François Buffaud

… Il chante comme on parle en rêve. Il se donne cette liberté. Avec des mots qui ont beaucoup voyagé dans le temps, dans sa mémoire et dans la nôtre. Des mots qui résonnent longuement. François …il y a aussi, par moment, une sorte de fièvre dans sa voix, une respiration plus rapide. Le temps de traverser un chagrin, une nostalgie. Sa voix est grave. Son timbre, parfois, chute dans le sanglot ou dans le rire. Il chante avec une drôle de pudeur. Les textes sont simples, beaux, troublants et tremblants. En contrepoint à son chant, les arpèges de sa guitare coulent. Plus c’est léger et plus ça pèse la musique. On n’échappe pas à cette loi bizarre. François… son talent lui vient de sa passion. Sobre. Généreux. On peut se réfugier dans ses chansons comme dans un château ou comme dans une cuisine bien chauffée où l’on boirait du thé ou de la vodka en parlant des heures au milieu de la nuit… (Le Populaire du Centre-2006)