De Toulouse à St Germain des prés, de là au reste du monde,
j'aime la nature (toute), la musique classique, jazz, etc...
La peinture, la poésie, l'espèce humaine et animale.
J'aime : la droiture, la vérité et l'amour que l'on doit aux êtres.
Et je suis fou d'espérance...
J'aime la chose bien faite en architecture, en artisanat, et par dessus tout rêver.
LES CHEVAUX FOUS
C’était une maison à la couleur changeante
Dorée à l’Orient à lumière levante
Sanguine à l’Occident à lumière rasante
C’était une maison à la couleur changeante.
Dans cette maison là , à la manière ancienne
Dans l’ombre sommeillait une jeune îlienne.
Enfant des quatre vents j’éveillais la dormante
L’amour entre les dents le corps à la tourmente.
Des chevaux fous de feu embrasèrent le ciel
Foulant de leurs galops des sables encore vierges
Des chevaux fous de feu tout écumants de fièvre
Aux sources de l’amour se burent jusqu’au sel.
Puis au petit matin, entre rive et rivage
Retrouvant les instincts de la horde sauvage,
Une dernière fois à vagues descendantes,
S’accouplèrent encore dans l’aube étincelante.
C’était une maison à la couleur changeante
Dorée à l’Orient à lumière naissante
Sanguine à l’Occident à lumière mourante
C’était une maison à la couleur changeante.
Noirmoutier 08-1961
Texte Michel FRENC - Interprétée par Damien FRENC
LE NOMADE
Avant toi je n’étais qu’un nomade
Aux chemins délavés par des matins pluvieux
A ne voir dans l’amour que de simples escales
Entre une envie de large et le besoin d’un feu
Entre une envie d’ancrage et des goûts d’Océan
Des attachements d’algues sur le sable mouvant
A chercher dans des yeux sur un nouveau visage
Un peu de merveilleux dans un autre naufrage
Et dans des yeux nouveaux un dépaysement
Y rencontrer la peur et le déchirement
Puis reprendre sans rien
Qu’un peu plus d’amertume
Des errances de chien
Aboyant à la lune
Qu’il n’atteint pas !
Tu es venue dans ce désordre
Et je caresse au lieu de mordre
Tu m’as si bien apprivoisé
Si bien enseigner la douceur
Que maintenant
Je ne vois bien qu’avec ton coeur
A Corinne
Michel FRENC - Lentilly 1966
Interprétations textuelles
Réalisation de la page : Dominique Gulminelli