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EJM

Rien n'a changé toujours la meme merde....

About Me

EJM est un rapper de la première génération originaire de Vitry. Découvert sur la compilation Rapattitude, il a monté son réseau et produit des jeunes groupes de rap. Il a sorti son premier maxi en 1989 en 91 le mini album : "Etat De Choc" .DU RAP EN FRANCE AU RAP FRANçAIS."C'est une mode, ça va passer, dans un an…" Qui ne l'a pas dit ? Où avions-nous pu bien ranger nos oreilles ? En terme de vente de disques rap, la France occupe aujourd'hui la seconde place mondiale, les groupes se bousculent au portillon, la référence "Victoires de la Musique" reconnaît le mouvement, les rappeurs roulent en voiture de sport. Création, dénonciation, préoccupations poétiques du nord au sud depuis vingt ans. On la refait : "C'est un ouragan, ça va tout casser, dans cinquante ans…". Pourtant certains ont compris de suite que les banlieues des grandes villes françaises étaient un terrain fertile pour ce mode d'expression musical : le journaliste, critique musical et spécialiste de la culture hip-hop, Greg Tate, avait "senti un tel courant d'hostilité dans ce beau pays que je ne suis pas étonné qu'ils produisent de si bons raps".L'exemple américainAlors que le hip-hop est né d'un long travail de maturation dans les rues du South Bronx, son irruption en France s'est faite par les canaux radiophoniques, prêt à l'emploi, avec son lot de suspicions (effet de mode, avatar américain). Après la seconde guerre mondiale, les zazous français avaient déjà pu goûter à la liberté au son du be-bop. En 1979, la musique américaine refait son débarquement avec un nouveau porte parole, tout aussi convaincant que son illustre aîné. 1979, "Rapper's Delight". Radio libre, musique libre. Deux DJ élevés à la musique afro-américaine, Sydney et Dee Nasty, animent des émissions sur Carbone 14 et Radio 7 consacrées à la culture hip-hop. Quels échos ? Les parents ricanent pendant que les ados "breakent" et "taguent". C'est beau une musique qui se cherche et dont on ignore encore le potentiel ! La phase d'apprentissage commence par la tournée New York City Rap Tour, parrainée par Europe 1 et la performance live d'AfriKa Bambaataa, Futura 2000, Fab Five Freddy et autres à l'Hippodrome de Pantin, au Bataclan et au Palace. Écouter d'abord. La véritable implication se fera progressivement, plus par la danse et le "retournement de mur" que par le rap d'ailleurs. Le hip hop reste néanmoins un mouvement marginal : malgré le succès éphémère de l'émission de Sydney "hip hop" sur TF1, le premier disque de rap français "Panam city rappin" de Dee Nasty et les défis de break Danse sur l'esplanade du Trocadéro, la prise d'élan manque de rythme. Les détracteurs sautent sur l'occasion pour ne voir dans le hip hop qu'une passe musicale supplémentaire. Mais l'ancrage profond dans la culture des jeunes de banlieues qui tiennent enfin un mode d'expression qui leur ressemble (le rock était surtout l'affaire des classes "bourgeoises") gagne toujours à la fin : "Si l'on ne veut pas qu'on nous oublie, il faut frapper fort, attirer l'attention, cartonner (…) on a plus d'un tour dans notre sac". Le rap survit en attendant son heure. Fin 80, après la disette, le terrain vague de la Chapelle prend des allures de block Party new-yorkaise : tous les dimanches, pour cinq francs, Dee Nasty et quelques autres DJ font tourner les galettes, les Paris City Breakers et l'Aktuel Force se font tourner la tête pendant que le Bad Boys Crew, les Fabulous Bomb Inhability et The Crime Gang bravent les interdits en redonnant des couleurs aux hangars, au métro, aux lignes de trains. De quoi faire réagir quelques uns, attirer l'attention. Bien, bien, on y arrive.A LA FRANçAISECe n'est qu'en 1988-89 que la scène rap s'émancipe, se