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PARWEEN

GéOGRAPHIE CROISéE : dernier album

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GÉOGRAPHIE CROISÉE
5) Des kilomètres de route et comme seule indication, de larges panneaux gravés au liquide vaisselle : blici, blà bas, blautres directions, bloutes directions, bulle évaporée, flux et reflux de multiplicités figées. Sans ailleurs, plus de retour. L'occultation frénétique de son mollet. Tenter de recoudre son pied à son genou. Bordés de larges fossés, on est chatouillé par des cris informes de vies déséquilibrées. Ces barbarismes à peine audibles, nous parviennent comme l'odeur d'un mince filet de graillon, d'une cuisine maternelle ratée, où les enfants attendus pour manger sont partis jouer sur des centimètres d'autoroute. Front (3) plissé, blême, joues rougies, mère dépitée, beugle sur sa progéniture. Aigrie par le gâchis de tant de nourriture accompli, elle postillonne sur leurs formes lointaines, des phrases sinusoïdales, où l'on ne comprend que quelques mots : Ingrat! Crève! Saucisse! Dans l'autisme des enfants elle presse ses paupières comme on charge une arme, ses yeux sortent de leurs orbites comme des balles. Ils viennent s'échouer dans le front d'un gamin. Satisfaite par cette finalité, elle décompresse comme un pneu, roule jusqu'à son four, pour lui conter la beauté plastique d'une cervelle éclatée. Discret, microscopique, le gamin s'extrait de son crâne fusillé, et se laisse couler sur un torrent d'idées. L'espace d'un bief, bref et sinueux, un mot rompu, coupé en deux. Une part pour les enfants devenus ridés, gavés par cette demi-parole, gonflés d'imbécillités confites, (6) ils s'y complaisent et la rongent jusqu'au dernier son. L'autre part est pendue à ses dents, un coup de langue la fait revenir en arrière, malaxe, dissocie, analyse. Arrondi de salive, ce bout de parole devient fade et inutile, il le crache en lui avec grimace, un médicament dégueulasse. La langue boursouflée par tous ces mots manchots, reniflant encore la présence de leurs membres absents, le fait baver. Ils culminent aux sommets d'aphtes acides. Un pic grimpant, piquant des nuages de regards devenus troubles. Si proche d'une rupture brutale et irrévocable. « Autant se laisser aller à un lyrisme exacerbé, emporté par le courant de nos yeux, essoufflés d'aigreurs d'estomac et de dilatation du moi ». (8) Debout sur un radeau, à demi pris par les eaux criantes de clapotis cyniques, des cadavres d'idées inachevées frôlent ses chevilles glacées. « Là, beuglons notre dégoulinant sursis, aussi futile et naïf qu'il puisse être, il restera le mât planté dans les fonds, fixé dans les fronts de nos ancêtres vaseux, qui dans une lenteur sous-marine s'esclaffent d'horreur ». Chargés en frustré fructose, viande avariée, bile mélanco-mélanine, une vision partagée, nos icônes en chaussures, tee-shirts, tasses, ou thés. Ils s'étirent, s'éparpillent, puis s'éteignent (2) dans le désert. Une goutte subsiste, un judas sur le monde, on trouve dans son étroite tromperie de larges océans où patauger. Par contre, sur la grève, aucun signe de vie sur lequel s'échouer, aucun port d'attache dans lequel on pourrait se noyer. Des lignes se croisent et se décroisent dans une indicible vacuité. Croire de mémoire nos nativités. Un sens disloqué. Croître et décroître les horizons décentrés. Malgré mièvre dans le pas, fièvre dans les bras, et poussières sur les voix. Chercher dans les gravats (3) du trésor de guerre pissant d'éclats. Une envie maladive de saisir mousseux et brillant. Une fierté quelconque, une matière à bénir, pétrir un coin, n'importe lequel, mais au moins un. Le vacarme ivre de mille ans d'orchestration a un goût biaisé. Un possible irradié. Les façades végètent des couleurs délavées. Gribouillages lascifs et périmés restent à lessiver. (7) L'habitude devient un socle. Sous la particule déboule de la saison sans reliefs. Si silencieuse aux frontières de l'absence, des horloges pachydermiques réglées sur la mesure de plaques tectoniques, nous renvoient, à d'immobiles identités. Leurs pendules oscillent, (1) du hasard au déterminisme, dans l'entre deux, il y a l'attente. Apprivoiser une envie blanche, raide, amorphe. Morve indolente de cheminée éteinte. Construction glissante. Construction tranchante. La genèse des futurs est dans la nomination.

My Interests

Music:

Member Since: 8/23/2005
Band Website: parween.com
Band Members: Mickaël Marchal -- Vocals

Yann Daniel -- Guitar

Matthieu Marchal -- Bass

Sylvain Biguet -- Drum

Influences: DISCO :

2008 / GÉOGRAPHIE CROISÉE

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2006 / PARWEEN EP

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Type of Label: None

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Chroniques!

Hello! voici quelques chroniques parues sur différents sites, et dans Rock Sound...Pour ceux qui hésitent encore à acheter notre album...;-) http://img.photobucket.com/albums/v468/sabouche/chrorockso.. .
Posted by PARWEEN on Fri, 10 Feb 2006 03:19:00 PST