About Me
Burn Barbie have toured around Europe but is still an unsigned band (we wanted to test our sound live before & now it's done!!!) We are looking now for any label or compilation. If you like our music, contact us! Keep rockin'!!!
Octobre 97.Fac des Lettres Victor Segalen à Brest. C'est ici que commence l'histoire de Burn Barbie. A l'origine, rien ne prédisposait ces 4 étudiants à se rencontrer. A la base, Perigo «Go Dancer» , guitariste des défunts Teenage Riot fait la connaissance de «Tchang» Jaouen, plongeur au RU mais aussi guitariste à ses heures perdues, qui rêve de monter un groupe punk. Celui-ci, en deuxième année de Lettres Modernes, fera la rencontre d'André Riou, ex-batteur du groupe straight edge concarnois «Discriminated Skins», auteur d'un unique EP ("Hate Free Parties" Réedit.Toxico Records). Devant se rendre quotidiennement à l' HP de Bohars depuis la mort de Xavier Le Doeuff (le chanteur des DS) pour problème d'addiction, il y rencontre autour de la machine à café Tony Suarez dit «Tono», ex bassiste du groupe psychédélique gothique éphémère «Janie Won't wake Up This Morning» auteur du mini cd «Condamned To Die in Jail in July» (Mortback disques), qu'il convertira rapidement au punk hardcore.Le premier rendez-vous pour une répétition est pris...Burn Barbie va alors écumer les diverses scènes locales, mais toujours dans des concerts privés (caves, maisons abandonnées...etc)..: Brest, Landéda, Le Folgoët, Concarneau, Douarnenez, Léchiagat, Quimper, St Pabu, Berrien, Kérity, Saint Gué... Partout où ils s'arrêtent, ils se font remarquer par certains pour leur performance musicale et scénique.. Plus qu'un simple concert, chaque show de Burn Barbie est une réelle prestation .. plutôt clowny..! "Skate, pits déchaînés, sauts de l'ange d'une baffle, big spliff, casquette à bière, burns sur l'asphalte du parking.., c'est ça l'esprit clowny!!" commente Perigo «Go Dancer». Chaque show est un réel événement dans la scène underground finistérienne. Seuls des groupes inconnus ou d'un soir partagent la scène avec Burn Barbie : Pas de concert de Burn Barbie sans qu'il y ait un white ou un green!Burn Barbie crée à une vitesse incroyable en repét mais n'arrive rarement à se mettre d'accord en studio. C..est le succès ensuite hors de Bretagne surtout, toujours dans des endroits insolites. Les études sont vite délaissées, pour une première tournée européenne des bistrots en van au printemps 98 : France, Espagne, Portugal, Italie, Suisse, Autriche.Mais tout n'est pas rose chez Burn Barbie. Très vite le succès les grise et André retourne en cure de désintoxication pendant que Tono est à nouveau hanté par ses vieux démons, au moment pourtant où Burn Barbie est sur le point d'entrer avec un vrai projet en studio pour son premier EP et de connaître la consécration. C'est un échec. Pendant ce temps «Tchang» Jaouen rejoint le groupe street punk Quimperlois «Les Enragés» connus pour avoir plus de chiens dans leur public que de bipèdes, avec qui il reprend du Burn Barbie. Cela a le don de rendre fou Perigo qui s'engage pendant un an sur un chalutier bigouden. Le divorce est consommé.L'air de la mer d'Irlande portera conseil à Perigo qui décide de reformer le groupe pendant l'été 99. Une poignée de concerts plus tard et Burn Barbie a un contact pour jouer en première partie des Dropkick Murphys et d'Agnostic Front, en novembre 99 à la MJC de Cleunay à Rennes. Le rêve devient réalité. Mais quelques semaines avant le show, Tono est pris à partie dans une bagarre et termine sa soirée aux urgences..: un coma (qui durera presque trois mois!) et deux côtes fêlées. La bagarre fait malheureusement partie du quotidien du groupe : alors qu'ils sortent de boîte à DZ, Tono et Perigo se font aggresser par un pseudo-artiste en mal de sensations : le problème c'est que les deux potes de Burn Barbie, pacifistes avant tout, sont des durs à cuire et ont grandi avec la philosophie "Fight the Oppressor" de Warzone...Le jeune artiste s'en mordra quelque temps les doigts...Quelques semaines, rebelote avec deux videurs qui refusent de servir Tono, pourtant encore capable de sortir sa monnaie : après deux tabourets envoyés dans le bar, c'est une longue course poursuite avec les forces de l'ordre qui amenera Tono à se cacher pendant plusieurs heures dans une poubelle au centre-ville de kemper : on ne l'y reprendra plus à venir consommer dans un pub irlandais tenu