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Le dandysme, considéré comme la pratique d’un raffinement et d’une élégance dans l’habit, les manières et l’esprit, surgit comme un style de vie des élites hommes – car il s’agit d’un monde d’hommes – de la société anglaise à l’aube du XIXe siècle. Son arrivée en France coïncide avec la Restauration et le retour des émigrés monarchistes après 1815. Dès 1816, le roi des dandys anglais George Brummell vit à Caen où il devient pour un temps consul. Le dandy veut creuser des écarts avec le reste de la société. Sa dimension pittoresque autant que sa présence dans les endroits à la mode l’inscrivent rapidement comme centre d’intérêt.La critique littéraire mentionne trois noms et trois dates : Honoré de Balzac (1833), Jules Amédée Barbey d’Aurevilly (1845) et Charles Baudelaire (1863). L’influence de la personnalité de Brummell est d’abord très présente chez Balzac et d’Aurevilly pour finalement arriver à la réflexion de Baudelaire qui voit dans le dandysme "le dernier éclat d’héroïsme dans les décadences" et, dans les dandys, "une espèce de nouvelle aristocratie" de l’époque moderne (C. Baudelaire, Le Peintre de la vie moderne). Le dandy se pose comme héros qui se dissocie de l'époque tout en insistant sur sa propre modernité.Il n’est pas vain de dire que le dandy est fétichiste par son costume. Mais loin d’être ostentatoire, le dandysme de Brummell et de Baudelaire ne doit pas convaincre par trop d’effet : Brummell, à qui un monsieur lui signalait son élégance et son goût, répondit : "Hélas non, puisque vous l’avez remarqué".Le dandy prône l'irréductibilité de l'individu : "le besoin ardent de se faire une originalité", comme le dit Baudelaire (Charles Baudelaire, Oeuvres complètes II). Sa dimension pittoresque l’inscrit comme spectacle où il expose sa belle individualité sculptée par soi-même. Le regard de l’autre devient alors essentiel et existentiel puisqu’il construit le dandy. La figure du dandy devient alors complexe et charmante (le je-ne-sais-quoi de Baltasar Gracian), mystérieuse et secrète (influence de la tradition romantique).Face à l’éclosion de la mode féminine, le dandy souligne le caractère irréductible de son être au logos phallocentrique en exhibant sa virilité. Toutefois, le dandysme est un monde d’hommes et, assez souvent d’hommes qui aiment les hommes : Oscar Wilde, Jean Cocteau… La sexualité du dandy est ambiguë, ce qui rajoute à son mystère. La sensibilité du dandy fait que le salon, ce monde féminin, fut un endroit privilégié pour le dandysme. Pour Barbey, le dandy est "d'un sexe intellectuel indécis". Froid et artificiel, le dandy prétend s'opposer aux femmes, "ces dramatiques machines à larmes" (Jules Barbey D'Aurevilly, Oeuvres romanesques complètes, t. II). De l'autre côté, "Paraître, c'est être pour les Dandys, comme pour les femmes" (ibid.), et encore, "Un Dandy est femme par certains côtés" (ibid.).Le dandysme témoigne d’une volonté d’accorder une dimension esthétique à l’être. Le dandy est celui qui construit son existence ; c’est ce qui plaît au philosophe Michel Onfray pour qui "l’essence du dandysme" est "la rébellion perpétuelle, le refus du grégarisme, l’éloge de l’individu, l’insoumission permanente" (Michel Onfray, Le désir d’être un volcan, Paris, 1996). Le dandy pratique "le culte de soi-même qui caractérise les individualités fortes de leurs potentialités, soucieuses de produire un style là où triomphe, a priori, le chaos." (ibid.). L’objet du dandy est soi-même, il élit son corps comme œuvre d’art pour y trouver le sens de sa propre existence. Le dandy devient artiste puisque son objet est de faire de sa vie une belle œuvre. Que l’on songe à la typologie du dandy de Barbey : le titre de son essai, “Du dandysme et de George Brummell”, transforme la figure conceptuel du dandy en style de vie : le dandysme.

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