Traditionnel mandingue ou Blue-Funk ? Maracatu brésilien ou Pop Uk ? Reggae ou Slam ? Qu'importe les influences, l'obsession de Nourou est, dans un élan "post-métissage", de projeter aussi loin que possible ses mélodies, ses rythmes, ses humeurs. La musique de Nourou, efficace mécanique à faire bouger les membres se chante en wolof, français, peuhl, anglais, portugais.
L’amour, l’appel à la fête sont omniprésents.La mélancolie et le mysticisme parfois.
La colère, l’incrédulité, souvent.
Proverbe massango/gabon : Un homme ne doit pas se dire en société, je suis une feuille qui danse seule.
Photos : François Loupien, Nathalie Majid, Robert Gil, Guillaume Baptiste et Yvonnick Auray.
Pour la petite histoire…
C'est en 2001 que le gang se forme autour d'Eladj, chanteur-songwriter sénégalais débarqué en plein hiver dans la banlieue 91. Son projet ? Concrétiser une idée un peu folle. Quelques mois plus tôt, au bout d'une nuit de jam dans une chambre de Dakar, il évoque l'idée avec Erwan, percussionniste en séjour, de monter un groupe en France... Chiche?... C'est ainsi qu'Eladj retrouve ses potes Erwan et Julien (percussionniste, lui aussi rencontré à Dakar) très vite rejoints par Brice (guitare) et Florent (batterie), complices musicaux, Laurent (basse) complétant le collectif un peu plus tard.
Aussitôt le groupe s'attèle à la tâche de s'approprier l'univers des chansons d'Eladj. La mayonnaise prend rapidement et le groupe fait ses premières scènes.
Ensuite, ce sont des dizaines de chansons, des concerts et des rencontres. La présence scénique s'affirme ainsi que l'identité musicale, plus personnelle, plus mûre aussi. La singularité de chaque musicien s'exprime et le répertoire s'enrichit de compositions individuelles et collectives. Avec la confiance, l'horizon musical se dégage et permet le franchissement des frontières, des cultures et des langues. Le métissage n'est pas recherché mais évident et se nourrit spontanément des influences assumées de chaque membre.