par des espagnols!! Dans ces malheurs, le dieu des clowny semble veiller sur eux..: un rendez-vous est pris au Tanz Schule Braurei à Fribourg grâce à un contact au Canada.Un pit fou, des crânes rasés en marcel, un mot d'encouragement du bourgmestre, une salle mythique et c'est parti pour l'un des sets le plus fou des Burn Barbie, en première partie des Crucial Fucks, s'il vous plaît..! Le public, plutôt froid d'habitude envers les non-germaniques, en veut plus et Burn Barbie joue en rappel tous ses morceaux. «I don't care about the fuck off cuz, you 're fucking up and i fucking up. So who's fucking who? résume bien la philosophie de Burn Barbie, et Tchang de continuer : «I don't care if you are chinese, latino, jewish, afghan, or american, we all fucked up!...." (Propos non traduits, recueillis par Rudi Müller, ex bassiste de Free Pigs 77 pour "Der Krieg" punk Fanzine, février 2000).L'année 2000 démarre plutôt mal pour les Burn Barbie de retour sur leurs terres bretonnes : Tony Suarez dit "Tono" se fait interpeller par deux vigiles du Prisunic de Tréogat alors qu'il mettait les poings sur les "i" sur sa nouvelle copine au rayon bière . La raison de cette "explication" demeure un peu floue : Tony qui s'était depuis peu converti au végétalisme aurait trouvé une photo sur internet d'un de ses modèles,l'un des plus grands chanteurs de groupes Straight XXX américains (on ne divulguera pas son nom) en train de manger du Bison texan agrémenté de quelques litres de Budweiser. Fou de rage face à son idéal de vie qui s'écroulait, il commande à Marcello (le roadie de Burn Barbie, intérimaire à ses heures chez Prisunic) deux palettes de Kanter qu'il entendait bien s'envoyer dans la même soirée...On n' en sait pas plus sur cette sombre histoire. La seule chose que l'on sait, c'est que Tony doit rembourser les 856,45 euros de dégâts du rayon bière du Prisunic de Tréogat et qu'il attend toujours son jugement en référé pour les 2 semaines d'ITT des deux vigiles du magasin. Il ira une fois de plus voir sa grand mère, veuve depuis peu, qui a déjà dépensé une bonne partie de l'héritage familial pour réparer les exploits de son petit fils...
Le mois suivant (février 2000), André se fait arrêter sur une route de Landéda un mardi soir à 22h47 par les gendarmes mobiles : Au départ, André, croyant qu'il s'agit de ses potes du Moto-club de Bourg Blanc, assène un gigantesque burn avant de se mettre sur pilote automatique (grâce à ses jambes) ce qui lui permet comme il a l'habitude de le faire de montrer son cul à ses prétendus potes par la fenêtre : pas de chance pour André qui découvre à la couleur des girophares tricolores qu'il s'agit en fait des gendarmes du peloton de gendarmerie du Faouet. Le caleçon sur les converses, André n'en démort pas moins, bien décidé à ne pas perdre les deux points qu'il lui reste de son (deuxième) permis : virage à gauche à la sortie de "Pencoët", accélaration jusqu'à Kerkroas, passage devant le penty de la mère de Marcello (chez qui Marcelo habite d'ailleurs toujours...) , klaxon devant chez Ti Jean, le bistrot, bourré à craquer à cette heure-ci...La course poursuite se termine à la défaveur d'André d'une manière d'ailleurs inattendue : André n'a pas imaginé que le rond point de Kerfeuntun pouvait être en travaux : Surpris par les panneaux multicolores et les tuyaux du tout à l'égout, André, pas très frais, prend la décision de traverser le rond point en ligne droite : on ne sera jamais qu'est ce qu'il s'est passé à ce moment dans la tête de Dédé : en tout cas, la voiture explose la déco de noël pas encore retirée par les employés municipaux et s'immobilise au beau milieu du rond point près de l'ancre de marine. Les gendarmes n'ont qu'à le cueillir dans sa voiture encore fumante :
André aura lors de son arrestation l'une de ses phrases mythiques peut être prononcée sous l'effet euphorisant de ses 2,59 g/litre d'alcool et dont Burn Barbie s'est largement inspiré d'ailleurs : "De Brest à Toxico Beach, Gotta Gotta Go!". Après une nuit en cellule de dégrisement à Colbert à Brest où il croisera d'ailleurs quelques connaissances, André s'empresse d'appeler le cabinet dentaire pour prévenir qu'il vient de reperdre dans son accident les trois dents sur pivots que son dentiste lui venait de remettre : il s'en était déjà séparé une première fois lors d' un gigantesque "circle" lors de la tournée européenne des "Drain Bramaged"...