popularise passée au révélateur des soirées "Chez Roger boîte funk" et de l'émission Deenastyle sur Radio Nova. A propos du freestyle, rap improvisé, Cut Killer explique que "C'est un art perdu dans la culture hip hop (…) le freestyle, c'est un délire de l'esprit, ça n'est pas fait pour être beau. C'est la face cachée du rap. (…) Tu lances un mot tout con et lui, il te fait un quart d'heure avec des rimes incroyables qui te plient de rire (…) à l'épreuve du micro test, on tue ou on est tué". Tous y ont fait leurs gammes, peaufinant leur phrasé, aiguisant leurs rimes, testant des sons, prenant des risques : Mc Solaar, NTM Assassin, EJM, Ministère AMER, New Generation Mc's, Saliha (tiens une femme !) Fabe, les Littles Mc's, les Sages poètes de la rue…Fin d'une époque, vive la suivante ! La suivante marque la consécration du rap au détriment des autres composantes de la culture hip hop. Le public, et c'était déjà le cas avec le jazz, n'affectionne pas particulièrement l'improvisation, peu musicale à son goût lui préférant la compil' culte de Virgin "Rapattitude" vendue à 150 000 exemplaires et plus particulièrement le titre "Peuples du monde" de Tonton David… Les vrais débuts commerciaux du rap à la française. Les haut-parleurs les plus écoutés et les plus entendus s'appellent IAM, NTM, Mc Solaar surtout mais aussi Assassin, Minister AMER. Chacun son album-éclaireur, chacun son style, tant que la musique progresse : NTM avec "Authentik", le Minister AMER dans "Pourquoi tant de haine" et Assassin sur "Homicide volontaire" s'en prennent aux institutions, goûtent aux joies de la censure, refusent le Top 50, électrisent l'auditoire façon Public Enemy alors que IAM et son "De la planète Mars" ainsi que le chouchou des français Mc Solaar sur "Qui sème le vent récolte le tempo" adoptent un ton moins radical, moins "rentre dedans", plus littéraire, les mots glissent puis claquent : En 97, le journal Le Monde reconnaîtra au sujet d'Akhenathon (le leader d'IAM) que "L'ingéniosité de ses rimes, sa façon de dépeindre l'identité multiraciale de la cité phocéenne en font un modèle…". Le choix s'étend, le public avec. La télévision, la presse, les artistes, tous polémiquent autour du rôle social du rap, de sa crédibilité, de son incitation à la débauche, des dégradations matérielles, de la remise en cause de l'état. Peu évoquent les particularités du rap français liées à la langue, au métissage, à la vie dans les quartiers urbains, à sa facilité de convaincre pour faire agir : "Les jeunes lisent les dictionnaires, écrivent, utilisent les métaphores, créent, manifestent des envies, chaque bande invente son argot, où est le mal ?". Le rap tombe sur la tête de la variété en provenance de Saint-Denis, fer de lance du mouvement en France mais aussi de Sarcelle, Chatillon, Vitry, des 18 et 19ème arrondissements et de …Marseille où, autour d'IAM, se révèlent de nombreux groupes énergiques, avé l'accentdu sud comme le 3ème œil ou la fonky Family. Le rap français prend définitivement son envol grâce à la mise en place de structures solides, la création de labels indépendants comme Arsenal Records et quelques autoproductions. Aujourd'hui, l'histoire du rap français continue de s'écrire, sans se cacher, avec désormais les moyens de ses ambitions (ce qui lui vaut quelques dérapages vers le "rap-facile"). A la Radio, dans les magazines, à la télévision mais aussi et surtout dans les caves, MJC et salles de répétitions, la culture hip hop qu'on annonçait morte née il y a vingt ans n'est pas prête de vous lâcher les Nike. Spéciale dédicace, comme il est de coutume, aux artistes du présent : Arsenik, KDD, Hamed Daye, La Cliqua, la Brigade, Oxmo Puccino, 2 bal 2 neg, Expression Direkt, Ménage à 3, Mafia Trece, Zoxea …et leurs aînés toujours en place.RAPATITUDE VOLUME 