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AVERTISSEMENT : ma santé mentale va bien, merci !!! On peut apprécier le macabre pour son esthétique sans être un profanateur de tombes, un adorateur de Satan ou un serial-killer en puissance... Je ne dors pas dans un cercueil, je ne bois aucun verre de sang chaud et n'égorge aucune poule noire... Le gore pour le gore ne m'intéresse pas. S'il participe à l'efficacité d'une intrigue ou à la mise en place d'une atmosphère léchée dans un souci purement artistique alors, dans ce cas seulement, je le juge digne d'intérêt. Les séries B (voire les séries Z) qui enfilent comme des rangs de perles les séquences sanglantissimes avec une complaisance douteuse dans la médiocrité et la débilité ne méritent, à mon humble avis, que le plus grand dédain... Voilà , c'est dit ! Et je ne perds pas de vue qu' il n'y a pas que la mort dans la vie !!!
« Abandonnez tout espoir , vous qui entrez ».
Dante Alighieri, L’Inferno.
Mon premier recueil de contes, intitulé Quand je serai grand, je serai mort , paraîtra en septembre prochain aux éditions Les Deux Encres et réunira 16 textes brefs qui, imprégnés des esthétiques baroque, romantique et décadente auxquelles je suis si sensible, ont pour thèmes communs la mort, mais aussi la solitude et l'absence.
Les souscriptions sont d'ores et déjà ouvertes. Si vous êtes intéressés, n'hésitez surtout pas à cliquer sur le parchemin ci-dessus pour télécharger et imprimer le bon de réservation (en cas de problème technique, laissez-moi un message). Envoyez-le ensuite à l'éditeur qui vous offrira un livre de son catalogue pour chaque exemplaire de mon recueil commandé. Mon livre est en outre proposé ici à un tarif préférentiel.
* * *
Voici un aperçu de la quatrième de couverture :
La hantise de la mort pousse à toutes les folies...
Ici, une fillette amuse de ses chansons le cadavre d’un pendu, une veuve voit sa maison peu à peu envahie par l’odeur de la putréfaction, un simple d’esprit cache la dépouille de son père dans une soupente. Là , un vagabond jette son cœur à des chiens errants, deux gaillards jouent aux osselets au milieu d’un cimetière, un vieux solitaire trouve un œil de verre dans son jardin. Là , encore, un scieur de bois trempe ses mains dans le sang des arbres, un paysan piétine des sépultures pour s’enrichir, un poète enfouit son mal-être sous un masque à gaz. Plus loin, un reclus laisse une jeune flâneuse chuter dans un puits, une mourante joue de la viole à l’intérieur d’un couvent en ruine, un vieillard enfonce ses doigts dans les yeux d’une statue équestre. Là -bas, enfin, un jeune homme regarde ses rêves pourrir près d’une fontaine, un souffleur de verre fabrique d’étranges cercueils à ses cinq fils et deux amoureuses affrontent le vide au sommet d’un pigeonnier...
Mourra bien qui mourra le dernier.
Né en automne 1982 au creux de la Vallée Noire, au cœur du Berry, Nicolas Liau affectionne depuis toujours le grand Imaginaire, ombreux et tourmenté. Diplômé de Lettres Modernes, il a consacré son mémoire de Maîtrise au vertige de l’espace chez Tolkien et Lovecraft et publié plusieurs articles sur Le Seigneur des Anneaux. Avouant une passion coupable pour le cinéma d’épouvante et la beauté fourbe des chats, Nicolas vient en outre de signer un ouvrage sur le bestiaire fantastique du folklore berrichon.
SOMMAIRE
Les Rêveries du promeneur suicidaire.
Pour qui croassent les corbeaux ?
Corps et biens.
Frau Welt.
A cœur perdu.
Dernières volontés d’une pucelle.
La Corde pour le criminel.
La Complainte des Xylanthropes.
J’irai marcher sur vos tombes.
Trois petites goulées de mort pure.
Deuil pour deuil...
La Mort dans l’âme.
Thanaphobos.
Le Mouroir aux tourterelles.
Le Martyre des cendres.
Et si tu m’aimes, tombe avec moi.
MERCI INFINIMENT !
Il me plaît de dédier cette page à Thomas et Laurent , mes amis qui, avec la soudaineté providentielle d'un deus ex machina, m'ont fait redécouvrir le lexique de la joie et de l'espoir et offert de lumineux et inaltérables souvenirs. Merci à vous de ne vous être jamais vraiment éloignés et d'avoir su conquérir dans mon coeur un endroit dont seuls des amis véritables sont en mesure de trouver le chemin...
Spleen
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
(Charles Baudelaire)
Je laisse dans un premier temps la parole à mes parrains. A commencer par mon ami conteur et maître à penser Claude Seignolle :
« Pour Nicolas Liau qui a une plume si naturelle et qui aime les "bains" de Passé, et tout plein d'encouragements pour sauver le romantisme quasi défunt alors que c'est l'enveloppe de notre âme et son éternité.»