Toxico Beach, parlons-en de ce haut lieu finistérien...Pour que les lecteurs et fans de Burn Barbie s'y retrouvent, il suffit de rappeler la tristement célèbre mésaventure de Perigo "Go Dancer" toujours dans cette série noire qu'a connu le groupe au début de l'année 2000.
Tout commence en ce début d'après midi du jeudi 22 février où Perigo après s'être envoyé quelques "Tri" chez son pote Jeff du Rêve Bleu décide coûte que coûte de faire aboutir son projet de toujours : se faire tatouer trois énormes "B" en lettres celtiques noires dans le dos qui représentent l'essence même de sa philosophie, de son lifestyle en quelque sorte : "Bier- BarbQ- Beach" Certains optent pour le Taï Shi, d'autres comme Perigo pour les "Three Sacred B" : rendez-vous est pris chez le tatoueur à Lorient qui comme à son habitude ne lésine pas sur la quantité d'encre et sur le côté "shocking" de la pièce. La dernière lettre dépasse un peu sur la côte, ce qui n'est pas un problème pour Perigo, fidèle à tout ce qui peut encourager son côté "Clowny". Un peu cassé tout de même par les 5 heures d'encrage, Perigo reprend direct la route après avoir chargé du Warzone qu'il écoute en boucle dans son lecteur. C'est là que Tchang en week-end chez son cousin mécano de Forz Fouen l'appelle pour un Kaps géant improvisé dans l'arrière boutique du garage. Impossible pour Perigo de refuser, lui qui détient déjà une solide réputation de dur à cuire et de nombreux trophées gagnés au détriment de ses deux ulcères. L'honneur est donc en jeu. Arrivé sur place, c'est déjà un crew d'une trentaine d'initiés de la région qui sont réunis : dur de se frayer un chemin dans l'amas de bières, de chiens, de cendars et des gens déjà "éliminés".... Finalement, il se trouve un coin entre deux 103 SPX trafiquées et un Chopper. Après avoir facilement rendu malades deux étudiants en 1ère année de psycho, il se retrouve face au challenger de la région de Forz Fouen, un dénommé Bertrand dit "Bébière",arrière central un peu arriéré mental de l'équipe D de foot et justicier hebdomadaire de la boîte de nuit "le Macumba" les vendredi, samedi,, dimanche et jours fériés. Tout ceci n'est pas là pour rassurer Perigo. Bébière un peu gêné par ses 110 kgs a du mal à trouver une place et s'en prend au Chopper qu'il pousse violemment, ce qui a pour effet d'énerver Perigo qui voue un véritable culte à ces machines. Une, Deux,.. TRois, ...HuIts bières,... les deux bougres n'arrivant pas à se départager, Perigo décide d'en rester là , un peu cuit et dérangé par son dos qui lui fait l'effet d'une résistance géante chauffée à blanc... Enervé par cette défection, Bébière commet alors l'erreur de traiter son partenaire de Kaps de "tarlouze" : piqué au vif car très à cheval sur les insultes homophobes, Perigo se dirige lentement vers la sono, demande à Tchang alors DJ, de passer "We Can do What We Want!!" de Free Beer,morceau qui commence par un gros roulement de batterie avant de reprendre la phrase mythique à la fin du premier couplet "We can drink as much as we want!!" : c'est sur le "Want" de ce couplet que Perigo assène un méchant crochet dans le foie de Bébière qui, tordu en deux, régurgite tout le liquide accumulé : "Je suis peut être une tarlouze mais je ne suis pas un dégonflé" prononce Perigo devant Bébière livide qui continue de se vider lentement. C'est alors que commence un énorme pugilat façon western entre les potes