est le message qui prédomine ? En réécoutant l’album et en rejouant récemment quelques titres en acoustique, la chanson que je mettrais en avant c’est Mama, avec cette phrase : « Si tu es maman, fait quelque chose pour elle ». Cette phrase est capitale, je dirais même universelle, elle résume l’esprit de notre engagement. Nous voulons préparer les esprits à faire quelque chose pour l’Afrique.Un mot sur le titre Political Freedom ? Je rappelle que pour nous Africains, il nous faut absolument passer par la liberté politique pour nous relever, ce qui suppose une vraie démocratie. Et que l’on nous laisse mettre à la tête de nos états les hommes que nous avons choisis. Mais aussi de donner cette chance à l’Afrique de faire l’expérience de son choix. C’est pour cette raison que je fais référence à Thomas Sankara, Patrice Lumumba, etc.Pour finir, quels sont vos projets ? Je vais seul à Brazzaville cet été pour le FESPAM (Congo) où je vais me produire en acoustique et sur place, je vais préparer un clip. Avec le groupe Nzela, nous avons bouclé la saison le 21 juin dernier par la Fête de la Musique. Nous allons reprendre en 2008 avec les festivals en commençant par la Belgique. En ce moment nous gérons les énergies pour ne pas fatiguer les musiciens.Merci Aimé Onouka, et bonne chance pour la suite !
Influences: Reggae, blues, musique africaine, Ali Farka Touré pour ne cité que lui
Sounds Like: Visitez le site Web de Nzela : http://www.nzela.com
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Record Label: Fnac Production
Type of Label: Indie