1Pour commencer… faites place au groupe Assassin avec : « La formule secrète ». Titre connu et basé sur des rythmes ragga composé par dj Clyde. Les deux emcees Solo et Rockin Squat sont complémentaires, leur écriture est fraîche et il en va de même pour leur flow. On appréciera les remerciements envers NTM. Cela donne au morceau un côté nostalgique. Tonton David avec « Peuple du monde » nous décrit les préceptes de la musique jamaïcaine ainsi que la souffrance de certains peuples. Le dj nous donne une impression de lui posé avec des touches sonores reggae / raggamufin. C’est ensuite au tour de Saliha - qui pendant les années suivant la compile sortira un maxi et un album - à poser son flow rageur sur des beats entraînants. Son flow boom bap tape fort sur la batterie. Saliha garde espoir malgré le quotidien, elle nous indique que le ghetto peut amener une puissance positive. Cette demoiselle était une rappeuse engagée mais qui savait garder sa féminité, on aimerait voir beaucoup plus de personnes comme cela de nos jours... Dee Nasty avec « Funk a size » apporte une production Electro-Funk, les scratchs sont peaufinés et placés au millimètre près. Les variances au niveau des placements de batterie conduisent à des sonorités funky et la présence de vrais vibes, nous plonge dans un monde transpirant le hip-hop. Les breaks beat sont intenses, vous y resterez accroché longtemps… Puis, c’est NTM qui brille avec « Je rap ». Le rap des deux compères est rapide et Joey Starr possédait déjà un timbre de voie éraillé. Le rythme de « Je rap » sonne naturel, sans doute dû au fait que dj Clyde s’est occupé de la production. Autant savoir aussi que ce titre est un début de clash avec les Nec + Ultra même si les hostilités avaient déjà commencées à cause de NTM sur radio Nova. Quelques mois après, le fait de jouer ce morceau en live à Canal + leur avait permis de toucher un public plus large. Place alors à Daddy Yod, un dj qui faisait vibrer les foules dans les sound systèmes. Sur le premier « Rapattitude ! » avec « Rock en zonzon » il mit avant son militantisme et sa thèse contre l’oppression mondiale. On ressentira largement les influences dance-hall, de plus sa façon de toaster et à la limite du crier. EJM avec « Elément dangereux » nous montre rapidement que les Bpm ont ralenti par rapport aux autres morceaux. Rappelez-vous que ce mc n’hésitait pas à descendre dans le public pour rapper lors de divers concerts. Son maxi : « Je veux du cash », sorti peu après fut très réussi. A l’heure d’aujourd’hui, EJM est toujours dans la communauté hip-hop.Cette première compilation de rap français a permis d’ouvrir les barrières au rap. La jeunesse des villes et de province pu découvrir plus amplement le rap et à ce point de vue là, « Rapattitude ! » était une très bonne chose. Mais « Rapattitude ! » ne révèle malheureusement pas entièrement le niveau français. Après tant d’années on se demande toujours pourquoi Destroy Man et Jhonygo n’ont pas été conviés à ce rassemblement de rappeurs. Il en est de même pour Lionel et les Nec + Ultra. On aurait tendance à croire qu’Assassin et Ntm sont des pionniers du rap alors que l’histoire et tout autre. Les nouvelles générations ont du mal à comprendre cela, c’est donc pour cette raison qu’il nous a semblé bon de clarifier certains points. Malgré la critique un peu dure, « Rapattitude ! » est une compilation qui a marqué à jamais l’histoire du hip-hop français et cette même compilation est un réel outil pour qui veut s’intéresser à la old school.AFFAIRE À SUIVRE...........

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Member Since: 9/18/2006
Band Members: - EJM - DOUG - DJ FAB - DJ MAX - MPO -
Influences:

Run DMC It's Tricky

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Record Label: unsigned
Type of Label: None