de Bébière, restés à l'écart et plutôt amateurs de Free Parties et le reste de l'assemblée toute entière dévoué au rock n'roll et à Burn Barbie. Ce détail de goût musical et vestimentaire à propos des Free Parties sera un avantage décisif pour les potes de Burn Barbie : Tchang qui a toujours été sensibilisé par les arts picturaux a la bonne idée de lâcher : "Tapez dans le orange et le kaki les gars!!" Ce qui dans la confusion générale de la bagarre sera un paramètre décisif dans l'identification des ennemis pour la victoire finale...On retrouvera un nombre incalculable de cachets d'ecstasy, de champi, de poudre et de seringues dans l'arrière boutique du cousin, tous tombés des poches des potes à Bébière. Perigo préfère prendre la route du retour, un peu dégouté de rencontrer dans ce beau sport qu'est le Kaps des mauvais joueurs comme Bébière et ses potes. C'est là qu'il décide de rentrer par Konk Kern pour retrouver la douceur de ses plages et la beauté de "Toxico Beach". C&..39;est trop dur pour lui de ne pas s'arrêter sur le sable maculé de déchets en tous genres de cette plage mythique étonnament déserte été comme hiver. Perigo arrête le contact du van et descend, éreinté, sur le sable gris et froid de Toxico Beach. Une fois ses converses enlevées, Perigo s'endort sur son dos suintant encore l'encre des trois sacred B. Et là personne ne soupçonne qu'il est vraiment en danger : pas même un nouvel individu dans cette longue soirée, un dénommé Fred (habitué nocturne également de Toxico Beach) qui en utilisant le carton de l'annuaire des marées pour se rouler un gros spliff, va être le principal responsable du drame qui en train de se jouer.
Fred se sentant seul avec son gros spliff devant un Perigo « Go Dancer » bien enfariné, décide de réveiller sa copine Sandra qui dort paisiblement à deux mètres de lui sur un rocher. Celle-ci discute avec son Fred pendant dix minutes mais s'emmerde vite. Le spliff, c'est pas son truc. Elle veut se faire un fix. Elle prépare sa dose et pose sa seringue sur le rocher pendant qu'elle se serre le biceps à l'aide d'un élastique. A ce moment, Perigo qui ressent un besoin vital de se vidanger la vessie, se lève et marche sur l'aiguille Ô combien de fois utilisée, de Sandra. Cela a le don de réveiller Perigo mais pensant à un crustacé, il ne réagit pas. C'est Sandra, le traitant de tous les noms, qui lui met la puce à l'oreille. Il n'y a qu'un fix raté qui puisse la mettre dans un tel état. Son sang ne fait qu'un tour et Perigo se fritte pour la deuxième fois de la soirée. A cran, le pied et le bas du dos en sang, il téléphone à son pote du secteur : André Riou. Celui-ci, à 3h30 du matin, apprenant la nouvelle de « chez Guite », n' hésite pas une seconde à prendre sa caisse malgré sa place en demi-finale (contre Max, un marin au thon) d'une partie de bras de fer endiablée avec pour premier prix une "récompense" de Mimi, la serveuse névrosé récemment embauchée en contrat d'insertion.. C'est aussi cela l'esprit Burn Barbie : Unity ! (tant pis pour la serveuse). C'est un Perigo persuadé d'avoir le Das qu' André retrouve sur Toxico Beach. André tente de lui remonter le moral mais, apprenant qu'il s'agit de la seringue de Sandra, il ne peut contenir une "short fuse" de dépit et de révolte. En deux burns, trois freins à main, les deux potes sont aux urgences de l'hôpital du Porzou, pleines à craquer à cette heure-ci.