« Je trouve en vous la distinction rare d’une grande estime exprimée avec la plume d’un parfait écrivain qui sait fouiller l’envers des phrases avec une harmonie à laquelle on est sensible. Vous avez tout pour faire aimer votre pensée mais, comme tant d’êtres authentiques, il vous manque le culot de sonner aux grandes portes et vous n’êtes pas le seul. »
Je ne connais pas de plaisir plus grand que celui de lever les yeux et d'apercevoir, au-dessus de sa tête, une telle étoile brillant de tout son éclat tutélaire...
Ecoutons à présent David Dunais, grand spécialiste de la littérature fantastique m'ayant offert son amitié et son soutien avec un enthousiasme qui ne cessera jamais de me surprendre :
« Une patte personnelle, mariage subtil de décadentisme précieux et - Ô paradoxe du talent - d'une fraîcheur de bon aloi. Un "souffle nouveau", qui a pourtant la familiarité du rêve et de l'évidence. Un incontestable talent dont le critique, nabot vissé à terre, observe l'envol, émerveillé, les yeux tout papillonnants de reflets de lumière. Nicolas Liau est plus qu'un auteur, c'est un poète. »
Merci infiniment, David…
Cliquez sur la chaîne pour accéder à l’excellent site que David Dunais consacre, avec passion et érudition, à la littérature fantastique :
Je suis né à La Châtre, une petite ville de l’Indre, dans un Berry laissé pour compte, province souvent raillée par ceux qui la connaissent le moins. Je suis pour ma part heureux d’avoir grandi au fond de cette « Vallée Noire », terre jadis fertile en superstitions, célébrée par George Sand dans ses romans champêtres.
Passionné de fantastique depuis toujours, je m’adonne avec un plaisir inexprimable à l’écriture de contes noirs et macabres. A l’instar de Tim Burton, je pense que « si vous demandez à un adulte ce qu’est un conte de fées, il vous dira que c’est une histoire pour enfants. Mais si vous lui faites lire ce conte, si vous lui dessinez les personnages, il sera horrifié par son contenu et par cette imagerie ». C’est pourquoi il me plaît de jouer, à ma modeste manière, avec cette double nature du conte, d’élargir cet écart entre une réputation infantilisante et un propos «abominable».
A l’encontre de la tradition, mes contes ne prétendent délivrer aucune morale. Susciter l'émotion à travers mes historiettes cruelles, conçues comme de petits tableaux sombres et mélancoliques : c’est là ma seule vocation !
Au roman, souvent trop verbeux à mon goût, je préfère la forme brève, bien plus favorable à un surgissement efficace et fulgurant du surnaturel. Les contes et nouvelles ne trouvent plus vraiment grâce aux yeux du public et je le regrette car, par leur dépouillement et leur concision, ils témoignent d’une poéticité et d’une « force de frappe » supérieures à celles du roman.
Nourri , dans mon adolescence, au paranormal et aux productions de Stephen King, je trouve aujourd'hui mon inspiration dans les richesses du passé. S’il me fallait lister mes influences, je citerais : l’atrocité raffinée des mythes gréco-latins, l’inventivité foisonnante et inégalable des traditions orales du terroir, les décors crépusculaires et en ruine (qui font un peu « cliché ») du roman gothique, l’exubérance macabre de l’outre-tombe baroque, les fantômes pudibonds et le surnaturel feutré des ghost-stories victoriennes (et de Joseph Sh. Le Fanu en particulier), l’acidité cruelle et cynique d’Ambrose Bierce et les « dires » rustiques et sorciers, si bellement mis en mots, de l’ethnologue Claude Seignolle.
Mais s’il me fallait ne retenir qu’une seule source à laquelle nous abreuver, moi et ma plume, je dirais ceci : si Mère Nature peut s’enorgueillir d’avoir signé nombre de chefs-d’oeuvre, il en est pour lesquels elle a fait montre d’une application particulière et dont elle peut tirer une vanité légitime : les chats, démons tout de fourrure et de vice, au sujet desquels Baudelaire a si justement écrit :
« Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté. »
Ma muse la plus assidue ne porte pas de nom grec, ne se présente pas à moi sous les traits d’une demoiselle en fleur, mais fait clignoter avec nonchalance ses yeux métallisés au rythme de ses mélopées ronronnantes et de ses pas satinés. J’aime dérober à ces petits fauves domestiques les nuances qui composent le spectre bigarré de leur caractère pour en teinter mes textes. Je révère les chats pour toutes les singularités d’humeur qui font que d’autres, hélas trop nombreux, les détestent. Parce qu’ils se plaisent à vivre en marge, parce qu’ils ne se reconnaissent aucun maître véritable, parce qu’ils peuvent, d’un seul mouvement, se frotter tout contre vous et vous labourer la main d’un coup de griffe... Et parce qu’il leur faut toujours être aux premières loges, sur l’écritoire, quand la plume racle le papier.
J' espère que cette présentation sans doute un peu rigide ne vous dissuadera pas d'aller jeter un oeil à mes textes figurant au sommaire de diverses revues (Monk, La Salamandre, Le Calepin Jaune, Artefact 61, Eclats de Rêves, Borderline, L'Arc et le Heaume, Virgule, Le Monde de l'Inconnu...) et ouvrages collectifs (éditions Edysseus).
Pour consulter, sur la base BDFI, la liste de mes textes parus en revues, cliquez sur le lien ci-dessous :