Clinquart

J'aime l'intensité, la douceur, la musique jouée trop fort, la no wave, les disques vinyle, le whisky Oban, les femmes, les hommes et ceux qui s'interrogent encore, risquer sa vie pour une phrase qui claque, les uppercuts du droit quand l'autre écarte les gants, témoigner du respect sans le devoir (songez-y), le désir, le plaisir qui - comme chacun sait - est son contraire, les chiens prétendûment méchants, les trains qui font rêver, le rouge aux lèvres, l'ivresse (pas forcément d'alcool), le sexe déviant ou bien rêveur, l'odeur douce-amère de la chicha, la délicatesse, l'Afrique, la contradiction, l'électricité, le hasard, les races, Melody Nelson, jouir dans la bouche de la femme que j'aime, les rencontres impromptues et même celles qui tournent mal, ne rien lâcher sauf quand je m'en branle, pleurer, les négresses callipyges, apprendre des autres, les rapports sadomaso entre adultes initialement consentants (rires), passer deux jours sans culpabiliser sur rien, rester à Paris l'été, la bellicisation des rapports sociaux, les infirmières, les enseignants et les sapeurs-pompiers, chanter pour moi, le café noir avec un demi-sucre, les fringues en latex, voir ailleurs, perdre tout contrôle pour mieux le reprendre, la dentelle, les corsets, l'incompromission, la beauté, penser par soi-même, le coton gratté pour masquer la misère dans les événements à petit budget, être ébloui, mettre les pieds dans le plat, cracher dans la soupe et manger comme quatre, les cigarillos quand ça me prend, la fourrure blanche, le cuir, les failles qui n'en sont pas, travailler dur, mon hibiscus, les garces heureuses, l'affection, les talons-aiguilles, moi-même, et trahir qui le mérite (mon intégrité vaut un peu plus qu'une imbécile fidélité à qui ou quoi que ce soit, qui impliquerait qu'on ne puisse jamais se tromper et souhaite toujours persévérer dans sa connerie).
Je n'aime pas les cons velléitaires, et encore moins s'ils ne sont pas si cons, le football, les automobilistes, les vierges effarouchées quel que soit leur sexe, les censeurs, les pétochards, les vrais méchants, les faux gentils, les prosélytes, les blaireaux fiers de leurs origines, le psychologisme et la grande escroquerie freudienne, les notaires, les supporters, les assureurs, les inconnu(e)s qui vous tutoient, les journaleux qui ne font pas leur travail (soit presque tous), les pharmacHiens, les messageries instantanées, les militaires de carrière à qui je souhaite bien des balles dans le bide, Philippe Sollers et ses semblables, les chaussures de sport, les lectrices de féminins, les communautés, les private jokes, la grivoiserie, les caprices, les croyants et leurs croyances, la condescendance, pardonner, les prix littéraires, trophées, palmes d'or ou de vrai toc, médailles et autres pignolades du même tonneau, rebooter cette saloperie de Windows, le mauvais vin et ce que l'Amérique est devenue.
Bibliographie complète, filmo et travaux photo sur mon site personnel : www.clinquart.com .