Burn Barbie décide alors de fonder un comité de soutien pour leur guitariste-chanteur en créant une caisse de don que les membres rempliront grâce à la longue tournée de 6 mois (le temps de connaître le test de séroposivité) nommée « Put Your Sandals Tour » qui les mènera en Angleterre, au Pays de Galles et en Ecosse. Burn Barbie partage la scène avec le groupe HXC écossais « Last Breath » de Ian Kerr qui ameute beaucoup de monde, surtout à Glasgow, dans leur bercail. Seulement, voilà , l'ambiance n'est pas au beau fixe (vilain jeu de mots) à cause de l'attente du verdict. Seul Perigo semble vraiment en mesure de faire le spectacle. Il chauffe les salles à lui tout seul. Quand Ian Kerr s'interroge sur le pourquoi d'une telle attitude, connaissant les événements, Perigo « Go Dancer » répond : " So what ? I've got nothing to lose cuz i know I gonna die in a few days. I burn you Barbie as my life." (Propos non traduits, recueillis par Protest Punk HXC zine).
Retour en Bretagne, à la Cavale Blanche : le test est négatif. Personne n'arrive à y croire. La caisse prévue pour financer la trithérapie de Perigo sert finalement à organiser un énorme cochon grillé avec tous les copains du groupe à Kerlouan. Pendant 8 jours entiers, le champ de Job Marziou sera annexé par des tentes, des gwen ha du, des barbQ et des vans venant des quatre coins de l..Europe...Les trois sacred B chers au convalescent Perigo sont au RDV. La fête atteint son paroxysme quand Burn Barbie se produit sur scène le deuxième dimanche avec en toile de fond une bonne palanquée de mecs bourrés et un magnifique coma éthylique de Marcello retrouvé à demi nu dans le mercedes de punks écossais de passage dans le coin...
Printemps 2001 : André replonge dans la liche. On lui retire la CAF et les assedics. Pendant ce temps, Tono se brouille avec Perigo, lui reprochant d’être un Mussolini du rock’n’roll ! Il prétend être la fibre créatrice, la « veine » inspiratrice de Burn Barbie et ne tarde pas à se faire tatouer, dans un esprit de rivalité, The Three Sacred F traduisant ses trois principes de base : Fight, Fuck and Fix. Le tout dans un lettrage prétendument gothique. Eh oui ! Se voulant gothique car c’est loin d’être un succès. Contrairement à Perigo, il n’est pas allé chez André à Lorient mais chez Charly à Concarneau (Aïe !), le tattoo shop mitoyen du Bar du Port. Ces tensions internes sont à l’origine de l’annulation de la tournée allemande de l’été 2001 : « Brews for Crews ». Parmi les 13 dates prévues, seule la première dans la salle mythique du Grünspan à Hambourg, en première partie des Morbid Life Society est assurée. Et encore, c’est un grand mot ! Le groupe joue exceptionnellement sans basse, Tono ayant forcé sur la dose ! Quant à Dédé, il lâche short fuse sur short fuse dans un pit quasi désert. Le temps passe et Burn Barbie tombe dans l’oubli. Tchang , dans la précarité, répond en avril 2002 à une petite annonce sur internet et obtient un second rôle pour jouer dans un film érotique nommé « Désirs Brûlants » diffusé sur M6 (le dimanche 27 août 2002 à 23h45) et produit par Marco Del Toro. Perigo, quant à lui, rejoint l’association altermondialiste « Beer not Bombs » qui lui propose d’organiser plusieurs meetings et conférences dans toute l’Europe. L’engagement et la verve naturelle de Perigo go dancer le pousseront à saccager, accompagné de militants, des champs de houblon transgénique. Chopé par des flics Belges à Namur en flagrant délit, il passera en comparution immédiate. L’addition, devant dissuader les altermondialistes du monde entier, est salée : 2 ans de prison ferme et interdiction d'organiser toute manifestation réunissant plus de 3 personnes! Fini les Barb Q géants chez Job Marziou!
