Barry, de son vrai nom Mohamed Bahri, est né le 1er Avril 1980 à Casablanca et plus précisément à Hay Mohamedi. Elevé au milieu des mythiques Batma, Boujemâa, Miftah…Barry a été bercé dés son plus jeune âge par la fièvre musicale.
Hay Mohamedi, ce fameux quartier qui a vu naître les plus grands, a été comme il est toujours une source d’inspiration pour lui. Nostalgique de cette époque où les Nass El Ghiwane et autres Batma savaient manier la darija comme personne, Barry remet au goût du jour cette langue qui aujourd’hui malheureusement se perd.
Pour Barry, tout a commencé en 1994. Sa première expérience musicale s’est faite avec le rap. Et c’est avec le groupe « Casa Muslim » que tout a débuté tant que Premier groupe de rap au Maroc, les « Casa Muslim » ont marqué leur temps et restent aujourd’hui une référence.
En 1996, il découvre la fusion puis travaille par la suite avec un groupe de jeunes rockeurs jusqu’à 2001. L’année 2001 sera marquée par sa participation au Boulevard des jeunes musiciens, dont il gagne le prix du public et du jury avec le groupe « Barry and survivors ».
Fort de toutes ces expériences et de tous ces mélanges, Barry se forge peu à peu son propre style, un style bien à lui, qui lui ressemble et qui ne ressemble à aucun autre justement. Barry a pris tout son temps avant de se trouver, mais le résultat n’en ai que meilleur et offre au public un style inimitable.
De là , il rencontre Oum en 2005 avec qui il collabore, puis sort son premier album en 2006. « Sleeping System » voit le jour après un travail de longue haleine, avec à la composition Tarik Hajili et pour les parties batteries Karim Ziad, le tout étant produit par Sigma.
Le public découvre alors un album détonnant et original et dans lequel par-dessus tout, l’artiste ne se gêne pas pour régler ses comptes avec ceux qui endorment le système. Des titres comme « chkoune ntouma » ou encore « Hchouma ya l’aa’e2rab » ont en fait suer plus d’un. Tous les sujets y passent sans tabous : la politique (nationale et internationale), la drogue, la corruption,etc.
Dans une darija maniée à la perfection et dans des influences aussi diverses que variées (de Nass El Ghiwane à Bob Marley en passant par le folklore marocain), Barry reprend du Houcine Slaoui avec « Lkhala » ou encore dénonce la politique américaine avec le fameux « Johnny Walker Bush li man habbouch ».
L’album a rencontré un véritable succès populaire et a touché un public très large et varié. Ce savant style de darija à l’ancienne sur des rythmes de fusion actuels en a séduit plus d’un, du nostalgique au futuriste.
En remettant au goût du jour la « vraie » darija, c’est-à -dire l’ancienne, Barry veut faire revivre cette langue qui, il faut le dire, est un peu en voie de disparition.
Influencé par notre folklore traditionnel, Barry est aussi très à l’écoute de la nouvelle vague qui comme lui, est engagée pour faire bouger le Maroc.
A travers les différents thèmes qu’il aborde, Barry est très actif dans la lute sociale et il est à lui seul un cocktail détonnant dont le Maroc en a bien besoin.