Mai 2002, le hasard faisant bien les choses, Tono est ramassé à Kermoizan un soir de défonce et est directement interné au pavillon B de l’hôpital Gourmelen où il retrouve André dans de service du docteur Schwarzenkopf, spécialisé dans les pathologies liées aux addictions lourdes. Ils remontent difficilement mais doucement la pente en commençant par s’inscrire à la chorale de l’hôpital : « Les Chœurs de l’Espérance ». Puis Tono est couronné « Champion de Dominos des Services Hospitaliers de l’Ouest » tandis que Dédé réapprend à skater dans les allées du parc … 2 ans sous Subutex et Morphine, ça passe vite. Début 2004, les deux convalescents ne sont pas peu surpris de voir démarquer à Gourmelen un Perigo tatoué de la tête aux pieds, arborant un tee-shirt « Free at Last » dans le dos et « Warzone » devant. En taule, n’ayant rien à faire à part des pompes et des tatouages, ce dernier est devenu un véritable song writer : il prend une gratte sèche et se met à chanter « The Last Beer with You » dédicacée à son pote de cellule gitan « Paulo » qui s’est pendu le matin de sa libération avec sa ceinture, ne supportant plus l'idée d'une année supplémentaire sans les lumières de Luna Park. Dédé se met à chialer, la magie est retrouvée. Tchang, apprenant la nouvelle, quitte le tournage de «Tatiana, chienne des steppes » pour rejoindre le crew…
L'année 2004 est donc l' année du (énième retour) de Burn Barbie dont la composition que vous connaissez demeure la même, avec cependant un changement de taille et c'est peu dire : Tono joue désormais de la basse qu'avec les ... trois doigts qu'il lui reste! Comment en est-il arrivé là ? En ce début d'année 2004, Tono, pas encore sorti de son addiction à la coke, las de racketter sa grand mère, et voulant se sortir de sa situation d'éternel fauché se réveille ce matin avec une grande idée : jouer et gagner à un jeux d'argent : ce qui lui permettrait d'acheter plus de coke et de rembourser sa note au nouveau kebab "Les Brigades d'Al Arkawi" de Recou (Les habitué de cet établissement lui mettent la pression depuis une semaine : flingue sur la tempe pour deux kebab galette, une grande frite mayo et 7 canettes de Kro ce qui a pour effet de faire sourire bêtement Tono croyant, dans sa défonce, à un jeux entre amis style les Gras de Douarnenez ...). Il faut dire que Tono est une éternelle victime : de la société en général et surtout d'insupportables démangeaisons sur les parties intimes de son corps : c'est dire que sa vie errante de drogué l'amène à s'endormir dans des endroits bien souvent sordides : local poubelle de l'ADMR de trégunc, vestiaires des cormorans de penmarc'h, frigo de saint gué froid (rarement fermé la nuit et souvent en panne..) et au pire, le lit de Cricri, illustre catin brestoise à la ceinture-godemiché qui en a purgé plus d'un. Bref, le morpion et Tono, c'est une longue histoire...Mais cette fois ci, cette situation va lui porter conseil : ce matin là , ses morpions lui mettent la puce à l'oreille : Tono va jouer non pas, comme à l'acoutumée avec ses propres morpions mais au "Morpion"célèbre jeux à gratter : ce jour là , alors en pleine montée d'héro, il tombe sur le fameux panneau de la française des jeux vantant "le morpion, le jeux à gratter... Pris d'une colère inexpliquée, rageuse et paramoïaque, pensant qu'on se moque de lui, Tono assène une vingtaine de coup de ses dock coquées dans le panneau avant qu'un passant ne lui explique qu'il s'agit de publicité pour un jeu d'argent et que cela n' a rien à voir avec ses propres morpions...Ni une, ni deux, Tono se promet lui aussi de tenter sa chance. Arrivé au bureau tabac "Les amis des Dockers" à Recou, Tono entre vers 9h47 dans une salle pleine à craquer et totalement enfumée. Cependant, Tono, n'a que des francs en pièces qu'il a soudoyé à sa "grand-mère-alzheimer" qui compte encore en anciens francs...(La maison familiale de Tono est ainsi une des dernières poches de résistance de la zone franc au sein de la zone euro!!) Fier de lacher ses cinq francs plus en circulation depuis maintenant 2 ans, il commence par surprendre le patron du PMU lié de manière familiale et commerciale, directement au Kebab des Brigades d'Al Ar Kawi. Refus du patron. Tono insiste en proposant de compléter la somme par une vieille cassette Démo collector des Burn Barbie et des Emo-Roïdes en concert à Landivisiau. Le patron commence à perdre son sang froid et appelle deux des sbires du fameux kebab...Tono, dans un élan total de rock n'rolleur leur fait alors à tous le fameux signe de satan avant de se retrouver, après quelques minutes de confusion très vite la main sur le comptoir menacé par une bonne lame de 30 cm... (a suivre)